2004 – Tribulations

Quand je regarde en arrière, 2004 m’apparaît comme l’année où j’ai recommencé à sortir la tête du quotidien pour regarder où j’en étais et où j’allais.

Les six premiers n’ont pas été faciles, pourtant.

2004 a en effet commencé par la disparition de mon chat, la nuit du Nouvel An, alors que nous recevions plein de famille: en a-t-il eu soudain marre? je l’avais pas mal délaissé l’année précédente, débordée que j’étais par mes petites filles de 4 ans et quelques mois…

Janvier s’est poursuivi avec un voyage professionnel en Californie, moment qu’Ondine a choisi pour faire ses premiers pas que je guettais avec impatience depuis plusieurs semaines. Bon, elle a toujours eu un caractère très indépendant, elle n’avait visiblement pas besoin de moi pour se lancer!

Quand je suis rentrée de ce voyage, toute la famille avait la grippe. J’ai relayé Mari Charmant bien fiévreux tout le dimanche au grand dam de mon manque de sommeil, car je dors très peu en avion, et le lundi matin je suis retournée au bureau comme si de rien n’était. Cela n’a pas loupé: je suis rentrée pleine de frissons le soir, et j’ai passé le reste de la semaine à suer et faire des cauchemars sous la couette, deux jours à plus de 40 degrés, ce qui ne m’était plus arrivé depuis l’enfance…

Et du coup, je ne me suis pas remise du décalage horaire. Pendant les 6 mois suivants, je suis restée sur l’horaire californien: zombie le matin, je commençais à émerger en fin d’après-midi! avec une de ces fatigues que l’on peut qualifier de chronique – asthénie consécutive à une grippe, banal et bénin donc, mais terriblement handicapant.

Histoire de me forcer à bouger un peu pour me réveiller, j’essayais de sortir dehors skier, raquetter ou surfer quand les conditions étaient bonnes. Un samedi neigeux, je me suis amusée comme jamais dans la poudre avec le snowboard, et c’est en toute confiance que je l’ai repris le dimanche matin. Hélas pendant la nuit la piste avait durci et j’ai pris peur. C’est comme cela que je me suis fait une entorse au genou, sur le plat, à 0.01km/h… parce que la planche s’est coincée dans la neige et je n’allais pas assez vite pour la dégager avant de faire le faux mouvement idiot qui m’a fait m’écraser par terre à l’opposé de la planche – chorégraphie improbable que personne n’a d’ailleurs comprise, et que je mets au défi quiconque de reproduire spontanément. Mais bon, en attendant, moi j’ai vu le genou se tordre et surtout je l’ai entendu craquer. Avant même d’avoir mal, je me sentais mal rien que par les yeux et les oreilles!

Ainsi Kerleane la douillette a ajouté 2 semaines de béquilles et un mois de séances de physio à la surveillance constante d’un bébé d’un an trottant partout, au jonglage entre 2 nounous différentes et les arrangements de garde mutuelle de nos chérubins entre voisins dans les trous horaires laissés par un soupçon d’école maternelle et nos emplois respectifs, en plein au milieu de nouveaux projets mélangés à de vieux projets interminables dont on ne savait plus vraiment à quoi ils servaient au boulot… et cerise sur le gâteau, tour de ma petite tribu chez mes belle-familles parisiennes à Pâques, entièrement organisée par mes soins, du transport aux bagages.Katereddy2

Pas mal pour un zombie – mon principal soutien moral pendant toute cette période était le personnage de Kate Reddy, terriblement proche!

Je crois que j’ai désespéré ma physiothérapeute avec toutes les séances fixées à 8h le matin avant que je coure au boulot (enfin, façon de parler: que je boîtille jusqu’à ma voiture pour "courir" au boulot). J’étais incapable de faire le moindre travail musculaire à cette heure-là, comme si on m’avait sortie de mon lit (23h en Californie): je tremblais comme une feuille. Lamentable.

Mais du coup, tout cela m’a quand même rendu service. D’abord j’ai pris conscience de mes limites physiologiques dans des circonstances encore passablement bénignes. Et puis à la physio, dans la salle d’attente, j’ai découvert… Psychologies Magazine.

A suivre…

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