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Douce douance… douance sans violence

Je reprends la plume sur un sujet que je n’ai, je crois, jamais abordé dans ce blog parce que je n’y avais jamais prêté attention jusqu’à ce que différents évènements me l’imposent.

Cela devait être vers 2011, et çà ne m’a plus lâchée.

Cela a sans doute été la cause de la plupart de mes larmes, de mes insomnies, de mes peurs, de mes colères, de mes tristesses au cours de ces quatre dernières années. Et je n’en vois pas le bout, et toutes mes questions ne trouvent pas les réponses que je cherche. Alors comme dans toutes les épreuves, je vais chercher les solutions moi-même.

Cela me demande beaucoup d’énergie.

Ce n’est pas grave, car de l’énergie, j’en ai de plus en plus, au fur et à mesure que je me réaligne sur mes valeurs et les projets qui comptent pour moi. Mais cette énergie je dois la partager, sinon elle n’a pas de sens. Et je ne sais pas avec qui ni comment, donc je vais venir poser çà ici… et viendra bien qui y trouvera une résonance.

Il y a 4-5 ans, j’étais désarmée face aux angoisses de ma petite Ondine. Toujours trop de questions, “est-ce que je peux m’étouffer avec un morceau de viande?”, “est-ce que la citerne de mazout peut exploser?”… Difficulté d’endormissement, tous les soirs la même histoire: “j’ai peur de la mort!”. Et moi, démunie: çà veut dire quoi, la mort, à 7 ans? impossible de lui faire mettre des mots dessus, et encore moins de lui proposer une solution logique pour l’apaiser…ce n’est pas le meilleur sujet, pour une phobie!

Et toujours ce trop plein d’émotions, depuis toute petite, depuis son premier sourire à 3 semaines, ses colères de bébé frustrée de ne pas arriver à interagir avec son environnement, à 5 mois avec sa nounou on avait fini par lui donner un youpala dans lequel elle explorait la pièce avec des cris de joie… elle avait une immense énergie. Elle a parlé très tard, comme sa soeur, malgré tous mes efforts pour lui éviter la logopédiste: elle a dû elle aussi en faire toutes ses années de maternelle – je soupçonne que j’ai communiqué avec mes filles trop intuitivement, de façon non verbale, même si je leur racontais des histoires le soir et que je leur parlais en jouant. Aujourd’hui encore quand je suis concentrée sur quelque-chose, Ondine m’observe et me demande ce qui me tracasse, c’est comme si elle lisait dans mes émotions, voire dans mes pensées…

Et son extrême sens de l’observation n’était pas que passif: elle a dessiné très tôt, avec moultes détails, des animaux notamment, dès 3-4 ans; un jour où j’avais visité un atelier d’artiste avec elle, elle est rentrée à la maison et m’a reproduit le tableau qui l’avait beaucoup impressionnée, à un détail près: elle l’avait inversé gauche-droite! elle l’avait simplement photographié mentalement et reproduit sans aucun effort! et elle devait avoir 5 ou 6 ans à peine… Elle a appris à lire avant le primaire et s’est mise à écrire des petites histoires dès qu’elle a maîtrisé l’écrit. Je ne me suis jamais trop posé de questions sur tout çà, jusqu’à ce que ses angoisses incompréhensibles qui laissaient le pédiatre tout aussi démuni que nous nous amènent à consulter une pédo-psychiatre. Après différents bilans et tests, elle nous a proposé un bilan de QI. Qui a donné un nouvel éclairage – Ondine est ce qu’on appelle un haut potentiel, mais avec de grosses disparités, allant de résultats très moyens dans les exercices répétitifs à des résultats exceptionnels dans certains exercices visuels…

Cela nous a permis de lui faire utiliser son imagination pour contourner ses angoisses, avec visualisation positive, utilisation du récit qu’elle s’est mise à produire spontanément pour sortir ses émotions, etc.

Et un petit mot de la pédo-psy est rentré dans un coin de ma tête “c’est souvent héréditaire, donc ppur votre fille, ce n’est pas étonnant”. Certes, Mari Charmant et moi avons fait de longues études, de la recherche scientifique et créé nos entreprises, donc vu de l’extérieur, on doit être “doués”. Mais Mari Charmant a ramé pendant des années à se battre pour garder l’orientation de ses rêves d’enfant, devenir ingénieur et si possible astronaute, contre des profs qui ne regardaient que ses notes insuffisantes, du fait de sa “mémoire de poisson rouge” (la formule est de lui, pas des profs, qui ont toujours considéré qu’il ne travaillait pas assez). Quant à moi, j’ai le souvenir d’avoir dû travailler toujours beaucoup, par passion certes, mais rien n’était facile – en particulier au primaire, jusqu’à ce que je pige ce qu’on attendait de moi et que je n’avais pas d’autre choix que d’être bonne élève si je voulais l’estime des adultes, que je trouvais beaucoup plus intéressants que les enfants de mon âge.

