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2004 – Thalasso – Ma quête

Ecrire Premier matin au réveil en ce mois de novembre 2004, impatiente, je prends tout de même le temps de coucher mes objectifs sur papier avant d’enfiler mon peignoir pour me rendre à la visite médicale – de ce texte, voici, retranscrit ici, l’essentiel.

J’ai décidé de prendre cette semaine pour faire face à moi-même. Un petit bilan de tiers de vie (en étant optimiste!). Une pause loin de mon quotidien, sans contraintes domestiques ni professionnelles. Juste m’occuper de moi. Prendre du recul.

Pour m’aider dans ma démarche, j’ai pris les "petites listes à faire pour mieux profiter de la vie" du magazine Psychologies. Je crois que je me connais assez bien, à présent. J’ai fait beaucoup de tests sur leur site web notamment, et je n’ai rien appris. Je suis heureuse, équilibrée. Ma démarche n’est pas tant une recherche thérapeutique de réparation, de guérison auto-centrée, mais plutôt, un objectif de prévention, pour passer l’hiver mieux que l’an passé, pour prévenir le retour de certains troubles dont je ne souffre pas ces temps-ci, tels que mon rhumatisme à la hanche, ou ma fatigue chronique (qui, curieusement, n’a pas réapparu cet automne malgré le rythme fou que je me suis imposé). Je veux refaire le plein d’énergie pour la réinjecter dans ma vie: à [Mari Charmant], aux filles, à [mon employeur].

Ces derniers temps, une réflexion revenait tout le temps. Ayant repris confiance en moi professionnellement après le cap difficile de juin-juillet, je me suis reposé des questions essentielles sur "à quoi je sers".

Je revois le jour de ma confirmation. C’était il y a 17 ans hier, quasi à la moitié du chemin déjà parcouru. Quels étaient les mots exacts? Il y a eu 2 moments-clé, dans mon souvenir. Il me faudrait retrouver mon journal d’alors pour les détails. Mais je me souviens très bien de cette journée. 14h30, la rencontre, un choc d’énergie, puis, juste avant la cérémonie, ce mystérieux "çà va?", puis la cérémonie elle-même, les lumières, la musique, et la confirmation elle-même, quels étaient les mots? "Tu iras loin"? J’en ai retenu une immense dose de confiance en moi, mais aussi, l’impression d’avoir une mission à accomplir.

C’est cette mission que je cherche aujourd’hui.

Il me semble que j’ai reçu un trop plein de dons pour la vie que je mène aujourd’hui.

Comme quoi, je tourne en rond. Ces questions sont toujours entières pour moi aujourd’hui – plus de deux ans plus tard. Je suis simplement un peu plus avancée dans ma quête de réponses. En particulier, partant de ce que mon intuition m’avait inspiré en m’envoyant thala-délasser enfin mon corps trop ignoré par mon orgueilleux intellect qui s’y trouve pourtant fort bien hébergé, j’ai mieux compris l’importance de mieux habiter et soigner ce corps pour avancer globalement, même si c’est pour moi un long et difficile chemin. Et la page suivante, c’est mon corps qui l’a menée – prochain épisode… 

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2004 – Thalasso – Préparation

Thalassoi Comme prévu en conclusion de notre évasion-duo estivale, je m’organisai pour partir une semaine en évasion-solo thalassothérapeutique, un vieux rêve que je souhaitais réaliser depuis la naissance d’Ondine, mais que différents événements dont la marée noire de l’hiver 2002-2003 m’avaient fait reporter.

Choix de la date, d’abord: novembre s’imposa rapidement, étant à la fois mon mois de prédilection pour le ressourcement, un mois de basse saison permettant de bénéficier de meilleurs tarifs à l’écart des foules, et ce mois de la transition, toujours brutale ici en altitude, des douces journées d’ocre-tobre au monochrome glacial neige-nuages-nuit de l’hiver débutant après la Toussaint.

