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Paniers bio, antidote à la crise?

Panierbiomain Depuis cet été j’ai découvert le système des paniers bio. Une cousine de Marseille, ma petite soeur en Sud Finistère en étaient adeptes: j’ai voulu m’y mettre à mon tour.

Je n’ai pas encore beaucoup de recul, notamment sur le choix en hiver, mais ce que j’ai reçu ici m’a enchantée. En fait je consomme déjà essentiellement des produits bio profitant de la large gamme d’un supermarché suisse, mais leur offre n’est pas toujours de saison ni très locale, alors j’ai voulu tester autre chose.

Le plus rigolo c’est l’effet surprise, voire le côté "challenge". Ne sachant pas ce que je vais recevoir, j’attends pour faire mes courses complémentaires et j’adapte ces dernières au contenu du panier. Je n’ai jamais autant surfé sur le web depuis la cuisine (vive l’ipod) pour trouver des recettes susceptibles de faire avaler un kilo de courge, un kilo de farine complète, du vin cuit de poire (plus local, on ne fait pas, c’est même un AOC la poire à botzi maintenant), et un oignon de 600g (oui! UN SEUL oignon!) à Mari Charmant et aux filles.

Les légumes comme les fruits étaient en très bon état, frais et goûteux. J’ai été un peu déçue par les fromages, qui manquaient de caractère – j’en trouve de meilleurs à la laiterie, notamment le Chevrou de Grattavache (oui c’est le nom d’un village fribougeois, je n’invente rien, et pour ceux qui passeraient des vacances dans la région en famille, il faut y visiter la chèvrerie de Fabien Demierre, mes enfants ont adoré).

Et finalement, le clou de l’histoire, c’est que ces paniers bio me rassurent! Il y a bien de quoi manger dans le coin, et bien qui plus est! Parce qu’avec ces histoires de crise financière, et quand je lis (dans le supplément de L’Hebdo, cette semaine) la vie quotidienne sur Genève d’un trader en matières premières (genre le cargo de sucre à transporter d’Amérique du Sud au Moyen-Orient), je me dis qu’on vit dans un drôle de monde, décidément; mais la seule certitude, c’est qu’on aura toujours besoin de manger.

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Traitement de fond, 2ème séance

Comme convenu, je suis retournée voir ma naturo-thérapeute faire le point début octobre. Les effets de la première séance me semblaient évidents: prise de recul, prise de conscience, plus grande lucidité sur les priorités, et surtout l’impression d’avoir retrouvé une certaine sérénité; une meilleure gestion du stress. Et sur le plan physique, je n’ai pas eu mal aux seins le mois passé, pour la première fois depuis longtemps! vu le travail sur la valorisation de la féminité et le 2ème chakra, c’était un résultat intéressant…

Une semaine avant la séance, j’ai rêvé qu’elle avait lieu avec d’autres patientes, au milieu d’autres obligations (mari, enfant, un mariage?…) et avec plein de protocoles, instruments, mesures compliqués. Je ne trouvais pas ma place, et à la fin, le tarif avait plus que décuplé! Inacceptable: je proteste, je ne reviendrai plus… Je me suis réveillée à 3h du matin, intriguée, mais aussi impressionnée par la fermeté de ma réaction dans le rêve. Je suis tellement incapable de prendre des décisions aussi rapides et fermes, et surtout d’exprimer ce que je pense vraiment à autrui, tant qu’il n’est pas prêt, ou qu’il n’a pas intérêt à l’entendre. L’émotion de l’autre me revient comme un boomerang: je perds ma voix, j’ai des palpitations, et le doute s’empare de moi…

