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Vers de nouvelles souverainetés

En réponse au com de Quantique ci-dessous, j'ai commencé à écrire que ma démarche est motivée par le local avant tout. Le bio est très répandu dans les supermarchés suisses, mais sous emballage plastique importé d'Espagne. Or la crise majeure que nous vivons depuis quelques mois m'a fait prendre conscience de ma dépendance, pour un besoin aussi fondamental que celui de manger, des gros systèmes de production et de distribution sous-jacents.

Et moi, ces gros systèmes, je n'y crois plus. J'en parle d'autant plus sincèrement que j'ai vu de près, parfois de l'intérieur, l'évolution de plusieurs PME en multinationales globalisantes, à coûts de fusions et acquisitions, et je n'en peux plus de voir ce que ce type de système étouffe de l'intelligence humaine, qu'il s'agisse de créativité ou tout simplement de bon sens. Le problème de base est que dans une petite organisation, on sait toujours qui est responsable de quoi, ou si on ne le sait pas, c'est parce qu'on fonctionne de façon très solidaire sur un but commun souvent même sans l'expliciter, l'information passe naturellement par les échanges des uns aux autres. Mais quand l'organisation grandit, on n'arrive plus à connaître tout le monde, il faut mettre des procédures et des règlements et des stratégies et des organigrammes, et soudain il n'y a plus de responsable nulle part, et personne ne sait plus dire clairement ce qu'on fait ni où on va. Ou bien si, mais alors c'est l'humain qui devient un numéro dans une machine super bien réglée à la communication systématique mais aseptisée. Bye bye l'initiative, l'imagination, l'esprit de famille. Pas mon truc.

Pour en revenir à mon panier bio, le potager n'étant pas une option réaliste pour assurer ma souveraineté alimentaire, j'ai décidé d'investir dans une expérience d'agriculture contractuelle – en fait, j'en ai même sélectionné deux, les livraisons et offres étant différenciées et couvrant ainsi environ 20% des besoins de ma famille. Je connais systématiquement l'origine des produits reçus, et je peux aller visiter les fermes au minimum lors de portes ouvertes. Cela a beaucoup de sens pour moi, et contrairement à Quantique, j'ai même la chance de faire quelques économies, car les prix pratiqués sont en-dessous de ceux de mon supermarché.

Il y a en fait d'autres domaines dans lesquels j'observe une évolution des gros systèmes aux petits. Le plus marquant est clairement celui des médias. La tendance est à la création du contenu personnel, c'est clair et net, cf myspace ou youtube et la récupération chez les grandes chaînes TV par exemple…

Plus subtil, les achats par internet au lieu des supermarchés, pas forcément systématiquement chez les grosses marques, menacent sans doute à terme les grands de la distribution et aussi des petits commerçants spécialisés. Et leurs emplois, mais peut-être au profit de nouveaux emplois de service comme celui de "coach à la consommation", spécialisé dans un domaine précis et capable de vous aider à cibler votre achat internet sur VOS besoins (en les clarifiant si nécessaire) sans passer par la jungle des outils de recherche – je ne sais pas si cela existe, c'est une idée de MAri Charmant et je trouve cela bien vu….

Et si ce coach est un cadre de la grande distribution recyclé au vert du fin fond de l'Ardèche après son 3ème burn-out, vous n'y verrez que du feu, alors qu'il traitera désormais ses quelques heures de coaching entre une séance de marche nordique sur le sentier voisin, la compilation de ses meilleurs haikus pour son blog, et l'arrosage de son potager (bio bien sûr). Aura-t-il encore besoin de son ancien 4*4 statutaire? peut-être, je ne sais pas, peut-être pour la boue, mais peu importe, car il ne roulera plus beaucoup… il sera nettement plus souverain de sa vie… et nettement plus serein aussi.

Moi… j'ai juste commencé.

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Convergence

J'ai suivi la consigne: auto-traitement quotidien pendant 21 jours. Enfin, au moins 10mn avant minuit, car certains de ces jours étaient particulièrement chargés.

