IMG_3556

Thalasso ayurveda J1

Premier matin… je prends le temps de quelques photos à la plage, après le petit déjeuner. 100% breton, le petit déjeuner – pour la diététique ayurvédique, on verra demain – j’ai craqué sur le far et les crêpes beurrées de beurre bien salé, à tremper enroulées dans le café bien noir: c’est un concentré de mon enfance que je retrouve ici! IMG_2080

A 9h, à la réception, cela se bouscule, chacun porte visiblement le stress dont il est venu se débarrasser ici. J’observe, je respire, j’attends, je relativise, en silence – ce stress m’est quotidien, mais je ne l’ai pas amené ici. Je suis en solo, juste avec moi, je peux être zen, pas d’agenda d’ados, pas d’agenda perso, pas d’agenda boulot, ici juste l’agenda thalasso, et je les laisse tout organiser pour moi. A 9h30 je suis à l’espace Ayurveda, pour une première séance d’entretien/bilan et de massages de 1h30. J’ai beaucoup de mal à lâcher prise sur cette première séance, je ne suis pas encore adaptée au lieu et aux soins… La séance ayurvédique est suivie par un bain hydromassant et une séance de hammam, qui m’aident enfin à me détendre, avant de découvrir la diététique ayurvédique sur la terrasse au soleil face à la mer. Pour moi qui raffole de plats de légumes bien assaisonnés aux herbes et aux épices, c’est un vrai régal! et peu importe l’ordre quelque peu déroutant pour mes habitudes occidentales, au contraire, bousculer ainsi mes sens bouscule aussi mes croyances et les évidences bien ancrées… je sens déjà ma créativité s’envoler! et je n’arrive même pas à finir la panisse…IMG_2084

L’après-midi, je retourne à mes dossiers les plus urgents, porte-fenêtre grande ouverte sur l’air de l’océan. Je retourne à l’espace thalasso en fin d’après-midi – pas de chance la piscine principale est fermée pour maintenance encore 48h, mais je peux faire de la gym aquatique dans l’autre. Malheureusement, le moniteur est l’archétype du prof de sport à l’égo proportionnel à la musculature qui nous infantilise à coeur joie, ce que je n’aime pas – je ne recommencerai pas. Peu importe, le temps est magnifique et je me ressource davantage en marchant sur le sentier des douaniers après un nouveau dîner magnifique de découvertes gustatives et plein de fibres à souhait, avant de rentrer passer un important coup de fil aux Etats-Unis pour la bonne surprise de mes dossiers du jour, une demande d’achat d’un contact outre-atlantique auquel je ne croyais plus… en me couchant ce soir-là, ma belle humeur est au plus haut!IMG_2087

 

IMG_3556

Je commence demain…

Comme il y a 10 ans, j’ai pris rendez-vous avec moi…

Je pars en thalasso. En solo, pour faire le break, loin de mon quotidien. Face à l’Atlantique, parce que cet océan m’est familier depuis le coeur des étés de mon enfance, mais pas chez mes parents, parce que j’ai besoin d’être seule pour me recentrer. Et comme en 2004, j’ai cherché un moment avant d’arrêter mon choix sur une thalasso atypique, combinant les approches énergétiques orientales à la cure classique de bains et enveloppements d’algues.

J’ai choisi, cette fois, de tester l’ayurveda. Pas vraiment par hasard:

Continue reading “Je commence demain…”

IMG_3556

Xavier Péron et la connexion maasaï

C’est un livre que j’ai croisé dans plusieurs bibliothèques et qui m’a accompagné dans la transition de 2013 à 2014, avec quelques synchronicités que je ne pouvais pas ignorer. Je lui dois depuis des mois une petite note, que voici enfin…

Continue reading “Xavier Péron et la connexion maasaï”

IMG_3556

Villes de France

Le mois dernier, Psychologies questionnait le bonheur dans 10 villes de France. Cela m’a fait songer à celles de ces villes que j’ai visitées, où j’ai dormi parfois, et au souvenir que j’en ai gardé… je ne suis pas citadine pour un sou, mais j’aime arpenter les ruelles des villes chargées d’histoire et aussi les trottoirs de certaines cités énergisantes, comme New York, qui m’a totalement subjuguée.

Villes de France…

Toulouse: été 1991. Il fait chaud, chaud, chaud! moi qui n’ai plus mis un orteil dans une piscine depuis 7 ou 8 ans pour cause de supposée allergie au chlore, je craque pour le carré d’eau au pied de la cité universitaire où je squatte chez mon copain… Nous allons écouter du tambour sous les ponts ombragés de la Garonne. Tout est trop coloré, trop chaud, trop exhubérant pour moi la fille du Nord-Ouest… Et la nuit, c’est le feu d’artifice, l’un des plus violents que j’aie connus, avec des éclairs verts incandescents, qui par 3 fois, me dira-t-on le matin, sont descendus ébranler le paratonnerre du bâtiment. Quelle ville!

