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Quel chemin?

Les enfants rentrent dans quelques jours. Au boulot, la routine a repris aujourd'hui. J'ai eu un gros dossier à traiter et n'ai pas pu faire tout ce que j'aurais voulu malgré des journées de 10 heures depuis début août.

Je n'ai toujours pas les idées claires sur la suite.

Même organiser mes activités de rentrée me paraît complexe. J'ai décidé d'abandonner le cours de yoga qui ne me convenait plus, et j'hésite entre différentes alternatives. Reprendre les mandalas avec un cours d'expression libre, pour apprendre quelques techniques mais avec la priorité à la créativité? Commencer le Qi Gong, le matin où j'ai congé, pendant que les enfants sont à l'école?

Est-ce que je peux compter sur l'arrivée de mon nouveau collaborateur dans quelques semaines pour décharger mes heures sup, ou au contraire le former va me demander d'investir, au moins temporairement, encore plus d'énergie au boulot? comment sortir de ce cercle vicieux où je finis par faire du travail qui n'est pas le mien, souvent le soir chez moi, parce que l'inefficacité et/ou l'incompétence exacerbées par notre organisation matricielle et nos processus en tout genre font que le travail de fond a disparu au profit de la forme… et moi, le fond, c'est ce qui m'intéresse…

Comment motiver les autres? ils sont tous tellement démotivés. Peut-être un peu moins dans mon équipe, mais ils font peut-être juste bonne figure, et ce ne sont pas des pessimistes de nature. Au moins çà. Il faut qu'on bouge, qu'on crée, qu'on innove, qu'on avance! parfois, j'ai l'impression que le seul qui me secoue encore, c'est notre PDG, quand j'ai la chance de le voir, ce qu'il dit me semble toujours plein de bon sens, mais malheureusement le message ne passe pas plus bas, et moi je suis au niveau mini-cadres, coincée dans la couche du milieu entre les non-cadres démotivés et les super-cadres débordés. Joie…

J'ai lu un livre pendant les vacances qui m'a énormément parlé: "L'homme aux deux cerveaux", de Daniel Pink. C'est fou comme cela a encore éclairé plein de choses pour moi. Et cela m'a donné envie de changer encore plus mes routines intellectuelles. De visualiser design, penser global, raconter des histoires pour emballer les gens. L'empathie, je l'ai. Le sens, je ne cesse de le chercher, et je le trouve, un peu… Le jeu, c'est dur pour moi de trouver une place au jeu dans ma vie, mais je me détends, je laisse de la place peu à peu à des activités incongrues: dessiner, par exemple!

Je ne sais pas ce que je veux faire, mais je sais en tout cas ce que je ne veux pas faire: devenir super-cadre avec pour mission la mise en place d'une structure à bas coûts au bout du monde. Même si j'ai fait les tests et que j'en suis capable… Même si j'ai bossé avec plein de gens de plein de cultures, ce n'est pas cela le problème: moi, c'est ici que je me projette, et les gens qui me fascinent depuis toujours sont les inventifs, les créatifs, les artistes, pas les gestionnaires, les producteurs, les réalistes… Mais ceux qui vont aller chercher la lune. Ceux dont les yeux sont si grands et si profonds qu'on se noierait dans ce qu'on y lit de leurs rêves, quand on sait les observer. Ceux dont les neurones font des étincelles de génie à peine confrontés au moindre problème à résoudre. La créativité, l'imagination, l'invention. c'est vraiment le propre de l'homme. Et toujours de l'émotion, la joie de construire le futur, le plaisir de progresser! moi j'aime bien faire la gestionnaire pour ces gens-là… ou à l'inverse, essayer d'amener un peu d'enthousiasme dans le train-train routinier de tous ceux qui s'ennuient!

Les pieds dans la nature, la tête dans le futur, j'aime faire le trait d'union…

Malheureusement, il m'arrive de fatiguer. Je me sens alors déconnectée, le cerveau au ralenti, la tête dans le brouillard, le corps lourd et malhabile, plein de petites douleurs, aux muscles, au ventre, aux articulations, aux épaules, dans les jambes… c'est un peu ce que je traîne cet été…

Vivement la rentrée – je n'aurai plus le temps d'y penser.