Choix du lieu, ensuite. J’aurais aimé partir sur la côte atlantique, sur une de ses îles ou sur la côte basque, mais au départ de Suisse et à cette saison, il m’aurait fallu sacrifier deux journées rien que pour le voyage. Je décidai donc de descendre en Méditérannée, à une heure de low cost de Genève, et je choisis rapidement Antibes, bien que le centre n’y donne pas directement sur la mer, pour la spécialisation en cure "Harmonie Energie" proposée là-bas, ce qui permettrait de tester en une semaine différents soins énergétiques en plus de la cure – une première pour moi.

Choix de la compagnie, enfin. Je ne cherchai pas inviter une copine; j’avais besoin de ce temps rien que pour moi, pour me retrouver seule 6 jours, pour me recentrer, coupée de tout – Mari Charmant, les enfants, le boulot, la maison, la famille, etc… Par contre, je pris soin de remplir mes bagages avec quelques outils essentiels. Deux livres sur le Qi Gong et la médecine énergétique, histoire de me familiariser avec le vocabulaire (à l’époque, je n’avais jamais entendu parler de méridien ni de chakra); 2 ou 3 Psychologies Magazine en retard de lecture; et surtout, "Petites listes à faire pour mieux profiter de la vie", un petit guide publié dans un de ces numéros, et un cahier pour m’aider à formaliser ma démarche d’introspection.

Pour n’avoir strictement aucun souci d’organisation ou de planification, je choisis l’option pension complète diététique, et je louai une voiture à l’aéroport afin d’avoir la liberté d’aller me promener dans la région au gré de mon humeur.

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Faut vraiment que je le lise…

Au coeur de cet hiver, j’avais croisé une note de Carole sur le "forum-liberté" qu’elle animait alors (et qui a disparu depuis apparemment) sur le livre et le film "La prophétie des Andes", qu’elle n’avait pas trouvé intéressant, mais qui semblait être une référence connue de tous. Curieuse d’en savoir plus, j’avais cherché sur google plus d’informations, et découvert que ce roman était effectivement un best-seller et souvent utilisé à des fins de développement personnel, bien qu’il s’agisse d’un récit de pure fiction.

CelestineVoyant que certains lecteurs se plaignaient de la piètre qualité de l’écrit dans sa version française, je cherche alors à savoir si la version anglaise était plus intéressante, pour l’acheter en VO le cas échéant. Et là, surprise, le titre anglais "The celestine prophecy" me rappelle un livre trouvé l’an passé à la foire des bouquins d’occasion organisée chaque année dans mon village au profit des paysans de montagne, et stocké dans ma petite bibliothèque en réserve pour le jour incertain où je reprendrai vraiment le temps de lire des romans… je grimpe au galletas, et effectivement, en deux minutes chrono, je le retrouve, c’est bien lui!

Et je le mets de côté pour les vacances.

Et les vacances arrivent, mais j’ai croisé un essai et des magazines en route qui me détournent encore de cette lecture.

Vient enfin ma semaine de formation. A tout hasard, je le mets dans la valise, pour lire à l’hôtel le soir.

Et j’arrive à l’hôtel, mais avec mon ordinateur portable et un document à délivrer pour le lendemain matin pour ne pas bloquer mes collègues sur un projet multi-partite urgent. Malgré mon lever dans la nuit, le voyage et ma journée de cours, je règle les points les plus faciles, puis je me couche et je me lève encore tôt pour attaquer la partie difficile l’esprit clair et livrer la spécification à 8h, avant de retourner en cours. Pas le temps de lire, bien entendu. Ce sera encore pour les calendes grecques.

