Mon premier mandala!

Dire qu’il y a quelques-jours en cours, j’expliquais dans un com à Vero que j’étais incapable de dessiner. Je n’ai pas menti: je dessine très mal, comme un enfant de 8 ou 10 ans, et j’ai été traumatisée par ma nullité aux cours de dessins du collège où j’étais largement dans les pires cancres irrécupérables, incapable de rendre autre chose qu’un dessin naïf ou une feuille gondolée de tâches trop diluées. Me rendre au cours de maths après cette épreuve était un soulagement indicible, et même en école d’ingénieurs, le dessin industriel est resté ma bête noire, la seule matière où j’ai osé, ma moyenne me le permettant, rendre une copie quasi-blanche (j’ai juste assuré 1/20 le 0 étant éliminatoire!)…

Mais… "seuls les imbéciles ne changent pas d’avis".

Il se trouve que j’avais l’occasion de participer ce week-end à une journée découverte du yoga et du mandala, connu aussi sous le nom de dessin centré (comme l’a expliqué la prof, cette terminologie passe mieux en France et en Belgique car elle sonne moins "secte"!).

C’est une histoire un peu trop longue et curieusement riche en découvertes pour être résumée en une seule note, mais pour commencer ce soir, pour moi l’essentiel est dans ce que j’ai, à mon étonnement le plus total, sorti de ce premier exercice, en une trentaine de minutes, simplement mise en condition par un groupe accueillant et exclusivement féminin, l’absence d’esprit de compétition, et 1h30 d’exercices inhabituels pour moi allant d’un posé de caillou collectif dans un vase ensablé à la position du lotus avec le pouce enroulé (oublié le nom technique!) en passant par une danse de la fertilité (sic!) ou le dos rond du chat…

J’avais présenté mes objectifs en début de séance:

  1. le relaxation/ressourcement/recentrage au milieu de ma vie très -trop- active: il s’agissait ici pour moi de découvrir un cours de yoga – enfin, surtout voir si le courant passe avec la prof – qui reprendra à la rentrée dans mon village, cours vers lequel je pense me tourner à défaut d’y trouver un cours de qi gong ou tai qi qui me paraissaient pourtant plus accessibles.
  2. le développement de ma créativité en approchant le mandala comme une forme d’art plus accessible pour moi, qui suis complexée du dessin figuratif mais tout-à-fait à l’aise avec la géométrie plane et même spatiale, allergique à la peinture mouillée et au malaxage, mais attirée par les formes et les couleurs simples.

Bref, sur l’objectif 2, bingo. Je me suis complètement décomplexée sur ce coup-là – j’ai enfin osé dessiner quelque-chose de simple mais qui sortait de ma tête et qui représente quand même quelque-chose. Le but de l’exercice ici était simplement de réaliser un mandala intuitif sur notre ancrage autour de notre centre, après une relaxation guidée sur le thème d’une petite graine à planter dans la nature.

Voilà ma représentation. J’aimerais la mettre en mots, expliquer comment je l’ai construit, mais je crois que c’est contraire à l’exercice… Seul le titre l’accompagne, et on ne le choisit qu’une fois le mandala terminé, pour moi c’était clairement "où je suis" comme réponse au thème de l’ancrage.

Je crois que je commence à comprendre pourquoi LadyR fait tant d’éloges de l’art-thérapie (la prof de mandala suit justement une formation dans ce domaine) et pourquoi le développement de l’estime de soi exploré par Vero s’accompagne de dessins

Mandalaoujesuissmall

4 thoughts on “Mon premier mandala!

  1. :-)) Kerleane tu me rappelles quelqu’un qui au début de ses aventures était très soupçonneuse :
    Dans quoi je m’embarque ? Et puis je dessine mal ! Et si c’était une secte ?etc…
    C’est la 1ère réaction normale des personnes ultra-cartésiennes :-))
    Et puis après, merveille, on apprend à se relâcher, à se détendre et ne plus (se) juger tout le temps, à se respecter.
    Et puis après, à chacun de voir 🙂
    Le mandala (sous son vrai nom) même Jung s’en servait, alors pas de complexes et heureuses retrouvailles avec toi même.
    Bizz
    PS : Moi je “sèche” lamentablement sur tes 3 soeurs car je me refuse à écrire du négatif. Je crois que j’ai encore besoin de temps

  2. Bien vu!
    Pour les 3 soeurs, retourner le négatif et le positif de mes 3 phrases tranchées en nuances beaucoup plus complexes, c’est effectivement toute la subtilité que j’aimerais en tirer.
    Mais je sèche aussi sur la 3ème – il me faudra peut-être encore 6 mois pour la sortir!

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