Thalasso ayurveda – J-6

Journée un peu longue et ennuyeuse. Le temps a tourné à la pluie puis à la bise, et j’ai passé des heures plongée dans des tâches peu créatives, d’organisation, documentation, recherche et analyse. J’ai traîné un fond de mal de crâne par moments, et quelques maux de ventre dans la matinée (sans doute mes excès de fibres hier).

Ce matin j’ai déjeuné de pain complet et confiture, avec un expresso, puis une tisane aux épices “bonne humeur”. Pour midi, j’ai juste fait mijoter du riz complet, avec les dernières asperges, un petit oignon, et j’ai accompagné le tout de poivre, cumin (bof, l’association n’était pas terrible) et un oeuf dur (oui, c’est un produit animal, mais j’en ai aussi à finir avant de partir et franchement, j’avais envie de mes protéines habituelles…). Sans matière grasse. Je n’avais pas trop faim cet après-midi, le riz doit être plus nourrissant que les pommes de terre, même si je n’ai pas fini l’assiette. Pas de café donc, mais j’ai pris un carré de chocolat noir.

IMG_2057Après le repas, j’ai mis un verre de jus de raisin à tiédir hors du frigo (jus artisanal, du Valais, miam) et je l’ai bu pendant qu’Ondine me racontait sa journée d’école, à 16h, avant de retourner à mes dossiers. Ce soir c’est Mari Charmant qui était de cuisine, j’ai juste mis un grand paquet d’épinards au four vapeur et j’ai mis deux fois moins de crème et Aromat dans les miens que dans ceux des filles. Avec un peu de spaghettis, et un peu de maïs en salade, j’avais encore faim et j’ai fini le repas avec une bonne tartine de tomme de chèvre. Eh oui, il m’en reste encore une, que m’a gentiment offerte son producteur mercredi passé: je n’allais pas la refuser… çà se conserve deux semaines, m’a t-il dit, donc je dois aussi la terminer: je ne vais pas me priver, elle est délicieuse! bon j’avoue que je lorgnais aussi sur la bolognaise maison, grand classique de Mari Charmant, et la tomme vaudoise d’Ondine, qui a le même appétit immodéré pour les fromages artisanaux que moi. Mais je joue le jeu: pas de viande, et le moins possible du reste.

Dans l’après-midi, entre deux dossiers, me sont venues de je ne sais où des réflexions sur mon organisation de travail actuelle. Comme je préfère gérer des clients et des partenaires, de préférence eux-mêmes dans des petites structures flexibles, au monde de la multinationale que j’ai quitté il y a 5 ans! je ne pense pas que j’y retournerai un jour. Les jeux de pouvoir et les conflits permanents, souvent larvés, me minent beaucoup trop. Mais c’est un problème de salarié. Je n’ai aucun problème à y retourner en tant que fournisseur, je trouve que la relation est beaucoup plus claire, si je n’amène pas de valeur, on ne fait pas appel à moi, et je peux aller voir ailleurs.

J’ai besoin d’avancer, de construire, et que ce soit mesurable, ce qui est difficile dans ma spécialité, des systèmes complexes, souvent avant-gardistes… dans une grande structure, les décisions, la stratégie sont beaucoup trop diluées pour me permettre d’y amener mon intuition et mes expérimentations sans y perdre des tonnes d’énergie.

Le fait est que je ne cherche absolument pas le pouvoir ni l’argent. Je crois que je ne comprends vraiment ni l’un ni l’autre, ce sont des moyens, sans plus, certainement pas des buts pour moi. J’ai toujours un peu de peine à comprendre pourquoi il faut absolument les concentrer pour avancer, ou plutôt, pour faire avancer les autres en masse. On dirait que çà agglutine les gens, donc leur énergie, et d’ailleurs tous les gens plein d’énergie que j’ai croisés dans ma vie ont soit du pouvoir, soit de l’argent, soit les deux.

En ayurveda, si c’est comme en médecine énergétique, çà doit être une question de premier chakra. J’ai déjà pas mal travaillé sur ces questions et je sais que je suis embrouillée dans un paquet de croyances ancestrales complètement imbriquées, je ne sais pas si j’arriverai à démêler ce sac de noeuds un jour; en tout cas pas en me cassant la tête dessus, mais plutôt par l’expérimentation. Certainement un sujet à approfondir.

Intéressant en tout cas d’observer comment ces sujets ressortent justement quand… j’ai faim!

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