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10 ans après les papyrus

Cette année 2016, j’ai fêté les 10 ans de mon blog des papyrus.

Je suis à peu près, statistiquement, au milieu de ma vie. Relire les premières pages de ce blog il y a 10 ans, et tous mes écrits personnels manuscrits, depuis bien plus longtemps encore, me donne le tournis, tant je vois combien j’ai évolué. Il y a 10 ans j’étais une jeune maman et une salariée consciencieuse. Je vivais de mon mieux au jour le jour avec des rêves très abordables, des vacances en famille, du temps pour moi… Aujourd’hui Lili est quasiment adulte, et Ondine en pleine adolescence. J’ai officiellement terminé cette année tout engagement autre que les accords de confidentialité avec mon ancien employeur, pour qui j’avais encore continué plusieurs mandats quelques années aprés ma démission de 2010. Je me suis recentrée sur les nouvelles technologies du vivant, vers lesquelles j’ai évolué depuis fin 2012 grâce à de jolies opportunités qui se sont présentées à moi si naturellement que cela devait être le bon chemin à suivre… cette évolution inattendue s’est matérialisée dans ma vie par un simple coup de téléphone, 3 jours après mon retour d’un stage très dense avec Christophe Allain sur l'”action juste” qui m’a fait prendre conscience (ou confiance) que ce que je faisais était déjà profondément juste pour moi. Et tout continue comme cela, je m’en rends bien compte: mon chemin de vie est parsemé de synchronicités que je sais assez bien détecter et saisir pour évoluer sans cesse. C’est très amusant, à part dans les périodes où il ne se passe rien du tout et je commence à douter… mais cela finit toujours par se débloquer.

Pour ma part, je n’ai pas d’attentes, pas de rêves, autres que de “faire juste”. çà a l’air très vide, formulé comme cela, mais en fait c’est bien plus compliqué de rêver de “faire juste” que de rêver de grandeur (spirituelle ou autre), de richesse (spirituelle ou autre), d’amour (inconditionnel ou autre). Depuis toute petite je cherche le mode d’emploi de ce monde, de cette réalité, en observant les autres et en explorant mon environnement. J’ai longtemps vu naïvement autour de moi des gens tellement sûrs d’eux que je rêvais de pouvoir, un jour, savoir “faire” comme eux, puisque cela avait l’air si “juste” à leurs yeux! alors je les écoutais, je les observais, je les suivais, et j’apprenais. Et au fur et à mesure de la diversité de mes rencontres, de mes expériences, j’ai complexifié ma vision du monde. Je peux aujourd’hui percevoir les schémas de fonctionnement de la plupart des gens que je croise au quotidien, au moins les schémas les visibles, et je n’ai toujours pas de réponse: c’est quoi “faire juste”? comment puis-je “faire juste” alors que je ne sais même pas le définir? Alors je regarde derrière moi, et je vois bien que j’ai “fait juste”, puisque j’ai progressé. Mais j’essaie de garder le plus possible d’humilité, car rien de ce que j’ai construit ne m’appartient vraiment.


Et après? Ce que j’ai construit est déjà là, après tout… Mais après?

 

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Xavier Péron et la connexion maasaï

C’est un livre que j’ai croisé dans plusieurs bibliothèques et qui m’a accompagné dans la transition de 2013 à 2014, avec quelques synchronicités que je ne pouvais pas ignorer. Je lui dois depuis des mois une petite note, que voici enfin…

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Divina Insidia, ou Humana Insidia?

Au coeur de la crise monétaire de 2011, j’ai été intriguée par les romans et essais explorant la symbolique de l’argent et les dérives des systèmes financiers modernes, écrits par des experts ayant travaillé au coeur de ces systèmes notamment dans de grandes banques centrales et banques d’investissement, comme Bernard Lietaer et Pascal Roussel. Il y a quelque-temps, j’ai enfin pris le temps de lire le roman de ce dernier, “Divina Insidia”, le piège divin. Ce roman, qui avait fait un peu de buzz chez les conspirationnistes à l’époque, est un joli petit conte moderne, très ancré dans notre culture occidentale judéo-chrétienne, et du coup je trouvais intéressant de l’explorer dans ma réflexion sur les croyances collectives.