Sauf que…

J’ai perdu ma veste. Enfin, pas exactement. J’ai égaré ma veste que je retrouverai le lendemain matin après une série de quiproquos improbables. Et dans ma veste il y avait mes clés. Et ces clés me permettaient d’ouvrir ma voiture. Dans laquelle était resté mon ordinateur…

Je me suis ainsi retrouvée à faire le pied de grue, les mains vides, pendant une éternité, à attendre un taxi qu’on m’avait en fait commandé pour une destination erronée, à quelques dizaines de mètres de mes clés que personne ne savait retrouver, en regardant inquiète ma voiture restée toute seule au milieu d’un parking isolé avec l’incongruité de ses plaques suisses dans une région où il n’est pas rare de brûler des véhicules à la moindre saute d’humeur sociale. Pas bon…

… mais j’ai décidé de le prendre avec philosophie: advienne que pourra. Je me suis aussi demandé, dans ce temps mort interminable propice aux pensées vagabondes, si Benoît le cocreateur avait retrouvé ses clés, et je me suis promis de le lui demander dès que je récupèrerai un accès à la blogosphère. En fait, ce ne sera pas nécessaire. Deux heures après que j’aie retrouvé mes propres clés, il publiera sa propre clé de l’énigme! et moi je le découvrirai le lendemain… morte de rire!

Car entre-temps, forcément, privée de mon cordon ombilical informatique au boulot, je n’ai pas d’autre choix pour occuper ma soirée que de prendre ce fameux bouquin.

Dont j’aurai le temps de lire la première révélation (fictive, pour mémoire) ce soir-là:

Devenir éveillé aux coïncidences qui se présentent dans nos vies.

Tout un programme…

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2004 – Racines

Après ces vacances qui m’avaient enfin requinquée, j’ai commencé à reprendre du temps pour moi. Après plusieurs années passer à lire essentiellement sur l’éducation, la famille, le développement de l’enfant, d’un côté, et de l’autre, des essais sur le management, les différences hommes-femmes, l’organisation des sociétés humaines… j’ai commencé à acheter à Psychologies Magazine et je lisais tout, jusqu’aux petites annonces, que je trouvais fascinantes car pleines de mots dont je n’avais aucune idée, coaching, analyse transactionnelle, etc.

C’est aussi à ce moment, à la fin de l’été quand les jours de plus en plus courts rappellent l’approche du temps des morts (Toussaint, un temps très fort dans le tréfonds de la Bretagne d’où je viens), que j’ai commencé à explorer les nouveaux outils développés par le Conseil Général des Côtes d’Armor: base de données des registres paroissiaux Genearmor interrogeable en ligne, et microfilms des archives départementales, registres paroissiaux du 17ème et du 18ème siècle, cadastres anciens… 

Anciens Mon patronyme étant peu commun et centré déjà il y a 3-4 siècles sur la commune d’origine de mon père, il m’a été facile de sortir de la base tous les homonymes, et j’ai reconstruit manuellement la trace de 2 ou 3 arbres sur 2 siècles, sans savoir si l’un d’eux a effectivement directement conduit à moi. Mais en observant les mariages mélangeant toujours plus ou moins des patronymes locaux encore présents dans le coin 3 siècles après, et la relative petitesse de la population (enfin, surtout de ceux qui arrivaient jusqu’au mariage), j’ai fini par conclure que je devais croiser un ancêtre ou un cousin ou un voisin d’un ancêtre dans quasiment chaque page des registres paroissiaux, et j’ai commencé à m’y balader au hasard. Par chance, sur cette commune, les registres sont en bon état et généralement assez lisibles, passé quelques spécialités d’antan (tracé des lettres différents, et utilisation de septante mais bon, depuis 12 ans en Suisse, je le pratique moi-même!).

Tout cet exercice était absolument sans surprise, confirmant simplement l’extrême linéarité de la vie de ces anciens. A part la forte mortalité enfantine et en couches, rien de surprenant dans ces registres campagnards: très peu d’enfants illégitimes, et quasi pas de mort violente, un homme écrasé par une charette, et une mendiante et sa fille retrouvées mortes dans un champ en plein été, ce dernier fait divers m’ayant beaucoup intriguée au point que je me dois de décrire un jour les éléments de mon enquête, doutant que les autorités d’alors aient fait grand cas de cette affaire, même si le registre mentionne qu’elles ont été saisies comme le voulait la loi (sous l’ancien régime ici en l’occurrence).

