Dialogues façon Kate Reddy

D’abord un petit essai de trackback sur une note de Desperate Workwife  qui mérite d’être partagée dans cette catégorie…

Quant à moi, je me suis fait une bonne semaine KR. Tourné sur 3 pays (on appelle çà l’Europe, quoiqu’on puisse disputer cette classification à la Suisse), commencé à me former sur le terrain (et dans le train qui m’y menait, on appelle çà optimisation des temps morts) à un nouveau sujet sur lequel je dois travailler ces prochaines semaines, livré les premières conclusions d’une étude, dirigé une réunion de travail, fourni un document de synthèse à la direction, rencontré un client, finalisé mon rapport hebdomadaire, et… ramené ma boîte de mails entrants professionnels à 50 (là encore, merci les temps morts de voyage, mais çà n’a pas duré, j’en avais de nouveau plus de 100 ce soir…).

Mais aussi participé à la réunion des parents d’élèves, fait un gros rhume au travers de toutes ces activités sans les perturber, et tenu ce dialogue surréaliste au fin fond d’un aéroport, 5mn avant d’embarquer:

(le téléphone sonne, c’est la maison, je prends – au bout du fil, Lili, 7 ans.)

– Maman?

– Oui?

– Tu as mis où le dossier des devoirs?

– Le dossier des devoirs? quel dossier des devoirs?

– Ben, le dossier des devoirs, avec les fiches pour les devoirs!

– Mais il est dans ton cartable. Tu l’as oublié à l’école?

– Non,  il n’est pas dans le cartable, c’est toi qui l’a rangé!

– Mais non, Lili, je ne l’ai pas rangé. Tu l’avais forcément hier, tu l’as mis où? Tu l’as oublié chez Julie (NB: la nounou)?

– Non, Maman, je ne l’ai pas oublié chez Julie. Comment je fais pour faire mes devoirs?

– Passe-moi Papa…

(proposition sur le champ d’une solution immédiate, simple et assortie des explications nécessaires pour la mise en oeuvre i.e. aller vite photocopier la fiche chez le petit voisin du bas du lotissement… – puis encore cet extrait du dialogue croustillant d’authenticité:)

– … je ne veux pas sortir parce qu’Ondine est malade.

– Ondine est malade?

– Oui, elle avait un rhume avec de la fièvre. Julie lui a donné un suppositoire à 16h.

– Du paracétamol?

– Je ne sais pas. Elle m’a dit que je pouvais lui en redonner un à 20h. Ils sont où?

(de nouveau explications nécessaires pour la mise en oeuvre selon symptômes et température, de toute façon c’est forcément le même virus que moi et sa soeur quelques jours avant donc pas de panique)

Et sur ce… vite courir à la porte d’embarquement… et assise dans l’avion j’ai tout le temps de méditer sur le testament de 300 pages (que dis-je, une encyclopédie ne suffirait pas!) qu’il me faut encore rédiger pour assurer l’autonomie des miens.

Heureusement…

… l’avion ne s’est pas crashé.

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