Au même moment, une de mes amies juristes de mon boulot précédent a eu une révélation suite à un bilan de compétences professionnel, elle avait complètement explosé les statistiques sur le test des matrices (vision stratégique) et je me suis souvenue que c’est aussi ce test qui m’avait aidée à passer ma promotion en 2009. Et cette amie m’a dit “tu dois sûrement aussi être HP toi!”.

Cela ne m’a pas plu, cela me fait peur… J’ai passé des années à essayer d’être normale, ce n’est pas pour me confronter à de telles étiquettes de “douance” à 40 ans!

Car moi, je n’aime pas le conflit, je n’aime pas la violence, alors depuis l’enfance j’ai fui la différence, parce que c’était trop inconfortable… La seule originalité que je me permettais était d’être bonne élève… parce que c’était la normalité valorisée dans ma famille d’enseignants! père, mère, oncle, tantes, 5 profs de secondaire autour de moi, et ceux de l’école en plus! mes modèles d’adultes n’étaient pas très variés… Toute mon enfance, toute mon adolescence, même jusqu’au bac scientifique, je me suis sentie différente et j’en ai terriblement souffert, car je me suis toujours sentie connectée aux autres, à leurs émotions, à leurs pensées même parfois, et eux ne me le rendaient pas. Et puis je suis arrivée en école d’ingénieurs, et là cela s’est arrangé: ils étaient plus “normaux”, plus lisibles, plus simples aussi émotionnellement. Cà m’a bien plu, et j’ai passé 20 ans à développer mon cerveau, mes expériences, mes ouvertures au monde dans différents postes de recherche, innovation et encadrement, dans ces mondes d’experts et de geeks technologiques où je me sentais comme un poisson dans l’eau bien que souvent la seule ou une des rares femmes, prenant de plus en plus de responsabilités mais toujours à reculons, seulement quand vraiment il n’y avait personne d’autre pour prendre le poste. Je n’aime pas le conflit, je n’aime pas la violence, je n’aime pas le pouvoir… alors les luttes pour le pouvoir, quelle horreur! Mais on ne peut pas cacher qu’on est doué: dans un système économique qui optimise la performance, et c’est le cas en entreprise, on sera naturellement repéré et mis à sa vraie place un jour ou l’autre, soit parce que les chefs vous tirent vers le haut pour les aider à monter eux-mêmes, soit parce que vos collègues et votre équipe vous plébiscitent parce qu’ils vont font confiance pour leur créer de nouvelles opportunités… çà doit encore être une histoire d’énergie.

C’est aussi en observant Ondine depuis 4 ans, en explorant ces mots de ma copine, que j’ai découvert mon propre fonctionnement, ma pensée en arborescence, ma capacité à connecter des idées très vite qui nourrit ma créativité sans effort, ma curiosité et ma mémoire qui se nourrissent sans cesse de nouveaux apprentissages, mais aussi mon ennui devant ce que j’ai déjà fait ou ce qui tourne en rond, mes coups de blues quand mon environnement ne suit pas ou que mes projets n’ont plus de sens “global” pour moi… ce qui m’a amené à démissionner en 2010, au bord du burnout, parce que mes tâches et mes objectifs professionnels divergeaient de tout ce qui me fait rêver, avancer. C’est, apparemment, assez typique des HP…

Aujourd’hui je me connais assez bien pour avancer comme je l’entends. Mais il y a un domaine encore plein de violence et de révolte et d’injustice pour moi, c’est l’éducation. Aider mes filles à grandir et tracer leur voie dans ce monde compliqué à leur tour est un défi de tous les jours. Et tout particulièrement avec Ondine, si douée… si compliquée… si différente…

Alors je rêve que tous les zèbres puissent développer leur douance en douceur… douce douance… douance sans violence… mais je ne sais pas comment faire…

 

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Trouver une voie

Les vacances sont comme toujours propices aux bilans… cocooning en famille, changement d'air, cure de sommeil, butinage de lectures… je balance entre ma tendance hyper-active à remettre un agenda structuré plein de découvertes et de sorties sur ma pause estivale et la tentation de me laisser aller à une paresse non planifiée, entrecoupée de ces petits riens qu'on ne fait jamais au quotidien: aller prendre 30 photos du coucher de soleil sur la plage, jouer au scrabble avec enfants et grand-parents, lire Historia et les revues sur la Bretagne à la médiathèque, marcher 2km en longe-côtes pour faire coucou à une webcam. Même pas envie de prendre la voiture pour aller voir les copines ou les cousins à 50 ou 80km. Au moins je peux prendre l'excuse écolo et me contenter d'un coup de téléphone.