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Comprendre notre monde

Ces derniers mois, j'ai eu le temps de lire, de réfléchir, et de découvrir de nouveaux savoirs comme jamais depuis des années, mais avec en plus l'éclairage de l'expérience que je n'avais pas à 20 ou 30 ans.

En particulier, j'essaie de mieux comprendre le monde de la finance et de l'économie. Ils m'ont été complètement hermétiques pendant des années. La gouvernance de plus en plus financière, parfaitement honnête et d'une efficacité redoutable, mais sans vision, sans rêve, sans passion, sans réponse non plus à mes incessantes questions sur le "mais après?" de mon ancien employeur m'a finalement désespérée au point que j'ai démissionné, car rien n'avait plus de sens pour moi.

Mais je n'ai pas lâché le morceau. Les épreuves que nous traversons dans la vie sont autant d'occasions de grandir. Je veux comprendre pourquoi j'ai bloqué sur ces circonstances, qu'est-ce qu'elles reflétaient de mes propres limitations. Je veux maintenant mieux comprendre les règles du jeu et mon rôle là-dedans. De toute façon, je ne peux plus pas ignorer les réalités économiques et financières, d'une part parce que je dois encore trouver comment mieux y insérer mon projet professionnel, d'autre part parce qu'il nous est impossible de faire abstraction des bouleversements macro-économiques en cours dans nos propres projets privés.

Internet est un outil extraordinaire; depuis mon grenier au bord de l'alpage, je peux lire les blogs de tous ceux qui se posent des questions et partagent leurs idées, aux Etats-Unis, en Angleterre, en France, au Canada (je lis essentiellement en anglais et un peu en français). Mais aussi toutes sortes de livres et publications, scientifiques, technologiques, sciences humaines, je suis curieuse de tout et je suis toujours étonnée de voir combien d'informations inédites on trouve en 3 clics de Google, comme si les journalistes et même des essayistes s'arrêtaient à la première page ou aux mots-clés les plus communs, alors qu'en 10mn de recherche supplémentaire on trouve des trésors de pertinence sur la moindre question un peu élaborée.

Et puis il y a le sens de l'histoire. Ce premier chapitre de la prophétie des Andes m'avait interpellée en 2007 sans que j'y voie plus loin que mes propres connaissances culturelles de base. Puis en Ecosse, j'ai pendant quelques instants extraordinaires visualisé, ou plus précisément ressenti, la responsabilité intellectuelle d'un stratège dans la tente d'un général sur les vestiges archéologiques d'un camp romain. Comment percevait-il le monde et son évolution alors? Le dernier de ces stratèges a abandonné un jour ce camp pour se replier plus au Sud, puis encore plus au Sud, puis encore… jusqu'à Rome, s'il n'était pas mort avant, dans la lente agonie de l'empire romain. Dans notre groupe y compris parmi les animateurs certains se projetaient plus facilement sur les cultures chamaniques comme les pictes, moi par contre je me sentais plus en phase avec les romains, organisés, structurés, technologiquement évolués… Mais dans mon ressenti, ils manquaient un peu trop de créativité, de fantaisie… il en faut aussi, en tout cas moi j'en ai besoin, cela illumine mon quotidien. Peut-être qu'ils ont manqué d'imagination. Peut-être pas: après tout la civilisation a continué, le pouvoir des empereurs est simplement passé à l'Eglise, qui a ensuite longuement régné sur le Moyen-Age… Et là je retrouve ma généalogie… Templiers, hospitaliers, abbayes, châteaux… jusqu'à la révolution française… encore un monde qui disparaît, de nouvelles fortunes se font, d'autres s'enfoncent peu à peu… mes ancêtres sabotiers des forêts, marchands de bois, et tisserands des landes, marchands de toiles, doivent s'adapter aux nouvelles donnes: dès le milieu du 19e, il est loin le temps de la prospérité économique portée par les échanges internationaux de la Bretagne aux siècles précédents. Cela donne le tournis… et moi dans tout cela? qu'est-ce que je fais là?