La 2ème séance a failli être annulée, en fait, pour différentes raisons. Elle revenait d’un voyage qui l’avait beaucoup secouée émotionnellement. Mais elle a finalemDuguay_enfant3_2 ent décidé de la maintenir, sur la base de son intuition. Je ne suis pas un cas difficile, encore une fois: elle m’a expliqué qu’elle doit avoir les mains glacées pour calmer l’immense colère de certains de ses patients; avec moi, les mains sont chaudes, la séance d’équilibrage bio-énergétique s’accompagne d’un joyeux bavardage, ce qui me fait beaucoup de bien en fait à elle aussi apparemment. Cela me rappelle d’une note de Vero/Sourires, pour ceux qui ont connu son psychoblog, sur les soins reiki qui la rechargeaient autant que l’amie qu’elle traitait…

Le diagnostic pour cette 2ème séance s’est concentré sur ce mental de projection très développé – toute l’énergie est devant moi, en haut… Et toujours cette interprétation qui m’intrigue: absence du père? Et des blocages dans les bras, les épaules, la gorge. J’ai eu chaud au tronc et aussi à la tête, cette fois, mais les bras et les épaules frigorifiés. Mais quand je me suis rassise, j’ai senti une étrange pesanteur dans les jambes et le bassin, comme si le bas de mon corps était devenu plus "réel".

Enfin, ce sont les mots "courage et décision" qui ont fini la séance. Exactement ce qui me manque le plus au quotidien pour progresser (en tout cas sur le plan professionnel).

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Et si tout changeait? eh bien, tant pis!

Les medias nous ont brandi toutes les menaces, de la grippe aviaire au réchauffement climatique en passant par le terrorisme et la fin du pétrole.

Mais peut-être la vraie menace est-elle beaucoup moins concrète, visuelle, frappante, du moins dans son démarrage.

J’ai eu un jour un cours d’introduction à l’économie où le prof nous expliquait que la bourse précédait toujours la vie quotidienne, en particulier l’emploi. Alors si c’est vrai…

En 2000, quand la bulle internet a commencé à exploser, je ne me suis pas inquiétée. Je n’avais pas acheté d’actions. J’en avais reçu de mon employeur, toutefois, et j’ai décidé de les garder pour constituer des fonds propres pour construire notre maison, car elles avaient significativement progressé en 2 ans, m’offrant un petit pactole. En 2001, je ne les ai pas vendues assez vite. Fin 2001, le petit pactole s’était complètement envolé, avec le World Trade Center et toute la nouvelle économie… Et Mari Charmant s’est retrouvé au chômage. Et en 2002, c’est mon employeur qui a procédé à des licenciements, étranglé par sa dévalorisation boursière. Moi qui croyais qu’un bon diplôme nous protégerait!

En fait, la situation a bien tourné pour nous, heureusement. La bourse est repartie, et la consommation, et l’emploi. Mais j’ai toujours gardé ma réticence vis à vis des placements boursiers. Je suis une grande adepte des comptes épargnes en années de vaches grasses, du rachat d’années de retraite garanties par l’état à un bien meilleur taux, et même du paiement d’impôts en avance, mon canton et ma commune  suisses m’offrant pour cela des taux d’intérêts plus attractifs que la banque, et ce alors même qu’ils sont peu endettés (donc faible risque). Et bien sûr de l’amortissement des hypothèques, même après avoir lu et relu que statistiquement sur la base de l’évolution moyenne de la bourse sur les 150 dernières années il est plus avantageux de garder un crédit sur sa maison et de placer la fortune correspondante… statistiquement! mythe particulèrement bien entretenu en Suisse, royaume des banques qui en tirent double avantage (elles doivent détenir la moitié du parc immobilier ET gèrent les portefeuilles!). Mais j’ai jamais aimé me fier aux statistiques quand elles ne donnent pas du 100%…

Donc, la crise actuelle devrait me laisser de marbre, même si elle a sûrement un impact sur nos retraites: d’ici 30 ans, on a le temps de se refaire.