D'habitude j'arrivais en vacances épuisée par mon rythme de folie. Bien que juillet ait été bien chargé, je ne suis pas du tout dans cet état cette année. Mes niveaux de fatigue physique, intellectuelle et nerveuse étaient tout-à-fait raisonnables. Mais je me suis rendu compte que je suis toujours instable sur le plan émotionnel et spirituel. Mon problème est le suivant: je me disperse de 36 manières à chercher le sens de ma vie, autrement dit à "trouver ma voie"! C'est comme si, à force de me libérer de différentes structures qui m'encombraient, je me trouvais soudain trop libre, et en errance.

Je regarde autour de moi, mais cela ne ma parle pas.

Je vois des gens se bagarrer contre leurs propres structures encombrantes, qu'elles soient familiales ou professionnelles. Les miennes sont satisfaisantes et je suis bien consciente que les émotions turbulentes que j'y mets parfois sont des exagérations de mon mental anxieux et n'ont rien de fondamental. Souvent il suffirait de mettre un peu d'ordre déjà à l'intérieur de soi, et tout irait mieux…

Je vois des gens accomplir des choses extraordinaires, bien au-delà de leurs aptitudes de départ, portés par la foi qu'ils mettent en un projet. Ces gens-là savent quelle phrase ils veulent entendre résumer de leur parcours au soir de leur vie. Curieusement il m'arrive de voir plus clairement qu'eux quelle voie guide certains de mes proches, ce qui me permet de les guider par une phrase ou l'autre ici ou là sur leurs parcours tellement plus évidents que le mien propre.

Je vois d'autres gens s'éclater (parfois au sens propre) dans une jouissance tous azimuts des biens et plaisirs de notre monde matériel, parfois juste simplement heureux d'embellir leur maison, leur voiture, leur bateau avec le moindre sou glâné ici ou là dans une vie de labeur qui prend grâce à cela tout son sens. Mais pas pour moi. Au début de ma vie l'argent n'était pas abondant mais je n'ai jamais manqué de rien et le paraître se résume pour moi à "être dans la norme". Eviter la honte (héritage socio-culturel) et éviter la frime (également méprisée). Ce qui m'écartèle d'ailleurs souvent à présent entre la norme des cadres supérieurs suisses où je développe mes nouvelles amitiés suite à mon parcours de vie et la norme de ma famille et de mes amies de la classe moyenne française dans laquelle j'ai grandi. Je ne peux pas être en plein dans les deux normes à la fois, c'est mathématiquement impossible. Je jongle comme je peux.

Quant à ma propre voie au beau milieu de tout cela… je suis bien embêtée… je vois la timidité, le doute, la peur insinués dans tous mes embryons de projets, déformant la moindre initiative, alors même que mes aptitudes me donneraient les moyens d'explorer toutes sortes de domaines. Si je devais résumer mon parcours aujourd'hui, ce serait quelque-chose du style,"elle est née avec une immense curiosité, elle a charché et appris, appris et cherché, cherché sans cesse et appris sans cesse tout au long de sa vie qui l'a toujours gâtée plus que nécessaire, mais s'en savoir trop quoi en faire, elle a juste pris quelques responsabilités de circonstance, et elle a finalement traversé la vie sans histoires, avec juste le regret de ne pas avoir bien compris ce qu'elle faisait là.".

Au moins, à force de développement personnel, de lectures, de rencontres et d'expériences, j'ai bien intégré le fait que je suis pleinement responsable de mes choix de vie. Je pourrais rester tranquille à naviguer à vue, mais j'ai maintenant dans la tête une petite voix qui me rappelle que je devrais prendre des responsabilités à la hauteur de mes aptitudes, la vie n'ayant pour ainsi dire pas mis d'obstacles dans mes roues, pas de maladie, pas d'accident, pas de séparation, pas d'échec scolaire, pas de chômage, etc. Cette voix s'est imposée à moi dans certains sites extraordinaires de mon voyage en Ecosse, mais je n'étais pas du tout prête à l'intégrer et j'ai eu de la peine à retomber sur mes pieds au retour. Car mon seul obstacle à me réaliser pleinement aujourd'hui, c'est moi-même, et surtout mes peurs. Même le fait d'être une femme, qui en d'autres temps ou d'autres lieux, m'aurait effectivement coupé les ailes, n'est pas une excuse dans la société où j'ai grandi… 

Il me semble parfois que si je ne surmonte pas mes peurs, je vais me noyer dans les regrets en seconde partie de vie…

Il est sans doute temps aussi de lâcher prise, de cesser cette rumination mentale permanente de recherche de sens qui m'égare plus qu'elle ne me guide, et de simplement laisser venir les évènements. Après tout, la période actuelle est riche en attentes de toute sorte, parfois je me dis que je suis ballotée par les turbulences de ce monde qui est peut-être une "nouvelle renaissance"pour reprendre un titre récent de "Nouvelles clés" entre des valeurs matérialistes, dont je suis déjà saturée, et des valeurs spirituelles mal définies, que je n'arrive pas à intégrer à mon propre parcours de vie.