Strasbourg: enfant, en classe verte, j’ai visité la cathédrale et la Petite France, et visité par 2 fois un oncle perdu là-bas dans l’est "continental". A l’époque, on passait la frontière sur un grand pont, les douaniers nous interpellaient en allemand, il fallait les papiers à jour – comme c’était impressionnant! en 2007, j’ai eu l’occasion d’y séjourner plusieurs fois, impression toute différente d’une ville d’Europe bon enfant, mais animée par les touristes que par les strasbourgeois, que je ne suis pas sûre d’avoir vraiment croisés au centre-ville.

Nice: passages éclairs. C’est l’arrière-pays, plutôt que la ville, que j’ai apprécié.

Paris: ville fascinante bien entendu, mais comme touriste. Je ne pourrais pas y vivre, j’y étouffe, immeuble, rue, immeuble, rue, immeuble… j’ai une petite prédilection pour le quartier latin.

Marseille: j’ai dormi près du Vieux Port, et fait des balades dans plusieurs calanques, l’hiver et au printemps. La lumière est fantastique à ces saisons, mais là encore, une ville pour passer, pas pour rester, surtout l’été, qui doit y être infernal.

Les autres du top 10, je ne les connais pas… par contre, je pourrais ajouter Rennes, Brest, Poitiers, Grenoble, Clermont-Ferrand, Rouen… toutes uniques!

IMG_3556

2004 – Thalasso – Détox?

Premier matin, visite médicale, puis les 5 premiers soins, je ne sais plus trop lesquels parmi bain, douche, jets en piscine, hydrojet, enveloppement d’algues, massages…

La visite médicale est sans histoire. Je n’ai ni problème de poids, ni varices, juste le haut du dos très tendu – abus du travail sur écran, et nature sujette au stress "crispeur d’épaules". Mais on va y remédier: je sors avec une petite fiche personnalisée me promettant qu’on va me dorloter un max toute cette semaine.

Dès le premier soin, j’ai la vessie pleine – buvez, éliminez, qu’ils disaient! heureusement il y a des tisanes et fontaines à disposition partout. Entre les soins, après passage aux toilettes (mais qu’est-ce que çà draine!) je vais me reposer sur les transats, accompagnée de musique douce… et je me détends, doucement, mes pensees se ralentissent, je me re-centre…

Le soin phare du jour, c’est un massage sous affusion d’eau de mer, en fin de matinée, avec un baume aux huiles essentielles (lavande, etc). Sublime détente! Mais à la fin du soin, la masseuse m’adresse la parole, intriguée, un peu inquiéte: "là, sur la nuque, c’est tout rouge – excès d’adrénaline! trop de stress, ce n’est pas bon pour vous cela – pourtant, je sens que vous êtes gentille et sentimentale, faîtes attention, c’est  dangereux tout ce stress! vous êtes étudiante?" Je suis surprise (ai-je l’air si jeune? sur quelle perception base-t-elle son jugement, nous n’avons même pas parlé?), je lui explique que non, je bosse, j’ai 2 enfants, et je suis venue justement faire une cure anti-stress pour me relaxer et me refaire une santé, à titre préventif… Elle regarde de plus près, s’interroge; pourrait-il s’agir simplement d’une piqure d’insecte? une araignée peut-être?  je loge sur place? bizarre, mais bien vérifier ma chambre, mon lit, mon oreiller tout de même…

Un peu intriguée, je finis ainsi cette matinée, et rapidement, je n’y pense plus. Jusqu’au soir… car soudain, tout mon corps commence à me gratter! les jambes, les bras, le tronc, se couvrent de boutons puis de plaques rouges, chaudes, boursouflées…

Une belle crise d’urticaire!

Ce n’est pas la première fois que cela m’arrive. Allergie, virus, ma peau m’a déjà fait de telles réactions en quelques occasions. Mais là, le mystère reste entier. Je vais voir le médecin du centre après une nuit agitée par les démangeaisons – elle est étonnée; certaines personnes font des réactions à l’eau de mer chaude; peut-être aussi suis-je allergique à l’huile essentielle de lavande utilisée dans différents soins? En fait, j’ai re-testé tout cela depuis: la réaction ne s’est pas reproduite. C’était autre chose.