Comme j'aimerais mieux comprendre ce monde, et ma place ici… J'ai lâché prise, j'ai médité, j'ai marché, j'ai dessiné, j'ai rêvé, mais au final je reviens toujours aux mêmes questions. C'est bien çà le fond de mon problème: toujours chercher le sens de tout cela…

 

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Premières musiques

Eté 1982. Un refrain qui n’est jamais sorti de mes neurones, l’été dans les dunes en Morbihan… La petite, elle est amoureuse, çà la rend nerveuse

1982, 1983, Kim Wilde, Moonlight Shadow… Goldman.

Printemps 1984. J’utilise en primeur pendant 2 semaines le kdo de communion d’un petit cousin: une radio FM! Emerveillement!

Eté 1984. On me prête un walkman, une semaine. J’ai dû changer les piles 3 fois, et usé la K7 sûrement, à force de passer en boucle You’re Happy Children. Tout le monde l’a oublié, mais avant de devenir le générique du Top 50, c’était un hit!

Eté 1985. You’re my heart, you’re my soul, Comanchero, Je marche sePlionhappy_children ul… Je vais bientôt démarrer ma grande période de fan de Modern Talking (ben si) (la honte) (faut pas le dire à mes collègues hein! c’est pas sur mon CV!) (bon au moins je vois que j’ai progressé en globish depuis… je comprenais la moitié des paroles pourtant pas trop compliquées… maintenant je suis MDR d’entendre leur accent allemand…)

J’ai toujours beaucoup de plaisir à réécouter ces musiques de mon adolescence.

D’abord parce que j’ai tellement rêvassé dessus, depuis ma petite chambre encombrée de 2 armoires réunissant la garde-robe de toute la famille avec vue sur la citerne et le grillage de la voisine… la FM puis le double radio K7 reçu pour mes 15 ans étaient ma seule évasion, avec l’écriture, jusque dans les profondeurs de la nuit lorsque j’ai eu mes premiers écouteurs… je dansais aussi dessus, dans le salon devant le Top50!

Ensuite parce que c’était vraiment mes premières musiques. J’ai découvert la stéréo sur ces musiques. Chez moi on écoutait la radio en longues ondes, on ne jouait pas d’instrument, on n’allait pas aux concerts. On ne sortait pas, en tout cas pas la nuit. Certes, ma mère chantait en cuisinant sur les tubes d’Europe 1; du coup, la FM, c’était, par contraste, mes musiques à moi, je les préférais d’ailleurs en anglais ou en italien, peu importait, pour les chanter en phonétique…

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Violoncelle du 21ème siècle

Handbookforhumanbeings_small C’est l’histoire d’une violoncelliste qui s’ennuyait dans les interprétations classiques. Rêvant de nouveaux mondes, de métissage, d’intégration des grands mythes de l’humanité jusqu’aux plus modernes (Che Guevara, la conquête spatiale…) dans une musique réinventée, elle a changé de chemin, et son violoncelle est désormais au coeur de musiques instrumentales étonnamment modernes. Cette musique a véritablement une âme, et le dernier album bénéficie en outre d’un excellent son sur CD – un vrai plaisir audiophile, dont personnellement, je ne me lasse pas, au point de l’écouter plusieurs soirs par semaine depuis 8 mois que je l’ai découverte!

Elle s’appelle Nathalie Manser et elle est assez connue en Suisse, où je l’entends parfois à la radio, en particulier sur les canaux DAB.

Liens:

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De musique en musique

La mise à jour de mon blog passe aussi par les typelistes. J’en ai créé une pour les musiques, afin de faire un peu de pub pour certains artistes que j’écoute très souvent et que j’ai découverts grâce à Internet, par le biais de petits distributeurs mettant à disposition des extraits qui m’ont accrochée. Mais les typelistes ne conviennent pas bien, justement, car elles vont chercher les références des albums chez Amazon ou autre, pas chez mes petits distributeurs!

Je vais essayer de raconter ici directement quelques-unes de ces découvertes…

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Adulte ou maturescent?