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Changer

J'ai dormi près de deux heures cet après-midi. Depuis 5 semaines, c'est la première fois que je m'accordais une telle décompression. Je préfère ne pas calculer la réalité de mon déficit de sommeil sur cette période.

Je n'ose même plus m'asseoir pour faire une liste de tâches. Au travail j'ai basculé sur des listes pour mes 6 collaborateurs directs, pour m'assurer qu'au moins ce que je délègue est suivi. A la maison, je ne planifie rien, je décide au cas par cas ce que je peux faire dans les 2 heures à venir.

Mon mental est tellement sollicité avec des changements de sujets constants que je me réveille la nuit après un premier cycle de sommeil encombrée de toutes les pensées de ce que je n'ai pas fait, pas dit, en parallèle avec ce que le sommeil a fait ressortir de ce que je suis en train d'apprendre, de comprendre, d'imaginer.

Je ne suis donc pas encore en état de burnout, puisque je suis encore combative, avec des émotions très vives et un cerveau qui tourne à plein régime, à l'antipode de la dépression, mais je sais que je ne peux pas continuer à ce rythme. Déjà, il faut que je dorme plus. Je me débats d'autant plus pour trouver des solutions, mais je suis au pied du mur: il faut que je change. Il faut que je lâche prise de tout ce qui n'est pas essentiel. Il faut que j'arrête de répondre à toutes les sollicitations. En fait je n'arrive déjà plus à les adresser toutes sans parfois plusieurs semaines de délai, mais tous ces manquements me donnent mauvaise conscience… cercle vicieux. 

Mon perfectionnisme me tue à petit feu.

C'est d'autant plus important pour moi de revenir aux bases de mon engagement. Quelles sont donc les valeurs à la source de cet engagement démesuré? Ce sont avant tout des croyances, des projections.

Il faut vraiment que je change. 

Je travaille donc maintenant sur un scénario de départ. Seul un tel électrochoc va me permettre de me recentrer et d'évoluer. Quand j'ai émis cette hypothèse à mon chef, il l'a prise très au sérieux – "ton départ n'est pas une option!". Je crois que c'est la première fois en 3 ans qu'il me passait un message aussi clair. Il faut dire que je serai la 2e – la veille, un autre de mes collègues avait annoncé sa démission… du coup, même mon N+2 s'est mis à réagir, en passant des messages aux tiers sur mon temps partiel par exemple. Ils ne peuvent pas se permettre le départ consécutif de deux "talents" sous le prétexte de notre violente réorganisation. Mais ce n'est pas parce que ce n'est pas une option pour l'entreprise que ce n'est pas une option pour moi. Cela-dit, raisonner ainsi est violent pour moi car je suis de nature fidèle et dévouée (c'est bien tout le problème). Mais c'est ma survie qui en jeu!

J'ai la chance de ne pas avoir besoin de mon salaire pour faire tourner la marmite – nous sommes deux. Avec les taux d'intérêts actuels, je ne suis pas pressée de rembourser ma maison.

Toute mon incertitude actuelle porte sur ma capacité à changer, à évoluer, vers plus d'autonomie et de confiance. Pour regagner le contrôle de mon agenda, que je ne pourrai jamais imposer au-delà d'un certain niveau hiérarchique a fortiori dans une multinationale, et pour conquérir la liberté de ne plus dépendre d'organisations transversales dans lesquelles mon rôle n'est jamais clair, c'est une évidence, il faut que je me mette à mon compte. Il faut que j'aille au-delà de la peur de voler de mes propres ailes, que j'accepte de ne plus avoir le feedback régulier d'une figure d'autorité sur ma performance. Mes compétences sont énormes, je suis bien organisée, j'ai un bon contact et une bonne écoute, mon intelligence me permet d'apprendre très vite sur des sujets complexes, mais je suis aussi très immature sur ma gestion des émotions, mes angoisses, mon perfectionnisme et ma tendance à culpabiliser pour tout, y compris les erreurs des autres que je n'ai pas su accompagner ou conseiller à temps, alors que ce n'était même pas mon rôle…

Après la phase de la colère qui m'a portée ces 4 dernières semaines à réagir sur tous les plans contre la situation impossible qui m'a été imposée, y compris à tenter de l'absorber malgré tout, après la phase de la négotiation des 2 dernières semaines où j'ai commencé à tester mon rapport de force pour faire changer la situation, j'entre dans la phase de dépression. Je n'ai plus le choix, il va falloir changer – je me sens du coup impuissante et ballottée par la réalité de l'évolution qui s'impose. Je peux soit accepter la situation avec les arrangements que mon chef va bricoler pour garantir ma survie, soit refuser la situation pour en créer une autre de toute pièce. Ailleurs.

Une première décision s'impose dans 2 semaines. Démissionner pour être libre à la rentrée de septembre.

En serai-je capable?