A posteriori, l’hypothèse virale est apparue très plausible, car mes enfants sont tombés malades en mon absence et elles m’avaient déjà contaminée puisque j’ai fini par tousser à mon tour en fin de séjour. Mais pendant quelques jours, je me suis interrogée sur la cause de cette violente réaction de ma peau, alors que je venais enfin prendre soin de moi en général;  et cela n’a fait que renforcer l’intuition qui m’avait menée ici: ce corps qui est le mien, je dois en prendre soin… 

IMG_3556

2004 – Thalasso – Préparation

Thalassoi Comme prévu en conclusion de notre évasion-duo estivale, je m’organisai pour partir une semaine en évasion-solo thalassothérapeutique, un vieux rêve que je souhaitais réaliser depuis la naissance d’Ondine, mais que différents événements dont la marée noire de l’hiver 2002-2003 m’avaient fait reporter.

Choix de la date, d’abord: novembre s’imposa rapidement, étant à la fois mon mois de prédilection pour le ressourcement, un mois de basse saison permettant de bénéficier de meilleurs tarifs à l’écart des foules, et ce mois de la transition, toujours brutale ici en altitude, des douces journées d’ocre-tobre au monochrome glacial neige-nuages-nuit de l’hiver débutant après la Toussaint.

Choix du lieu, ensuite. J’aurais aimé partir sur la côte atlantique, sur une de ses îles ou sur la côte basque, mais au départ de Suisse et à cette saison, il m’aurait fallu sacrifier deux journées rien que pour le voyage. Je décidai donc de descendre en Méditérannée, à une heure de low cost de Genève, et je choisis rapidement Antibes, bien que le centre n’y donne pas directement sur la mer, pour la spécialisation en cure "Harmonie Energie" proposée là-bas, ce qui permettrait de tester en une semaine différents soins énergétiques en plus de la cure – une première pour moi.

Choix de la compagnie, enfin. Je ne cherchai pas inviter une copine; j’avais besoin de ce temps rien que pour moi, pour me retrouver seule 6 jours, pour me recentrer, coupée de tout – Mari Charmant, les enfants, le boulot, la maison, la famille, etc… Par contre, je pris soin de remplir mes bagages avec quelques outils essentiels. Deux livres sur le Qi Gong et la médecine énergétique, histoire de me familiariser avec le vocabulaire (à l’époque, je n’avais jamais entendu parler de méridien ni de chakra); 2 ou 3 Psychologies Magazine en retard de lecture; et surtout, "Petites listes à faire pour mieux profiter de la vie", un petit guide publié dans un de ces numéros, et un cahier pour m’aider à formaliser ma démarche d’introspection.

Pour n’avoir strictement aucun souci d’organisation ou de planification, je choisis l’option pension complète diététique, et je louai une voiture à l’aéroport afin d’avoir la liberté d’aller me promener dans la région au gré de mon humeur.

IMG_3556

Du confidentiel à l’universel

Solar_system2 Les médias suisses étant moins obnubilés par la campagne présidentielle (quoique…), ils ont consacré pas mal de temps à la découverte d’une planète habitable à 20 années-lumière, annoncée il y a quelques jours.

Ainsi ce matin une intéressante petite note dans la petite tranche quotidienne consacrée aux infos religieuses après le journal de 6h30 et avant les nouvelles du sport sur la RSR (Radio Suisse Romande): comment les religions appréhendent-elles l’éventualité d’une vie extra-terrestre?

Mon beauf avait mis le sujet sur la table à l’occasion du baptême de son fils, et obtenu du prêtre catholique, un ami de longue date, la réponse dogmatique à peine nuancée; le fait que les 3 grandes religions monothéistes se nourrissent à la même source d’histoire-géo ne peut être un hasard, mais le signe d’une volonté d’ordre supérieur.

Ce que les extra-terrestres reconnaîtront certainement: comme quoi il y a encore, potentiellement, des perspectives pour l’évangélisation. Et au passage, la RSR m’a fait découvrir un intéressant personnage dont la mort sur le bûcher pour hérésie n’a heureusement pas effacé la libre-pensée du patrimoine culturel de l’humanité: Giordano Bruno, qui démontra, "de manière philosophique, la pertinence d’un Univers infini, peuplé d’une quantité innombrable de mondes identiques au nôtre. Accusé d’hérésie par l’Inquisition (entre autres parce que cela impliquerait une multitude de crucifixions), et après huit années de procès, il est brûlé vif." (Source wikipedia)

