3ème et dernière séance.
D’entrée elle me demande confirmation de l’amélioration de ma capacité à m’exprimer. Effectivement, j’ai repris en confiance en moi sur ce plan. Mes émotions sont aussi beaucoup plus stables, je suis apaisée et plus centrée, grâce à ce nouveau noyau de confiance. En me rendant au rendez-vous, je suis passée par la route dans la forêt, près de la cascade. Je me sentais parfaitement à ma place, jusque dans mes jambes, pas juste dans ma tête.
Cette dernière séance doit donc m’aider à trouver les ressources en moi pour poursuivre sur ce chemin encourageant. Elle m’explique qu’elle va travailler sur le développement de mon intuition, pour m’aider à me débrouiller seule, pour que je n’ai pas besoin de revenir dans six mois parce que mes vieux schémas m’ont rattrapée. Elle travaille effectivement longuement sur tout mon corps, de bas en haut. Je ne ressens pas grand-chose, sauf une énorme tension dans la nuque à droite. Puis elle me propose de me montrer un exercice à faire moi-même cet hiver. Il s’agit de rééquilibrer les 2 hémisphères du cerveau. Je suis étonnée de l’entendre formuler cet objectif que j’avais identifié au printemps 2007, et qui m’avait conduite, entre autres, à un cours de découverte du mandala… dont la suite est visible ci-contre à gauche.
L’exercice est une visualisation, partant des deux hémisphères vers le symbôle de l’infini (le 8 couché). Elle guide l’exercice avec les mains sur mes tempes. Je commence par visualiser un déséquilibre: une énorme masse, noire et dense, à gauche, une simple toile légère et blanche, manquant de substance, à droite. Je me concentre sur le 8, bien équilibré, la visualisation s’améliore, l’équilibre se rétablit un instant… mais ce 8, je dois le suivre, comme si je le dessinais et redessinais encore infiniment. Or je n’y arrive pas, parce que je me demande soudain dans quel sens je dois le suivre. Sur la moitié gauche d’où je choisis de démarrer car elle est plus accessible dans ma visualisation, je pars tantôt dans le sens des aiguilles d’une montre, tantôt dans l’autre, mais aucun sens ne va, en fait, cela n’a pas de sens (elle me le dira ensuite) mais mathématiquement, géométriquement, logiquement, si, il y a deux sens possibles! alors lequel? A m’embrouiller ainsi, je n’arrive pas à suivre le rythme qui s’accélère (je ne sais pas quel rythme, mais il y a comme une évidence un rythme, une vitesse à suivre). Je commence à devenir nauséeuse, je continue à essayer de suivre ce fichu 8 dans tous les sens à une vitesse dingue, je suis de plus en plus nauséeuse… heureusement, l’exercice ne dure que quelques minutes, une conclusion sur son extension à une visualisation sur les chakras (je me précipite sur le sacral bien rouge pour me récupérer, le plus loin possible du cerveau et des vertiges que j’anticipe!)… et c’est déjà fini.
Comme d’habitude, la séance se termine en position assise au sol par un petit bavardage et le tirage d’une carte. Je choisis le jeu de Mario Duguay. Il y a 72 cartes, je crois, et je tire la seule carte qui représente… le 8 couché de l’infini. Elle rit, joli signe de l’univers. Moi, je suis vraiment étonnée. Je parle de ma nausée, aussi, je raconte combien l’exercice m’a perturbée mentalement. Expérience intéressante. La nausée traduit la peur, selon elle, pour moi, la nausée a accompagné tous les grands bouleversements émotionnels de ma vie, toutes les étapes de transition, en particulier les grossesses, mais aussi certaines nouvelles expériences physiques… et même mes premiers mandalas tirés justement de mon cerveau droit.
Elle me conseille juste de ne pas trop manger aujourd’hui… En fait, je suis restée un mois sans oser penser plus que 2 secondes à ce 8 infini. Ma dernière tentative de dessiner un mandala il y a 2 semaines s’est soldée par un raté total, que j’ai abandonné d’emblée. Mais cette semaine, j’ai recommencé à rêver la nuit. Des rêves psychédéliques plein de couleurs, formes et sensations. Et des rêves baroques bourrés de détails dérivés de mon quotidien, en lien avec le stress professionnel qui revient perturber mon sommeil. Alors j’ai essayé de recommencer, doucement, l’exercice, mais quelques secondes maximum. J’ai l’impression toutefois qu’il faut d’abord que je prenne plus le temps de me poser, de respirer, que je retrouve ce rythme naturel qui s’était mis en place entre septembre et octobre, sinon, effectivement, on dirait que mes vieux démons me rattrapent…