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Ta ta ta… ta ta ta…

Turbulentes émotions, encore et toujours. Lundi, je passe sur le grill en comité de direction. Je redescends de l'étage d'ivoire pour faire le point avec mon chef que je n'ai entrevu qu'une heure en un mois. Je l'ai remplacé de mon mieux pendant ses déplacements en Asie, aux USA puis ses vacances en pleine transition de nouvelle organisation. Cela fait trois semaines que je bosse soirs, mercredis, week-ends pour rester à flot sur mes nouveaux objectifs.

Je n'en peux plus…

Et là, soudain, je craque, les larmes me montent aux yeux. Je ne peux pas les cacher, l'émotion est trop forte. Ce n'est ni de la tristesse ni de la peur, mais une immense colère. Pas contre lui, je sais que je peux compter sur son soutien, mais contre l'organisation, l'absurdité, l'injustice, les malentendus, mon impuissance aussi à rendre ce monde plus parfait… Par chance, il a du temps, il va gentiment me chercher un kleenex et me laisse vider mon sac. Il ne l'exprime pas, ce n'est pas un émotif, mais je sais qu'il s'inquiète pour moi, Il s'inquiète pour toute son ancienne équipe explosée sur 22000km dans la nouvelle organisation. Nous sommes tous au bord de la démission ou du burn out. Curieusement, lui semble avoir fait la part des choses, pendant ses vacances; il attend de clarifier ses nouveaux objectifs lui-même, réfléchit à reprendre une partie de ma charge en remplacement des responsabilités qu'il a perdues dans la réorganisation. Calme et tranquille et rationnel. Si seulement je pouvais être aussi zen!

J'ai un peu honte de moi, mais en fait cela m'a fait beaucoup de bien de craquer ainsi. Pourquoi avoir honte? On ne doit pas pleurer, quand on est adulte, surtout face à des responsabilités de pacotille, et bien c'est que je ne suis pas adulte, et pourquoi le cacher? Je n'ai pas demandé ces responsabilités. Mes émotions sont démesurées par rapport aux enjeux. Je ne comprends pas pourquoi. Est-ce que ces émotions m'appartiennent vraiment, ou les ai-je absorbées des émotions négatives qui m'entourent?

Ce qui m'ennuie aussi est que j'ai recommencé à mal dormir, comme il y a 2 ans, lorsque je pompais toute la colère de mon collaborateur au bord de la retraite, frustré que plus personne ne l'écoute plus – alors qu'il avait tellement raison…

Je m'endors facilement et à la fin du premier cycle de sommeil, je me réveille crevant de chaud avec le mental qui tourne en boucle sur tout ce que je devrais dire ou faire, tout est si limpide dans ma tête au milieu de la nuit, mais quand vient le jour, je suis incapable de le communiquer, encore moins de le faire.

J'ai essayé de transformer une de mes insomnies en expérience de fusion avec la nature en profitant de la météo incroyable de ces derniers jours: à 1200m d'altitude, il faisait 12 degrés sous la pleine lune. Je suis allée m'asseoir sur la racine d'un épicéa au bord du pâturage, pieds nus dans la rosée, face à la lune et sous un quasi imperceptible petit vent de thermique inverse, à 2h du matin, et je suis restée là le temps d'un auto-traitement de reiki, les pieds sur les racines de l'arbre. Moment magique. Cela m'a fait beaucoup de bien, les pensées en boucle ont pris de la distance, je suis d'humeur plus stable depuis.

Je laisse aussi mes émotions fusionner avec la musique extraordinaire d'un trio de joueurs de oud de Palestine, le trio Joubran. J'ai découvert leur CD à mon cours de danse d'inspiration arabe, et j'ai dû attendre deux mois pour me le procurer pour cause de rupture de stock. Cette musique ne se raconte pas, il faut simplement l'écouter: http://www.deezer.com/fr/music/le-trio-joubran. Résonance…

Ta ta ta… ta ta ta…

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Prise de conscience

La situation dans laquelle je me trouve est tellement perturbante qu'elle provoque une grosse prise de conscience. Je me débats depuis 2 mois dans l'absurdité.

Les faits:

En janvier, extraits de mon évaluation de fin d'année: "Capucine a un esprit positif et une attitude positive, fournit beaucoup de travail et dans les délais, gère les priorités correctement. Elle tend cependant à prendre trop de tâches par elle-même et ne devrait pas se fixer des délais trop courts qui la forcent à finir ses tâches au-delà des heures de travail". plus loin, "Capucine doit davantage se protéger (stress, temps de repos…) et repousser la charge de travail sur les autres quand c'est possible et justifié."