Toulgoulic

Le plus ancien porteur du patronyme, à la souche de l’un des arbres, avait tout de même vécu l’âge honorable de 90 ans (sachant qu’à partir de 60 ans, en général, l’âge était arrondi) au 17ème siècle. Pas mal!

En même temps, je trouvais ces données terriblement rassurantes et structurantes, pouvant visualiser ensemble les lieux visités dans mon enfance et ces données historiques, et j’ai compris ce que les Mormons peuvent rechercher dans leur exploration maniaque de toutes les sources généalogiques.

Paradoxalement, cette quasi-preuve de la cohérence et de la banalité de mes racines (toute ma famille venant de la même région avec le même profil socio-culturel: sans surprise) ne me donnent pas plus de sentiment d’identité nationale, ce fameux terme à la mode, ou même régionale, puisque cette dernière a tendance à remporter plus de faveur chez les Bretons en général (à part un cas particulier parmi les candidats présidentiables…). J’ai juste les pieds encore un peu plantés dans un coin de terre de là-bas, et mes gènes de rhumatismes-hypertension pas forcément améliorés par la très probable consanguinité de ces paysans. Au moins, j’aurai rompu cette dernière avec les mélanges alsaciens, suisses, auvergnats, franciliens et gascons que j’ai vu traîner dans la généalogie de Mari Charmant! 

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Pour LadyR

Ce ping-pong sur Proust m’est utile pour me rappeler mes limites, préjugés etc… à dépasser.

En échange, j’ai cherché dans mes trésors ce que je pouvais te donner compte-tenu de ce que j’ai lu de tes intérêts en cours… Comme en ce moment, c’est à travers le très riche CD Chants de Robert Gass que j’explore différentes spiritualités, je te poste un lien ici vers l’extrait que je préfère des quelques morceaux soufis que j’y ai trouvés. Le choix a été difficile, mais la présentation de ce morceau est intéressante et m’a finalement décidée; c’est en effet un chant Qawwali traditionnel, chant de dévotion, tel que ceux utilisés lors de rassemblements et fêtes soufis, destinés à guider l’audience vers un état de "marifat", autrement dit de connaissance intérieure/connaissance divine/gnose/éveil, à travers la beauté de la poésie, la répétition de phrases musicales et la performance extatique du rythme et du chanteur.

Cet extrait est du défunt chanteur pakistanais Nusrat Fateh Ali Khan, reconnu comme l’un des plus grands chanteurs de Qawwali.

Bon week-end!

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Educations – le message

Ces deux visages sont ceux de Tilly Smith, une écolière d’Angleterre, et d’une petite "gitane de la mer", de la minorité ethnique Moken de Ko Surin, en Thaïlande.

Toutes deux auraient pu faire partie des centaines de milliers de morts emportés par les vagues dévastatrices du 26 décembre 2004.

Moken_1Mais les Mokens ont vu la mer montrer des signes étranges ce matin-là: "Les anciens ont pensé au crabe gigantesque, responsable des marées". La petite fille, ses parents, ses cousins, ses amis, tous ont suivi le patriarche du village dans la montagne, à temps pour que quasiment toute la communauté soit sauvée (181 personnes, 1 disparu). Cette communauté ethnique étant sous le parrainage étroit de l’UNESCO, son histoire a rapidement été médiatisée et a fait le tour de monde avec emphase sur l’importance de préserver le savoir ancestral de ces communautés.

TillyPar ailleurs, d’un peu plus loin, à Phuket, l’histoire de Tilly a également fait le tour des télévisions et des journaux du monde entier. Cette petite fille-là a utilisé le savoir fraîchement transmis par son école pour alerter et sauver une centaine de personnes. En effet, à défaut de savoir ancestral applicable dans cet environnement étranger, elle venait d’étudier le phénomène du tsunami en cours de sciences et elle a su en reconnaître les signes, l’expliquer à son tour et donner l’alerte sur la plage de ses vacances, avec l’aide de ses parents.

