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Tempo 2009

Le tempo de 2009 a quelque-chose de différent. Suis-je décalée? il me semble que tout s’est accéléré. Mes journées sont trépidantes depuis avant l’aurore jusqu’à bien tard, souvent trop tard, dans la nuit. Mes week-ends sont trop courts. Mes semaines s’enfuient l’une après l’autre. Et je n’ai même pas encore réussi à dater correctement "fait le xx.01.09": ma tête est restée en 2008.

Je me sens encombrée, aussi, de tout ce que je n’ai pas fait en 2008 et qui se reporte de fait dans cette année 2009 beaucoup moins ambitieuse. Des lectures, des apprentissages, quelques expériences et défis personnels, mais plus flous que l’an passé. Difficile de poser, là, une liste d’objectifs. C’est plutôt opportuniste. On verra ce qui se présente. Mais j’ai de quoi faire.

Mon courage, ma détermination, mon esprit de décision se sont étonnament affirmés depuis l’automne. Et ma lucidité aussi. Je me sens dans une phase de transition, pas très agréable, parce que les gens qui m’entourent, professionnellement, ne sont pas forcément en phase avec mon évolution/mes prises de conscience, même quand ils ont toutes les cartes en main. Et pour la première fois de ma vie, je suis impatiente; je ressens le besoin d’agir, d’attaquer de front les problèmes que m’apparaissent soudain dans une clarté nouvelle, sans me cacher derrière l’autorité dont j’investis naturellement les autres ou derrière le souci de faire plaisir à tout prix et surtout de ne fâcher/ne blesser/ne perturber personne. En fait, pour la première fois de ma vie, je ressens le besoin, et surtout la confiance et l’assurance, de prendre un rôle de leader et pas seulement de conseillère; mais aussi d’amener, doucement mais objectivement et sûrement, à des prises de conscience qui favoriseront le progrès commun, même si cela doit passer par un peu d’agitation au début.

Par contre, je n’en ai pas encore récolté les fruits. Je ne sais même pas si c’est juste dans ma tête que c’est l’ébullition, ou si mon entourage en mesure effectivement les effets. En outre, toute cette affirmation n’aura de sens a posteriori que si je suis capable de créer, d’innover, d’amener une vision nouvelle, or sur ce plan-là, je suis dans le brouillard.

J’ai aussi l’impression de muer, de me débarrasser d’une vieille peau qui ne me convient plus. J’ai même besoin de changer physiquement, de mieux m’habiller, d’être plus vive, et surtout de laisser pousser mes ongles, sans retourner contre eux toutes mes petites angoisses et projections mentales en tout genre. Aussi, de m’asseoir dans une image de moi plus affirmée et plus construite, qui corresponde à mon noyau intérieur véritable et moins aux images projetées sur que j’imaginais plaire au regard des autres.