En février, première version des objectifs de l'équipe de mon chef, le monde s'écroule: ma charge va quasiment doubler cette année. Je ne comprends pas, car il n'y a ni crise, ni nouveaux défis, et j'étais déjà au-delà de mes limites! et là je récupère tous les projets en perdition, les collaborateurs et les équipes dont personne ne veut. En plus de mes défis initiaux. Je ne comprends pas, je demande des explications, je refuse de faire "la voiture-balai", je me débats, contre mon chef, contre son chef…

En mars, tout s'éclaire. Redistribution globale des rôles, la logique RH d'une multinationale, alignez-vous, on veillera juste à vous classer dans l'organigramme en fonction de votre titre. Optimisation. EXECUTION, EXECUTION, EXECUTION. Mon chef dépasse ses propres frustrations tant bien que mal pour me passer un ou deux messages rassurants (je t'aiderai) et consolateurs (je te fais confiance, c'est la solution la plus facile pour moi). De son chef à lui, je reçois beaucoup d'infos mais je m'y noie. Son discours est déstructuré, il ne me parle pas, ce sont des mots vides de sens, sauf quelques-uns, sans doute ceux que j'ai intuités comme vrais, et ce ne sont pas les messages positifs. Je ne cherche pas à le voir: il ne m'énergise pas et il ne me rassure pas. J'ai mieux à faire!

En avril, il faut effectivement EXECUTER. Transition. Je lance la nouvelle équipe et continue de tirer l'ancienne. Ce sont des gens de valeur, mais ils ont besoin comme tout le monde de directions enthousiasmantes, de projets prometteurs, et de reconnaissance personnelle pour donner le meilleur d'eux-mêmes (facile) et progresser/évoluer encore (plus difficile).

Comment puis-je être le leader, le moteur de cette équipe, de ces projets très variés (trois grands thèmes d'activités me demandant une grande polyvalence), quand je n'ai pas moi-même de leader charismatique à suivre? mon chef me soutient psychologiquement, mais dans le fond mes projets l'ennuient, et son chef ne me soutient pas vraiment, et de toute façon mes projets l'encombrent, il n'y comprend rien, ce ne sont que des vecteurs d'ennuis pour lui…

Alors, je vais m'énergiser dans la nature le week-end, je fais du yoga, je fais de la visualisation positive pour mes collaborateurs, pour les projets, pour l'entreprise.

Grâce à mon travail d'ancrage en nature et d'intuition/ressenti/cerveau droit que je maîtrise de mieux en mieux, tout se débloque dans ma tête comme une évidence: comment réorienter les projets bloqués dans une impasse en les repensant différemmment… comment établir avec les ingénieurs un plan d'action pour assurer la promotion de leurs idées en interne… Je vois parfaitement aussi les risques et les défis. Je ne les cache pas, nous en parlons franchement: les gars, j'ai besoin de votre adhésion, de votre foi, je vous fais confiance, il faut assurer, on y va! Je suis les conseils de Daniel Pink, voir aussi Steve Jobs dans Management magazine ce mois: je raconte des histoires autour de mes émotions en projetant le rôle de mes interlocuteurs dans des émotions positives, je fais du théatre devant le tableau blanc, je fais des grimaces, des mimiques, et c'est fou comme cela marche!  Il y a les convaincus qui vont retourner lever des montagnes. Il y a les pessimistes qui se donnent finalement une dernière chance de voir la lumière au bout du tunnel. Il y a les ambitieux qui n'attendent que mon signal pour prendre davantage de responsabilités et ouvrent de grands yeux brillants. Et tout le monde avance! c'est moi qui ai du mal à suivre… je ne peux pas les décevoir… En même temps je suis franche, je leur ai dit, c'est l'énergie de la colère que je mets là, je ne suis pas contente de ma situation et je le fais savoir.

Je suis bousculée, émotionnellement.

Bousculée de la colère de récupérer tout ce travail comme une évidence, "EXECUTION", sans en comprendre le sens puisqu'on ne me l'explique pas, mais en même temps incapable de faillir à ma mission de CREER DU SENS pour mon équipe au moins, même si je dois en créer l'illusion moi-même sur le vide total dans lequel j'erre moi-même…

Bousculée aussi de la tristesse qui m'envahit par bouffées depuis des semaines. Cette même tristesse qui m'avait bousculée lors de mon initiation au Reiki. Je ne comprends pas bien cette tristesse. Je me sens terriblement seule, écrasée de responsabilités, sans personne pour m'aider. Et pourtant je tiens le coup, courageusement…

Peu à peu, ce sentiment s'éclaircit pourtant. On dit qu'on attire les situations dans lesquelles on se projette. Lors de mon travail thérapeutique en 2008, la question "votre père était absent?" est revenue deux fois, comme l'explication évidente à mon schéma énergétique et comportemental (prendre la responsabilité moi-même, en parallèle ou en réponse à un manque de confiance anxiogène). Pendant les 21 jours d'intégration du reiki 1, c'est aussi du père de mon père que j'ai rêvé…

