IMG_3556

Petites et grandes notes sans queue ni tête

– Belle-Maman est de retour. Frappant de relire http://kerleane.typepad.fr/les_papyrus_de_kerleane/2007/09/ma-belle-mre-su.html?cid=83316311#comment-6a00d834522dfe69e200e54ee15c4e8833, comme je comprends mieux le com de Benoît maintenant! d'ailleurs, je suis beaucoup moins patiente avec elle, j'ai appris à me protéger. Bon, en plus, cette fois, je lui demande service, elle me garde les filles quelques heures. Je n'aurais même pas osé il y a 2 ans. Je progresse.

– Touchée par le récit de Manue, de retour parmi nous ces jours, en anglais ici: http://www.fuzzytravel.com/manue/11872-great-mystery.html. Résonnance avec ma propre vision de mon enfant intérieur, et cette immense tristesse d'une enfance envolée ou inachevée ou laborieuse, je ne sais pas… parfois aussi, quand j'ai besoin de me ressourcer, je me blottis dans l'imagination d'un immense amour inconditionnel et enveloppant, chaud et lumineux. C'est plus facile, ainsi réconfortée, de traverser le quotidien agité d'émotions et d'obligations dans une humeur généreuse, et cela fait quelque-temps que j'ai appris à chercher cette source-là en moi plutôt qu'ailleurs. Ainsi l'amour avec autrui devient un don et non une quête.

– Pas de coup de pompe depuis 48h, malgré une mauvaise nuit. Ouf, je commençais à m'inquiéter, je suppose que l'absence de mes enfants et le niveau relativement bas de stress au boulot après 2 semaines de vacances ont fait descendre mon niveau d'adrénaline au point de m'endormir les neurones. Mais si c'est cela, c'est inquiétant, cela doit dire que je suis droguée par mes propres hormones de stress…

– Quasi fini les courses de rentrée. La Migros locale avait déjà retiré les stylos et cartables de ses linéaires à thème – est-ce que je suis la seule à faire les magasins 3 jours AVANT la rentrée??? vous les faîtes en juillet, vous?

– j'ai pris la mouche à une réunion téléphonique de groupe ce matin: j'avais proposé d'y participer depuis la maison – mais entre belle-maman qui avait perdu ses lunettes à grilles dans le pâturage d'à côté et oublié son k-way à Paris, Lili qui finissait de s'initier à la poterie grise dans la cuisine et Ondine qui en profitait pour squatter le PC de sa soeur pour je ne sais plus quel univers virtuel de tribu de dauphins, j'ai atteint les limites de ma jonglerie multi-tâches et je n'ai pas eu le temps de préparer mon intervention. Quant on m'a fait comprendre que le sujet que j'avais mis à l'agenda à la demande de Chef avait fait perdre 10mn à tout le monde car mal traité, j'ai fait mon coup de gueule: la prochaine fois je le traiterai en dehors, ce sera plus efficace.

– Du coup, à mon retour au bureau cet après-midi spécialement pour passer devant le comité de promotion, Chef est passé dans mon bureau un peu avant pour un prétexte obscur, mais surtout je crois pour mesurer mon état de stress avant de me balancer dans l'arène – après tout, c'est mon sponsor interne… Bon, je ne lui ai pas dit tout ce que j'avais ruminé sur le leadership dans nos réunions de groupe entre midi et deux heures, je suis parvenue comme d'hab à la conclusion que c'est mon problème avant tout et que je n'ai qu'à trouver des solutions moi-même. D'aileurs, à propos de problème… à deux heures je me suis rendu compte qu'il fallait sans doute que je le prépare, cet entretien avec le comité de promotion – vite relu mes notes de bilan de carrière et perdu 3 ongles dans l'opération… J'avais les idées confuses, c'est toujours l'enfer pour moi le jeu du "racontez vos succès en 3mn". Préparer m'a libérée du stress mais je n'ai pas été plus brillante que d'habitude dans ma synthèse orale. J'ai passé plusieurs messages que j'avais en tête malgré le cadre d'improvisation qu'ils m'ont imposé, mais mes positions étaient toujours mal introduites, c'est vraiment frustrant de voir comment je peux être inefficace comme oratrice… j'ai toutefois eu le plaisir de les surprendre, un peu, alors que tout l'exercice était visiblement une telle mise en scène que j'avais de la peine à le prendre au sérieux par moments. Bon, maintenant c'est derrière moi… et mon agenda pour les 3 prochaines semaines ressemble à une plongée en enfer, il faut que j'assure :-(

IMG_3556

Quel chemin?

Les enfants rentrent dans quelques jours. Au boulot, la routine a repris aujourd'hui. J'ai eu un gros dossier à traiter et n'ai pas pu faire tout ce que j'aurais voulu malgré des journées de 10 heures depuis début août.

Je n'ai toujours pas les idées claires sur la suite.

Même organiser mes activités de rentrée me paraît complexe. J'ai décidé d'abandonner le cours de yoga qui ne me convenait plus, et j'hésite entre différentes alternatives. Reprendre les mandalas avec un cours d'expression libre, pour apprendre quelques techniques mais avec la priorité à la créativité? Commencer le Qi Gong, le matin où j'ai congé, pendant que les enfants sont à l'école?