Savoir ancestral, savoir des livres, savoir d’école… voilà pour moi le message universel bien réel derrière ces deux histoires qui ont certainement été plus ou moins déformées par la voracité médiatique post-tsunami: nous sommes des êtres vivants doués d’intelligence, de mémoire et de langage, sans griffes, sans poils, sans dents acérées, sans nageoires et sans ailes, et pourtant nous savons voler et nager et nous déplacer plus vite que le plus rapide des animaux…

Le savoir est notre plus grande force, et l’éducation est la plus efficace de nos défenses. La survie de notre espèce en dépend depuis toujours, et on n’a pas fini d’en avoir besoin…

En outre, qu’une petite fille de passage arrive à sauver une centaine d’inconnus, presque autant qu’un patriarche de village, réceptacle des savoirs ancestraux que malheureusement seuls les siens écoutaient encore, c’est quand même fort, et cela motive drôlement à envoyer toutes les petites filles du monde à l’école, non?

Unescodde Un message similaire a été formatté par l’UNESCO dans le programme décennal d’Education au Développement Durable: ici.

Il est urgent d’apprendre, pour nous, pour nos enfants, et pour les enfants qui les suivront.

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Chemin de vie

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"L’important, ce n’est pas l’enfance qu’on a eue, c’est ce qu’on en a fait."

(Inconnu – Cité par Rosette Poletti dans "Dialogue de vie – La force d’une conviction", ed. Jouvence.)

Quand je lis des mots magnifiques sur certaines de vos pages, comme si les brins de vos vies qu’ils ensoleillent pouvaient venir enfin effacer ces parts de vos enfances qui sont restées blessées au coeur de vos coeurs, moi, je me sens toute petite…

Continuez…

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Petit cadeau quechua

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Compositeur Anonyme – Perou, 1631

Extrait à écouter ici

Ce chant m’a profondément touchée quand je l’ai entendu dans la compilation de Robert Gass découverte il y a 10 jours (lien dans ma colonne Musique – le chant apache vient de là aussi).

Souvent considéré comme un des principaux hymnes sud-américains, cette pièce vocale à plusieurs voix, la plus ancienne recensée au Nouveau Monde, apparaît pour la première fois dans un recueil de musique sacrée et catéchisme rassemblé par un missionnaire franciscain Juan Perez Bocanegra en 1631.

Il s’agit d’un chant processionnel de l’église coloniale espagnole San Pedro de la ville péruvienne Andahuaylillas. Toute son originalité, toute sa force aussi, réside dans le fait qu’il est écrit dans la langue locale inca: le Quechua. Ce chant rend grâce à la Vierge Marie lors des processions mariales locales, au moyen d’images symboliques inspirées de la nature.

Apparemment, on ne sait pas si cette pièce magnifique a été écrite par un missionnaire formé à l’art vocal européen et ayant appris la langue locale pour mieux évangéliser (comme le père Julien Maunoir qui re-christianisa mes ancêtres), ou si c’est un inca quechuan formé par les missionnaires au chant vocal européen qui l’a composé dans sa langue natale et intégré à la spiritualité locale (symbôles naturels, culte à la déesse "terre-mère" devenu marial…).

Toujours est-il que ce chant, né de la rencontre du meilleur de deux cultures, a depuis longtemps quitté le Pérou pour se trouver maintenant intégré au répertoire de nombreux choeurs jusqu’en Europe et plus loin… voilà bien quelque-chose de bon à la mondialisation, audiblement déjà en route au 16ème siècle…

Les paroles du chant et leur traduction en anglais

Pour une illustration visuelle de l’intégration des 2 cultures, j’ai rassemblé ci-dessous une représentation symbolique actuelle de Pachamama, la déesse-mère des incas, à comparer avec une représentation anonyme de la Vierge Marie, datant du 16ème siècle, école de Cuzco (Pérou, même région, même époque). Voir le commentaire sous wikipedia pour ceux qui lisent l’espagnol: apparemment, le triangle est un symbôle très fort dans la culture inca.

Pachamama400  Cuzcovirginbelen