Horizonforet"Le long chemin pour devenir adulte" dans le dernier Psychologies Magazine m’a interpellée. Dans cet entretien avec les philosophes P.H. Tavaillot et E. Deschavanne, il est proposé de demander autour de vous "quand êtes-vous devenu adulte?" pour s’étonner de la diversité des réponses. En effet, ce passage n’est plus clairement identifié dans notre société en mutation, les anciens rites étant en perte de vitesse (service militaire, mariage…) et l’âge adulte étant désacralisé (l’adulte est celui qui n’a pas le temps, celui qui est enfermé dans ses obligations professionnelles et familiales, etc: être jeune ou retraité, c’est vachement plus cool!).

Du coup, chacun se forge sa propre idée, très individuelle, de ce qui qualifie son passage à l’âge adulte. Je suppose qu’on projette donc désormais dans sa réponse à la question "quand êtes-vous devenu adulte?" ses propres idéaux, ses valeurs les plus profondes, plutôt que le modèle caricatural du mari-père-soldat-citoyen (!) que notre société a en parti effacé.

En lisant l’article, je me suis rendu compte que je ne m’étais jamais posé cette question moi-même!

Et la réponse n’est pas simple.

Je serais quand même tentée, dans un premier élan, de répondre que je suis passée dans "l’ère adulte" l’année de mes 20 ans pour tout un tas de raisons.

Scientifiquement, j’ai arrêté ma croissance osseuse dans ma 20ème année en culminant à 1638mm de hauteur (dont j’ai déjà perdu une bonne poignée depuis!). J’aimerais bien pouvoir dire que j’ai atteint mon poids adulte aussi, mais cela voudrait dire que j’en ai 10% en excès aujourd’hui, donc, passons sur ce point, je devais sûrement être trop maigre 😉

Sociologiquement, l’été de mes 20 ans, j’ai touché mon premier salaire, intégralement dépensé dans mon premier gros achat (une chaîne hifi avec lecteur CD! que j’ai toujours aujourd’hui, mais en annexe), et j’ai spécialisé ma branche d’études techniques (sur laquelle je vis toujours aujourd’hui).

Enfin, psychologiquement, cette année-là j’ai commencé à vivre avec mon premier copain sérieux (avec lequel je vis toujours aujourd’hui, ben oui je suis du genre casanière lol), et j’ai clarifié mes croyances, valeurs, idéaux de vie, et systèmes de pensées (sur lesquels, encore une fois, je vis toujours aujourd’hui!).

Malgré tout, cette simplicité de réponse et la stabilité qu’elle indique est certainement trompeuse. La notion de "maturescence" décrite dans l’article comme une évolution permanente de l’être adulte vers l’idéal adulte est tout-à-fait pertinente pour moi. L’idéal adulte, c’est la combinaison de 3 facteurs: l’expérience, la responsabilité, l’authencité. Et cela, à 20 ans, je commençais à peine à y tremper les orteils! j’ai bien passé les 15 dernières années à faire des vocalises en terme d’expérience et de responsabilités (professionnelles, familiales) et je ne suis pas sûre encore de savoir vraiment chanter encore, mais disons que je vocalise sans trop de peine désormais, et c’est donc surtout sur l’authenticité (rapport à soi) que je travaille à présent.

D’une certaine manière, cet article m’aide à répondre à la question que je posais ici voilà quelques mois: c’est quoi devenir sage? eh bien, pour commencer, maturons, maturons…

Au fait, et vous? vous sentez-vous adultes?

Depuis quand, et pourquoi?

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Perspective historique

Staune La perspective historique que James Redfield ne fait qu’effleurer en quelques phrases dans son roman fait l’objet de la première partie, introductive mais nettement plus détaillée et documentée, de l’essai de Jean Staune. Voici donc ma tentative de synthèse pour cette partie spécifiquement.