Est-ce que je peux compter sur l'arrivée de mon nouveau collaborateur dans quelques semaines pour décharger mes heures sup, ou au contraire le former va me demander d'investir, au moins temporairement, encore plus d'énergie au boulot? comment sortir de ce cercle vicieux où je finis par faire du travail qui n'est pas le mien, souvent le soir chez moi, parce que l'inefficacité et/ou l'incompétence exacerbées par notre organisation matricielle et nos processus en tout genre font que le travail de fond a disparu au profit de la forme… et moi, le fond, c'est ce qui m'intéresse…

Comment motiver les autres? ils sont tous tellement démotivés. Peut-être un peu moins dans mon équipe, mais ils font peut-être juste bonne figure, et ce ne sont pas des pessimistes de nature. Au moins çà. Il faut qu'on bouge, qu'on crée, qu'on innove, qu'on avance! parfois, j'ai l'impression que le seul qui me secoue encore, c'est notre PDG, quand j'ai la chance de le voir, ce qu'il dit me semble toujours plein de bon sens, mais malheureusement le message ne passe pas plus bas, et moi je suis au niveau mini-cadres, coincée dans la couche du milieu entre les non-cadres démotivés et les super-cadres débordés. Joie…

J'ai lu un livre pendant les vacances qui m'a énormément parlé: "L'homme aux deux cerveaux", de Daniel Pink. C'est fou comme cela a encore éclairé plein de choses pour moi. Et cela m'a donné envie de changer encore plus mes routines intellectuelles. De visualiser design, penser global, raconter des histoires pour emballer les gens. L'empathie, je l'ai. Le sens, je ne cesse de le chercher, et je le trouve, un peu… Le jeu, c'est dur pour moi de trouver une place au jeu dans ma vie, mais je me détends, je laisse de la place peu à peu à des activités incongrues: dessiner, par exemple!

Je ne sais pas ce que je veux faire, mais je sais en tout cas ce que je ne veux pas faire: devenir super-cadre avec pour mission la mise en place d'une structure à bas coûts au bout du monde. Même si j'ai fait les tests et que j'en suis capable… Même si j'ai bossé avec plein de gens de plein de cultures, ce n'est pas cela le problème: moi, c'est ici que je me projette, et les gens qui me fascinent depuis toujours sont les inventifs, les créatifs, les artistes, pas les gestionnaires, les producteurs, les réalistes… Mais ceux qui vont aller chercher la lune. Ceux dont les yeux sont si grands et si profonds qu'on se noierait dans ce qu'on y lit de leurs rêves, quand on sait les observer. Ceux dont les neurones font des étincelles de génie à peine confrontés au moindre problème à résoudre. La créativité, l'imagination, l'invention. c'est vraiment le propre de l'homme. Et toujours de l'émotion, la joie de construire le futur, le plaisir de progresser! moi j'aime bien faire la gestionnaire pour ces gens-là… ou à l'inverse, essayer d'amener un peu d'enthousiasme dans le train-train routinier de tous ceux qui s'ennuient!

Les pieds dans la nature, la tête dans le futur, j'aime faire le trait d'union…

Malheureusement, il m'arrive de fatiguer. Je me sens alors déconnectée, le cerveau au ralenti, la tête dans le brouillard, le corps lourd et malhabile, plein de petites douleurs, aux muscles, au ventre, aux articulations, aux épaules, dans les jambes… c'est un peu ce que je traîne cet été…

Vivement la rentrée – je n'aurai plus le temps d'y penser. 

IMG_3556

Perplexe…

Je blogue au gré de mes humeurs et de ma disponibilité… enfin l'été, reposée par deux semaines de vacances dans la fraîcheur nuageuse du Grand Ouest Atlantique, avec un retour au travail tranquille, ils sont tous en vacances et je peux enfin traiter mes mails en retard du mois de… juin!

Juin a été aussi chargé pour moi qu'en 2008, c'est vraiment une période difficile comme décembre entre la fin de l'année scolaire et tous les projets à boucler avant les vacances au boulot. En outre ma situation professionnelle a encore évolué depuis l'an passé, mes responsabilités se sont élargies ces derniers mois et je dois soit reculer (ai-je vraiment ce choix?) soit avancer sur un nouveau poste dont mon chef m'a demandé à demi-mot de dessiner les contours à son retour de vacances.

Perplexe-357118 Je suis perplexe.

J'ai toujours reculé devant les responsabilités. J'avais peur. Peur de ne pas être à la hauteur, peur de ne pas être acceptée, peur de passer pour une carrièriste. Je ne suis pas une fonceuse, et je suis foncièrement altruiste, même si c'est dans ma coquille que je me ressource le mieux. Enfant, et surtout adolescente, j'ai beaucoup souffert de la différence, je ne comprenais pas les autres enfants que je croyais à mon image, et eux ne me comprenaient pas. En grandissant, j'ai appris à écouter, à m'effacer, gommer les différences, pour créer la confiance, quitte à me perdre dans le reflet de l'autre. J'ai une mémoire incroyable, quand il s'agit de l'autre, alors c'est facile… et je capte les émotions, alors j'ai appris à fuir, aussi, à me protéger. Car je suis celle qui fait silencieusement une crise de palpitations quand un collègue se fait engueuler en réunion, celle qui se réveille au milieu de la nuit inquiète d'avoir dit la veille à un collaborateur un mot de trop, un mot de travers, un mot maladroit qui sera mal interprété peut-être… et pourtant mon monde n'est pas noir, comme je le vois c'est plutôt le monde d'Amélie Poulain, je désamorce ce que je peux!

Mais j'ai atteint les limites de mes limites. J'ai besoin d'évoluer, de casser cette peur, ces croyances limitantes qui bloquent mon évolution. C'est vraiment bizarre, jamais je n'aurais pu écrire cette note il y a encore un an, mais je ressens vraiment un fort appel à avancer, évoluer, construire du nouveau, pour moi, et pour, et avec, ceux qui m'accompagnent.

Je sais, c'est confus, j'ai de la peine à écrire cette note, j'avais essayé fin juin et c'était encore plus embrouillé, je n'ai même pas voulu la publier… mais je serai contente de me relire plus tard… en attendant, oui, je suis, je reste perplexe… mais moins qu'avant, je crois… je ne sais pas.