Au bout d'une dizaine de jours, j'ai eu l'occasion d'exprimer un sujet d'intérêt personnel au travail. J'ai beaucoup hésité à me lancer, et le matin en me levant, j'étais dans un état bizarre. J'ai l'habitude d'avoir des crises de créativité, où mon cerveau s'emballe sur la connection encore au stade d'intuition de différentes notions techniques lentement assimilées. C'est tellement obsessionnel que lorsque cela m'arrive, tout le reste de mon quotidien passe au second plan ou au pilote automatique, jusqu'à ce que j'arrive à donner une réalité à ces idées; au minimum un gribouillis schématique sur papier, pour m'en libérer.

Mais là, j'avais l'impression que les idées qui me venaient les unes derrière les autres s'emboîtaient plus naturellement que d'habitude. Elles me permettaient tout à coup de connecter toutes sortes de sujets qui n'ont a priori rien à voir – les dernières technologies développées par l'entreprise de Mari Charmant, l'évolution nécessaire des technologies de mon domaine à moi, et une technologie "green" en cours de développement par une entreprise de la région, découverte dans les médias locaux.

Ces idées ont continué de se développer dans ma tête tandis que j'amenais ma fille à l'école, puis sur mon trajet au travail. Et au milieu de tout cela, soudain, la synthèse en 5 mots des 5 principes du reiki:

confiance – sérénité – honnêteté – respect – gratitude

et l'évidence qu'il en manque un

créativité.

Car c'est là qu'est vraiment le propre de l'homme – l'imagination. Pour moi, c'est là que nous devons concentrer notre développement une fois réglées nos croyances et habitudes limitantes grâce aux 5 premiers points.

Cela me paraissait tellement évident tout à coup! et là j'ai vu la synchronicité: je venais de sortir du tunnel autoroutier que j'avais visualisé à la 3ème initiation de reiki.

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Les rêves

Isa nous avait prévenus: peut-être aurions-nous des réactions physiques ou émotionnelles, par exemple des prises de conscience de dysfonctionnements dans notre vie (couple, travail, etc…), des changements de goûts alimentaires… des rêves, aussi.

Le premier matin était un dimanche. Au petit matin, un rêve m'a sortie du sommeil, avec une colère indicible, au point qu'il m'a été impossible de me rendormir. J'étais dans le bureau de mon chef, je travaillais sur mon ordinateur portable à notre gros dossier en cours. Notre PDG est arrivé, comme toujours pressé, la tête en ébullition – les autres ne pensent jamais assez vite pour le suivre, mon chef est un des rares auquel il fait confiance pour un dialogue technologique, et c'est justement pour cela qu'il venait le voir, dans ce rêve. Comme le sujet était lié à mon gros dossier, je suis restée travailler sur un coin du bureau, au cas où il y aurait une question pour moi, mais il n'interagissait qu'avec mon chef, comme si je n'existais pas. Cela ne me dérange pas, je suis consciente qu'il n'a pas une minute à perdre dans son agenda de ministre à discuter avec les tréfonds de sa hiérarchie de cadres, et puis je suis plutôt profil-bas de nature donc je ne vais pas me mettre en avant spontanément dans ce genre de situation. Mais voilà qu'au moment de partir, il vient vers moi, et il s'adresse à moi:

– La prochaine fois, ce serait bien de sortir afin de me permettre de m'entretenir en tête à tête avec X.

Et là je me suis réveillée. Ma colère était indicible, j'avais une violence inouïe à faire sortir! je l'ai exorcisée en racontant ce rêve à qui voulait l'entendre, Mari Charmant, mes collègues… En fait, je savais très bien que ce rêve était consécutif à un incident auquel j'avais assisté lors d'un de mes rares passages dans les bureaux de la direction quelques jours auparavant. Mais il amenait aussi une grosse prise de conscience: l'énergie que je mets dans mon travail, depuis plus de 10 ans, est mal utilisée et finalement méconnue au-delà de mon chef direct et de mes anciens chefs…

Le 3ème jour, j'ai fait un autre rêve étrange, mettant en scène mon grand-père paternel dans une bien meilleure forme que la dernière fois que je l'avais vu, quelques mois avant son décès il y a plus de 10 ans. Le rêve était très intriguant mais dégageait une grande sérénité.