Le premier chapitre rappelle l’évolution de la pensée humaine, qui commença par créer des Dieux pour répondre à ses deux profondes angoisses existentielles – partagées par les hommes et femmes de tous lieux et de tous temps: la difficulté à trouver une explication cohérente, un sens, à ce que l’on vit, d’une part, et au fait que l’on meurt, d’autre part. Puis vint l’ère de la pensée rationnelle, dont les balbutiements posés par les Grecs il y a 2500 ans prirent vraiment leur essor à la fin du Moyen Age dans la société occidentale, avec les découvertes astronomiques qui cessèrent de placer l’Homme au centre de l’univers, puis le développement des autres sciences dans la foulée – notamment, en biologie, la théorie de l’évolution, qui acheva de déstabiliser l’Homme dans sa certitude d’être unique, élu des Dieux. Quel désenchantement! Et les grands penseurs cités dans ce chapitre se succèdent pour en explorer les conséquences, jusqu’à montrer que la suite logique et inévitable de cette ère moderne, cumul de la pensée rationnelle et matérialiste, est la modification de l’Homme par lui-même (génie génétique, intelligence artificielle…).

Le deuxième chapitre reprend cette perspective historique, mais sous un angle différent: celui de la condition humaine elle-même, abordée sous l’angle de la philosophie et des grandes traditions religieuses au cours du temps. L’auteur note d’une part que les fondements moraux et éthiques du "comment vivre" sont communs à ces dernières depuis des milliers d’années (même si ces grands principes n’ont pas toujours, pour ne pas dire pas souvent, été respectés!). Mais ces principes ont toujours été construits sur la base de conceptions non matérialistes du monde (ce qui les rend cohérents, c’est l’hypothèse déiste sous-jacente d’une "autre" réalité à atteindre/approcher). D’autre part, il explique que l’humanisme et le matérialisme ne sont pas compatibles; leur combinaison est sans issue, car les Droits de l’Homme, conçus sans le socle du déisme, n’ont pas de fondement (logique, rationnel) face à une pensée, une civilisation matérialiste, dont la parfaite évolution (logique, rationnelle) ne peut conduire qu’au "meilleur des mondes" matérialiste comme expliqué au premier chapitre. D’où l’importance de revnir à cette question fondamentale: notre existence (en tant qu’êtres humains – notre condition humaine) a-t-elle un sens?

Une fois ainsi posé le problème, l’auteur présente dans le troisième chapitre sa démarche pour l’étudier. Il reprend de nouveau la perspective épistémologique du premier chapitre, mais pour la projeter au XXIème siècle avec le pari suivant: de même que notre civilisation a connu un changement de paradigme (règles, conceptions, hypothèses de base constituant le socle de la science/la connaissance) en passant du monde ptolémien au monde newtonien, le XXème siècle était la charnière pour changer de nouveau de paradigme, et passer au monde einsteinien. Ce sont d’abord les avancées dans la physique de l’infiniment grand (relativité) et de l’infiniment petit (quantique) qui ont, indéniablement, entraîné ce changement de paradigme, pour nous entraîner dans une conception du monde physique où les notions d’incertitude, imprédictibilité, incomplétude, indécidabilité, indétermination, redeviennent des notions fondamentales… et scientifiquement prouvées. Mais aussi, d’après l’auteur, les avancées plus récentes en logique, biologie, et étude de la conscience – selon lui, les sciences de la vie ayant toujours du retard sur les sciences de la matière dans l’évolution de la connaissance humaine, ces avancées ne sont pas encore largement reconnues. C’est pourquoi il propose de nous expliquer ces avancées, en trois chapitres pour chacun de ces domaines, en partant des sciences de la matière bien reconnues auhourd’hui, et en posant le pari que les sciences de la vie vont connaître la même révolution que celle qu’a connue la physique au XXème siècle – maintenant! Enfin, il dévoile peu à peu son credo – le chapitre s’intitule "Vers de nouvelles lumières…", et se termine ainsi:

Si la vision réductionniste, mécaniste et déterministe que la modernité nous a donnée de l’homme et du monde est vraie, il faudra l’admettre. (…) [Sinon], la chose la plus importante [à faire aujourd’hui pour notre civilisation] sera de le dire (…): il s’agit d’une condition nécessaire (mais non suffisante!) à notre survie, la seule qui fera apparaître une nouvelle source de lumière remplaçant celle qu’a fait exploser le "désenchantement du monde". 

Et voilà… comment les 425 pages qui suivent vont-elles suffire à résumer les principales avancées scientifiques susceptibles d’apporter un éclairage (la lumière!) à ce questionnement existentiel? je suis dévorée de curiosité… et je m’en vais de ce pas poursuivre ma lecture.