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Le silence

Le blog de Vero a disparu. Effacé.

Le blog de Benoît est muet. Congé sabbatique. Pas de nouvelles – j’espère que ça va.

Après avoir déjà perdu Marino, Manue, LadyR… je me sens un peu vide.

C’est bizarre de me dire que j’ai l’impression que plein de voisins sympas ont déménagé, alors que je ne les ai jamais rencontrés.

Il faut que je me secoue et que je revienne poster ici, que je retourne lire et commenter ceux qui ne sont pas partis, et aussi que j’aille me balader chez Carole qui a listé plein de blogs à explorer. Après tout, il y a de nouveaux voisins dont je devrais faire la connaissance dans ce quartier!

En même temps, je me dis que ce blog m’a aidée à passer une étape, un recentrage sur mes aspirations profondes, et ces gens que j’ai croisés au bon moment m’ont tous apporté une petite étincelle qui a éclairé mon chemin quand j’en avais besoin.

Je n’ai pas trouvé beaucoup de réponses à toutes ces questions qui m’habitent. Mais je suis beaucoup plus sereine.

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De l’alchimie spirituelle à l’hagiographie du quotidien

Je rebondis sur un intéressant texte d’Ariaga sur l’alchimie spirituelle trouvée dans les pas de Jung, et pratiquée au quotidien.

Expérimenter, d’abord. C’est dans la réalité que s’ancre la plus forte spiritualité. Mieux voir, mieux sentir, mieux toucher, mieux goûter et mieux entendre; et vient alors le 6ème sens…

Construire (sur ses défauts) plutôt que craindre (ses péchés), ensuite. C’est ce point que je suis tentée d’élargir, en regardant non pas seulement mon propre nombril sous ce nouveau regard, mais aussi les autres. Personne n’est parfait, et qu’importe? l’essentiel est que chacun trouve sa place.

Or, si notre société valorise à l’extrême l’individualisme, elle n’est pourtant pas construite sur ce dernier. Nos sociétés humaines sont des sociétés grégaires. Nos enfants doivent être accompagnés de longues années dans leur maturation, et nos réalisations les plus complexes, des cathédrales aux navettes spatiales, ont toujours été le fruit d’une collaboration laborieuse de groupes d’hommes et de femmes bien organisés.

C’est donc ici pour moi que l’alchimie spirituelle prend tout son sens. Non seulement il s’agit de grandir soi-même en améliorant ses acquis, sans perdre le sens de la réalité dans laquelle ils s’ancrent; mais encore s’agit-il d’aider à grandir les autres, tout simplement en construisant sur ce qu’ils amènent eux-mêmes de plus positif.

Ce qui me ramène aux 7ème et 8ème révélations du roman New Age "La prophétie des andes", sur lesquelles je cherchais désespérément à écrire une note (merci donc Ariaga pour le coup de pouce!). Le message est présenté un peu différemment dans le roman, mais l’explication ci-dessus est à peu près ce que j’en extrais, à titre personnel.

On peut bien sûr aussi lier cela aux notions de pardon et d’amour développées dans le christianisme. Il doit y avoir des équivalents dans les autres spiritualités, mais je ne les connais pas.

En tout cas, moi, quand j’aurai grandi assez, peut-être deviendrai-je hagiographe de rue…