Pour en revenir à l’unicité spatio-temporelle essentielle aux dogmes des religions du Livre, non seulement j’ai de la peine à adhérer intellectuellement à la spécialisation géographique d’un prophète (pourquoi sur Terre et pas sur une autre planète, pourquoi chez les Hébreux et pas une autre peuplade, etc) mais j’ai aussi de la peine à comprendre pourquoi il n’y en aurait qu’un à un moment bien précis de l’histoire (et pourquoi pas une prophète, d’abord? lol). Je serais même tentée d’étudier directement l’enseignement du plus récent de ces prophètes en supposant que le parcours culturel de l’humanité, le savoir et le progrès global et la connaissance de ses prédécesseurs ont dû enrichir sa pensée, sa vision, son message. Mais le dernier de ces prophètes qui font largement foi encore aujourd’hui étant de 14 siècles mon aîné, je trouve cela bien long… Il y a tant de savoirs que nous (l’humanité) avons acquis depuis! Et tellement d’entre nous y ont désormais accès: en 3 clics de souris, on se balade des bases de données de brevets aux oeuvres de littérature classique en ligne, sans parler des tableaux, musiques, textes spirituels fondateurs ou ésotériques, vues aériennes de Google Earth, et informations médicales en tout genre!

On est bien loin de la lente et ardue initiation de maître à élève,  confidentielle et réservée à quelques élus, telle qu’elle se pratiquait dans le compagnonnage pour la transmission des savoirs pendant des siècles, et telle qu’elle se pratique encore dans différents mouvements spirituels. Je me demande ce que cela va changer dans nos modes de pensées. Si cela change quelque-chose???

IMG_3556

Pour LadyR

Ce ping-pong sur Proust m’est utile pour me rappeler mes limites, préjugés etc… à dépasser.

En échange, j’ai cherché dans mes trésors ce que je pouvais te donner compte-tenu de ce que j’ai lu de tes intérêts en cours… Comme en ce moment, c’est à travers le très riche CD Chants de Robert Gass que j’explore différentes spiritualités, je te poste un lien ici vers l’extrait que je préfère des quelques morceaux soufis que j’y ai trouvés. Le choix a été difficile, mais la présentation de ce morceau est intéressante et m’a finalement décidée; c’est en effet un chant Qawwali traditionnel, chant de dévotion, tel que ceux utilisés lors de rassemblements et fêtes soufis, destinés à guider l’audience vers un état de "marifat", autrement dit de connaissance intérieure/connaissance divine/gnose/éveil, à travers la beauté de la poésie, la répétition de phrases musicales et la performance extatique du rythme et du chanteur.

Cet extrait est du défunt chanteur pakistanais Nusrat Fateh Ali Khan, reconnu comme l’un des plus grands chanteurs de Qawwali.

Bon week-end!

IMG_3556

Petit cadeau quechua

Hanacpachap cussicuinin

Compositeur Anonyme – Perou, 1631

Extrait à écouter ici

Ce chant m’a profondément touchée quand je l’ai entendu dans la compilation de Robert Gass découverte il y a 10 jours (lien dans ma colonne Musique – le chant apache vient de là aussi).

Souvent considéré comme un des principaux hymnes sud-américains, cette pièce vocale à plusieurs voix, la plus ancienne recensée au Nouveau Monde, apparaît pour la première fois dans un recueil de musique sacrée et catéchisme rassemblé par un missionnaire franciscain Juan Perez Bocanegra en 1631.

Il s’agit d’un chant processionnel de l’église coloniale espagnole San Pedro de la ville péruvienne Andahuaylillas. Toute son originalité, toute sa force aussi, réside dans le fait qu’il est écrit dans la langue locale inca: le Quechua. Ce chant rend grâce à la Vierge Marie lors des processions mariales locales, au moyen d’images symboliques inspirées de la nature.

Apparemment, on ne sait pas si cette pièce magnifique a été écrite par un missionnaire formé à l’art vocal européen et ayant appris la langue locale pour mieux évangéliser (comme le père Julien Maunoir qui re-christianisa mes ancêtres), ou si c’est un inca quechuan formé par les missionnaires au chant vocal européen qui l’a composé dans sa langue natale et intégré à la spiritualité locale (symbôles naturels, culte à la déesse "terre-mère" devenu marial…).

Toujours est-il que ce chant, né de la rencontre du meilleur de deux cultures, a depuis longtemps quitté le Pérou pour se trouver maintenant intégré au répertoire de nombreux choeurs jusqu’en Europe et plus loin… voilà bien quelque-chose de bon à la mondialisation, audiblement déjà en route au 16ème siècle…

Les paroles du chant et leur traduction en anglais

Pour une illustration visuelle de l’intégration des 2 cultures, j’ai rassemblé ci-dessous une représentation symbolique actuelle de Pachamama, la déesse-mère des incas, à comparer avec une représentation anonyme de la Vierge Marie, datant du 16ème siècle, école de Cuzco (Pérou, même région, même époque). Voir le commentaire sous wikipedia pour ceux qui lisent l’espagnol: apparemment, le triangle est un symbôle très fort dans la culture inca.

Pachamama400  Cuzcovirginbelen