Et le parallèle m'est apparu soudain évident. Je cherche désespérement l'autorité d'un leader très masculin, très fort, très autoritaire modèle que je n'ai pas dans ma famille et… que je ne trouve pas actuellement dans mon travail. Cette image du patriarche pour qui tout a un sens et qui d'un seul mot aligne toute la famille… Chez moi, côté paternel, on parle de tout et de rien, les règles sont dites mais pas appliquées, les idéaux sont énoncés mais pas réalisés, les émotions et convictions ne sont pas là, ou pas franchement exprimées. Or je retrouve actuellement tous ces schémas dans ma situation professionnelle! pas étonnant que j'en souffre. C'est très angoissant ce vide de sens, de directions… je me sens tellement seule face à mes responsabilités. Mais pas étonnant non plus que je l'ai attirée cette situation, c'est classique…

Mon père a investi beaucoup sur moi depuis mon plus jeune âge ("quand tu seras grande, tu feras Polytechnique") mais sans clairement me l'expliquer ("parce que c'est mon rêve, que je n'ai pas pu réaliser moi, mais toi tu en es capable et tu vas réussir") et sans doute sans être conscient lui-même de l'héritage qu'il me transmettait à son tour (pour autant que je puisse en juger, il a reçu le même message de ses parents).

En me retrouvant dans la reproduction grandeur professionnelle de ce schéma fondamental de mon enfance, je me suis soudain trouvée à nu, de ces émotions d'enfant que je n'ai pas bien digérées certainement et qui m'empêchent d'exprimer totalement mon potentiel joyeux et créateur, qui est pourtant très fort (voir mes mandalas).

Il reste que si j'en ai pris conscience, je ne sais toujours pas quoi en faire! Faut-il que j'aille chercher de l'aide psy? 

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Quand faire la gueule est à la mode…

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Coincée dans un décollage interminable lors d'un déplacement professionnel cette semaine, j'ai feuilleté le magazine "Madame" de la compagnie aérienne. Il ne m'avait jamais attirée. J'ai compris pourquoi. Plus de 120 pages, essentiellement de la pub, et… 3 sourires. J'ai fini par les compter tellement cela m'a frappée! et ce magazine est censé véhiculer les valeurs les plus sûres du luxe à la française? je suis fière d'une certaine culture féminine en France, celle des femmes éduquées, cultivées, entreprenantes, souvent les égales de leurs conjoints, de Marie Curie à Christine Ockrent en passant par Simone de Beauvoir, jusqu'à leurs petites soeurs que je croise en proportion plus élevée que les autres nationalités dans les sphères techniques où j'évolue - je songe encore à la surprise de cet ingénieur américain qui s'étonnait de mon parcours quand je lui ai dit que dans les écoles d'ingénieurs en France, on trouve désormais près de 30% de filles…

Mais faire la gueule, là, je bloque!

Il y a vraiment des "femmes actives et exigeantes qui ont les moyens de leurs envies" (cible du magazine) qui achètent des produits sur la base de la publicité véhiculée par ces têtes boudeuses, ces têtes crâneuses, ces têtes capricieuses, ces têtes insatisfaites? Mon Dieu, comme c'est triste… (sauf pour le marché de l'emploi des psys, car cela doit cacher bien des troubles profonds!)

La féminité… pour moi, c'est la première image que le nouveau-né rencontre… c'est chaud, c'est doux, c'est rond… cela sourit, cela caresse, cela chante… et le sourire, mon Dieu comme j'aime les sourires! la joie d'un enfant, la complicité d'une amie, le charme d'un compagnon, toutes les belles rencontres, tous les moments magnifiques sont jalonnés de sourires. Regardez ces arrière-grand-mères au soir de leur vie, un sourire quand vous leur rendez visite et leur âge disparaît soudain. Toute la beauté d'une personne se concentre dans la spontanéité et la sincérité du sourire qu'elle vous accorde. Quand cette lumière-là soudain vous frappe… le reste n'a plus d'importance.

Alors je comprends… si ce secret si simple soudain se répandait… qui donc aurait encore besoin de ces crèmes de luxe, bijoux et parures aux artifices clinquants?

Sourires

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Le flux

J'ai enfin pigé le lâcher-prise. Et tout s'arrange.

J'ai l'étrange impression d'être dans "le flux". Je nage avec le courant, au lieu de lutter contre lui. Et tout est beaucoup plus fluide et naturel.

En relisant mes notes d'il y a quelques mois, je suis frappée du contraste. Tout roule beaucoup mieux, au boulot, à la maison. J'ai vraiment diminué ma charge d'angoisse/de soucis, je relativise tout et j'attends que les solutions se présentent. Je les aide aussi à se présenter, mais non pas en tournant et retournant tous les possibles dans ma tête, simplement en faisant des tests. J'écoute mon intuition, et quand je sens que c'est un bon test, j'agis. J'exprime une idée (au lieu de la ruminer), je prends une décision (au lieu de calculer ses conséquences), et j'avise ensuite. 

