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Obamania

Trouvé sur le chemin du bonheur, une petite application amusante dans l’air du temps.

Le monde change.B

J’ai eu envie d’associer un sourire confiant dans le présent, la joie de vivre d’un cliché de vacances déjà passées depuis longtemps, un regard où-vers la découverte et de la rencontre des autres et du futur, au mot-clé qui me parle le plus dans la rhétorique d’Obama. Progrès!

Abandonner nos peurs du changement, de ne pas être à la hauteur, de bouleverser le confort de nos petites habitudes.

Oser prendre nos responsabilités d’adultes, de citoyens, d’êtres humains simplement pour avancer, à chacun ses petits pas, au lieu de rester assis à critiquer la famille, le mari, les gosses, le chef, le système, les politiciens, les voisins, les chauffards, le chien…

Progressons, donc.

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Tempo 2009

Le tempo de 2009 a quelque-chose de différent. Suis-je décalée? il me semble que tout s’est accéléré. Mes journées sont trépidantes depuis avant l’aurore jusqu’à bien tard, souvent trop tard, dans la nuit. Mes week-ends sont trop courts. Mes semaines s’enfuient l’une après l’autre. Et je n’ai même pas encore réussi à dater correctement "fait le xx.01.09": ma tête est restée en 2008.

Je me sens encombrée, aussi, de tout ce que je n’ai pas fait en 2008 et qui se reporte de fait dans cette année 2009 beaucoup moins ambitieuse. Des lectures, des apprentissages, quelques expériences et défis personnels, mais plus flous que l’an passé. Difficile de poser, là, une liste d’objectifs. C’est plutôt opportuniste. On verra ce qui se présente. Mais j’ai de quoi faire.

Mon courage, ma détermination, mon esprit de décision se sont étonnament affirmés depuis l’automne. Et ma lucidité aussi. Je me sens dans une phase de transition, pas très agréable, parce que les gens qui m’entourent, professionnellement, ne sont pas forcément en phase avec mon évolution/mes prises de conscience, même quand ils ont toutes les cartes en main. Et pour la première fois de ma vie, je suis impatiente; je ressens le besoin d’agir, d’attaquer de front les problèmes que m’apparaissent soudain dans une clarté nouvelle, sans me cacher derrière l’autorité dont j’investis naturellement les autres ou derrière le souci de faire plaisir à tout prix et surtout de ne fâcher/ne blesser/ne perturber personne. En fait, pour la première fois de ma vie, je ressens le besoin, et surtout la confiance et l’assurance, de prendre un rôle de leader et pas seulement de conseillère; mais aussi d’amener, doucement mais objectivement et sûrement, à des prises de conscience qui favoriseront le progrès commun, même si cela doit passer par un peu d’agitation au début.

Par contre, je n’en ai pas encore récolté les fruits. Je ne sais même pas si c’est juste dans ma tête que c’est l’ébullition, ou si mon entourage en mesure effectivement les effets. En outre, toute cette affirmation n’aura de sens a posteriori que si je suis capable de créer, d’innover, d’amener une vision nouvelle, or sur ce plan-là, je suis dans le brouillard.

J’ai aussi l’impression de muer, de me débarrasser d’une vieille peau qui ne me convient plus. J’ai même besoin de changer physiquement, de mieux m’habiller, d’être plus vive, et surtout de laisser pousser mes ongles, sans retourner contre eux toutes mes petites angoisses et projections mentales en tout genre. Aussi, de m’asseoir dans une image de moi plus affirmée et plus construite, qui corresponde à mon noyau intérieur véritable et moins aux images projetées sur que j’imaginais plaire au regard des autres.

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Faut-il souffrir pour créer?

Ce dimanche matin a commencé par un débat passionné sur cette question avec Mari Charmant, qui en est convaincu.

Jusqu’au jour où j’ai franchi le pas de débrider ma créativité en dessinant mes premiers mandalas, j’étais moi aussi persuadée que derrière chaque artiste se cachait une souffrance, un mal-être ou un mal de vivre, qui le conduisait à transcender son quotidien et/ou ses émotions par le biais de la création. Les Baudelaire et Verlaine, Camille Claudel ou Chopin ont tous de la douleur, de la tristesse ou de la colère dans leur histoire. Le seul terme d’art-thérapie, à lui seul, résume le mythe…

Forte de cette croyance, assez universelle il me semble, jamais je n’aurais repris les crayons de couleur de mon enfance si je n’avais pas eu la curiosité de tester cette approche non comme thérapie, mais comme outil de développement personnel. L’innovation et la créativité me sont nécessaires dans ma voie professionnelle, et je ne peux me contenter de ronronner sur des acquis de connaissances, même les plus techniques. Dessiner sur une page blanche est tellement différent de mon quotidien depuis 20 ans que cet exercice à lui seul devait forcément m’apprendre sur moi-même.

Or cet exercice, effectué une petite trentaine de fois en 18 mois, m’a montré que pour ma part, les plus beaux dessins que j’ai réalisés et qui frappent ceux à qui je les montre sont ceux que j’ai créés dans un état émotionnel particulièrement positif. Maintenant, je me suis spécialisée; j’exprime mes émotions négatives par l’écriture et le plus rationnellement possible, pour leur trouver des solutions. Par contre j’exprime mes émotions positives par le dessin et le plus spontanément possible, pour retrouver l’imagination et les joies enfantines que j’avais tout simplement bridées en devenant adulte. Et entre ces deux pôles, je me sens terriblement bien, et surtout, toujours en progrès.

Maintenant, cela ne fait pas de moi une artiste. Mes dessins me prennent une heure, soit ce que je peux leur accorder de temps en temps dans une soirée de mon quotidien. Mais est-ce que cette démarche, d’expression d’imagination positive plus que défoulement d’émotions négatives, est aussi celle de vrais artistes, universellement reconnus pour avoir créé du Beau?

J’aurais aimé citer les artistes qui me font vibrer actuellement. Mario Duguay, mais arrivé à la peinture après un passage dans les paradis artificiels les plus durs, je doute qu’il ait un passé émotionnel lisse. Nathalie Manser, Medwyn Goodall, Michel Pepe et Logos, mais ils ne sont guère écoutés, a fortiori en boucle, que par les amateurs de musiques New Age. Jordi Savall et sa famille, dont j’ai récemment appris qu’ils avaient obtenu le titre d’artistes de la paix pour l’UNESCO il y a quelques mois, mais ils embellissent les anciens répertoires médiévaux et baroques plus qu’ils ne créent eux-mêmes.

Donc, malheureusement, je dois me rendre à l’évidence: les oeuvres artistiques reconnues et appréciées de la majorité des gens semblent souvent nées d’une souffrance, ne serait-ce que d’un chagrin d’amour… peut-être parce que la souffrance est une expérience universelle?

Mais je ne suis pas convaincue que ce soit la seule voie pour créer. Au contraire, je pense que c’est notre culture qui nous a parqués dans cette croyance. Je pense que l’imagination est le propre de l’homme; et surtout, au-delà de l’imagination, notre capacité de créer une réprésentation de notre imaginaire, qu’il s’agisse de partager une émotion ainsi représentée avec nos pairs, ou de réaliser une invention vecteur de progrès pour l’humanité…

Et cette créativité, cette "réalisation de l’imaginaire" est accessible à chacun d’entre nous, j’en suis convaincue, même sans le moteur de la souffrance émotionnelle pour en forcer l’expression, en particulier l’expression artistique.

Alors, on s’y met?