Sauf que je me rappelle le message de mon prof d’économie, et que je l’ai vu toujours vrai. Et là, se réveiller tous les matins avec les journalistes de la RSR qui finissent même par en plaisanter "bon, on va encore vous parler de la crise financière, le Nikkei s’écroule encore de 10% ce matin…" cela me donne un étrange sentiment d’irréalisme. Ce n’est pas possible! La moitié de notre maison appartient encore à une banque dans la tempête… Et mon travail, mes compétences, tout est terriblement immatériel. Capitalisme intellectuel. Valorisations virtuelles. Cela veut dire quoi? je ne suis pas une IA, moi, faut que je me chauffe l’hiver et que je bouffe. Mes mômes aussi.

Alors… et si demain tout changeait? Faillite bancaire, plus de fortune, défaut de liquidités, plus de revenu?

Mais je vois que j’ai progressé: je ne suis pas anxieuse. Advienne que pourra. De toute façon, ce ne sera pas juste nous. Le système se réinventera. Nous avons nos intelligences et nos courages d’êtres humains. Nous apprendrons, nous grandirons.

Après tout, ce n’est que de l’argent. La grippe aviaire, cela m’angoissait beaucoup plus!

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Lâcher-prise (3) Les messages contraignants

1) Sois fort

2) Sois parfait

3) Acharne-toi

4) Dépêche-toi

5) Fais plaisir

Le livre de Rosette Poletti et Barbara Dobbs propose un test pour évaluer la présence de ces messages contraignants dans notre vie. "Lorsqu’on les a repérés, il devient possible de s’en libérer en partie, de lâcher prise de ce qui nous maintenait prisonnier."

Pour ma part, sans surprise, le test a dévoilé la présence des messages contraignants "sois parfait" et "fais plaisir". Et j’y travaille, parce que ces messages me conduisent au-delà des limites de ce que je peux donner, et surtout, leçon de ma thérapeute, m’empêchent de recevoir inconditionnellement…

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Lâcher-prise (2) Les sentiments et l’action

Les interdictions reçues dans l’enfance concernant les sentiments sont typiquement:

1) n’exprime pas ce que tu ressens

2) n’exprime pas tel ou tel sentiment

3) ne sois pas proche

4) n’aie pas de plaisir

Et celles concernant l’action:

A) n’agis pas (tu risques de te faire mal)

B) ne réussis pas (je serai jaloux)

C) ne sache pas (c’est un secret)

D) ne pense pas (tu es trop petit pour comprendre)

Ces interdictions m’ont parlé moins brutalement que celles relatives à l’être. Ouf!

Concernant l’action, B, C, D me sont vraiment étrangères. Par contre A me parle beaucoup, et n’est pas forcément étrangère à mon anxiété de fond, si préjudiciable à ma capacité de décision. Professionnellement, j’ai la hantise de prendre des risques, même si je progresse, c’est un gros morceau de développement personnel. Et dans ma vie privée, ce n’est qu’en écoutant mon intuition plutôt que mon mental que j’arrive à avancer… même prendre un rendez-vous chez le dentiste est cornélien: est-ce le moment, est-ce la priorité, est-ce que j’en ai besoin, chez qui je prends rendez-vous, comment trouver une date et horaire convenable, etc. Et pourtant je n’ai pas du tout peur du dentiste! mais j’ai du mal à décider et à agir. C’est clair dans ma tête, mais je peine à réaliser.

Concernant les sentiments, tout m’est familier. Masquer mes sentiments pour ne pas choquer, ou blesser, ou embêter les autres (1); exprimer ma colère ou ma tristesse en l’écrivant dans un journal intime (ou un blog 😉 plutôt qu’en face-à-face (2); ne pas toucher, embrasser, avec effusion pour un oui ou un non, même mes proches (3); et mériter les moments de plaisir (on bosse d’abord, on fait la fête après… alors que bosser en soi peut être festif, si on prend les choses avec un peu de philosophie et/ou bonhommie!).

Bref, en matière de lâcher-prise des croyances limitantes, j’ai du boulot…