Et cela va beaucoup mieux. Plus de réveils nocturnes pour ruminer ma relation avec X ou Y. L'impression d'être dans le flux avec mes collègues, mon chef, mes proches. J'avance avec eux, je les guide et ils me guident. J'ai fait des rencontres agréables, parfaitement à ma place. Le seul problème reste un fond de timidité qui ressort presque plus maintenant que l'an passé. Quand je présente une opinion, je me jette tout entière dans ma parole, je respire mal et je me suis trouvée plusieurs fois au bord du malaise, le souffle coupé, tout affaiblie soudain.

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Tempo 2009

Le tempo de 2009 a quelque-chose de différent. Suis-je décalée? il me semble que tout s’est accéléré. Mes journées sont trépidantes depuis avant l’aurore jusqu’à bien tard, souvent trop tard, dans la nuit. Mes week-ends sont trop courts. Mes semaines s’enfuient l’une après l’autre. Et je n’ai même pas encore réussi à dater correctement "fait le xx.01.09": ma tête est restée en 2008.

Je me sens encombrée, aussi, de tout ce que je n’ai pas fait en 2008 et qui se reporte de fait dans cette année 2009 beaucoup moins ambitieuse. Des lectures, des apprentissages, quelques expériences et défis personnels, mais plus flous que l’an passé. Difficile de poser, là, une liste d’objectifs. C’est plutôt opportuniste. On verra ce qui se présente. Mais j’ai de quoi faire.

Mon courage, ma détermination, mon esprit de décision se sont étonnament affirmés depuis l’automne. Et ma lucidité aussi. Je me sens dans une phase de transition, pas très agréable, parce que les gens qui m’entourent, professionnellement, ne sont pas forcément en phase avec mon évolution/mes prises de conscience, même quand ils ont toutes les cartes en main. Et pour la première fois de ma vie, je suis impatiente; je ressens le besoin d’agir, d’attaquer de front les problèmes que m’apparaissent soudain dans une clarté nouvelle, sans me cacher derrière l’autorité dont j’investis naturellement les autres ou derrière le souci de faire plaisir à tout prix et surtout de ne fâcher/ne blesser/ne perturber personne. En fait, pour la première fois de ma vie, je ressens le besoin, et surtout la confiance et l’assurance, de prendre un rôle de leader et pas seulement de conseillère; mais aussi d’amener, doucement mais objectivement et sûrement, à des prises de conscience qui favoriseront le progrès commun, même si cela doit passer par un peu d’agitation au début.

Par contre, je n’en ai pas encore récolté les fruits. Je ne sais même pas si c’est juste dans ma tête que c’est l’ébullition, ou si mon entourage en mesure effectivement les effets. En outre, toute cette affirmation n’aura de sens a posteriori que si je suis capable de créer, d’innover, d’amener une vision nouvelle, or sur ce plan-là, je suis dans le brouillard.

J’ai aussi l’impression de muer, de me débarrasser d’une vieille peau qui ne me convient plus. J’ai même besoin de changer physiquement, de mieux m’habiller, d’être plus vive, et surtout de laisser pousser mes ongles, sans retourner contre eux toutes mes petites angoisses et projections mentales en tout genre. Aussi, de m’asseoir dans une image de moi plus affirmée et plus construite, qui corresponde à mon noyau intérieur véritable et moins aux images projetées sur que j’imaginais plaire au regard des autres.

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L’heure des bilans

2008 s’achève et je suis sur les rotules… 8e jour de vacances, mi-temps, et je continue de tomber de sommeil dès 22h. C’était la même chose aux vacances de juillet et d’octobre: je dé-com-presse. Quelle année! je dois encore trouver le temps de faire mon bilan professionnel détaillé avant mon entretien annuel reporté à la rentrée. Cette année a été beaucoup trop chargée. Maintenant, je dois gérer la transition. Je ne peux pas continuer ce rythme en 2009. Heureusement, certains projets sont bel et bien derrière moi, comme les travaux dans la maison (quoique… j’ai encore passé 3-4 heures depuis hier à faire du rangement et préparer la nouvelle chambre d’amis…), et surtout ma formation.

Maintenant, j’ai des choix à faire et vraiment, je n’y vois pas clair. J’ai traîné confusément un fond de mauvais humeur toute la semaine, parce que c’est maintenant que j’aurais besoin d’aller me ressourcer en solo en thalasso pour m’éclaircir les idées, au lieu de gérer toute la maisonnée et tout ce qui va avec Noël, cadeaux, bouffe et sociabilité maximale. Je suis complètement décalée avec l’esprit de Noël, et c’est bien la première année que cela m’arrive! Je n’arrive même pas à écrire des voeux sans effort. Dramatique.

Sans doute devrais-je être plus méthodique pour y voir plus clair. Commencer par lister ce qui s’est passé en 2008, points forts, points faibles, ce que j’en ai tiré. Alors peut-être qu’il ressortira de là ce vers quoi je dois progresser en 2009?