Les autres nuits, j'ai fait les mêmes semis-rêves qu'après toutes mes expériences "énergétiques", des mélanges de couleurs et de sensations sans queue ni tête, l'impression de mourir mais sans peur, comme si c'était juste une étape d'évolution à passer, un peu comme si je devais passer physiquement dans un mandala d'émotions et de sensations multi-dimensionnelles. Peu à peu, cela s'est estompé, dès la 2ème semaine je suis revenue à mon rythme normal, peu de rêves en semaine car je dors trop peu sans doute, un peu plus le week-end, mais souvent confus, inintéressants – juste l'intégration des apprentissages de la veille, en particulier en période de surchauffe intellectuelle - et vite oubliés. 

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Initiation au reiki – 2ème jour

Une semaine a passé, particulièrement difficile parce que mes 2 filles ont fait une grosse grippe intestinale, qui les a clouées au lit pendant 4 jours. Je me suis organisée de mon mieux, avec les gros dossiers du travail que j'ai avancés malgré tout – je revenais juste d'une semaine de vacances, c'était vraiment le mauvais timing! Quand mon chef m'a dit que j'assurais bien, lors de notre entrevue hebdomadaire le vendredi, j'ai eu une grosse bouffée émotionnelle, oui j'assure mais… un peu le même sentiment que celui de l'enfant intérieur… c'est dur d'assurer ainsi. Heureusement, j'avais aussi ce reiki en tête. J'ai pratiqué un peu cette semaine-là, notamment avec ma fille aînée qui me réclamait de l'aide contre ses nausées épouvantables, mais c'était peu concluant, je ne ressentais rien, et elle non plus, même pas de chaleur dans les mains.

Le samedi matin, les enfants allaient mieux et ma grande crainte de toute la semaine ne s'était par chance pas réalisée: je n'avais pas attrapé leur virus. C'est donc toute soulagée que je suis retournée au cours. Nous avons surtout fait de la pratique ce jour-là. Nous avons commencé par travailler l'alignement des chakras, 2 par 2 avec le soutien attentif d'Isa. Je commence par le traitement de Joëlle. Il me semble effectivement ressentir une zone un peu plus chaude à quelques centimètres du corps aux différents emplacements, sauf sur la couronne, où je ne ressens rien du tout malgré tous mes efforts. J'ai aussi de la peine à visualiser le fil doré d'alignement, pour moi le ressenti est beaucoup plus physique, genre liquide et/ou élastique, difficile à mettre en mots. Katell se retient de faire des bonds quand Jérémy la traite, elle est vraiment ultra sensible. Nous échangeons les rôles, c'est Joëlle qui me traite. Je ne ressens pas grand-chose, juste une grande relaxation, et pendant toute cette matinée, des symptômes physiques similaires à ceux que j'ai observé en thalasso: je dois uriner toutes les 30mn, et des plaques rouges apparaissent sur ma peau, notamment sur le buste.

Vient le moment de la 3ème initiation. Cette fois, je passe en premier. Peu de sensations, mais juste après l'initiation, l'impression de m'évader. Je visualise une religieuse, ou une vierge, avec l'enfant dans ses bras, en noir et blanc, de profil (tournée vers la gauche) dans un cercle bleu (mandala?). Au-delà du cercle, qui est plutôt dans le cadran en haut à droite de mon champ visuel, tout est noir. Puis apparaît un nain ou un lutin coloré, en haut à gauche. Puis un oiseau, avec un drôle de bec genre pélican, mais avec le vol lent et majestueux d'un aigle, et la vision s'élève au-dessus du Chablais, remonte vers le lac, je vois le tunnel de Chexbres, vu du ciel, depuis le lac Léman. La sensation globale est étrange, toujours les yeux fermés, j'ai le sentiment de voler/planer, et surtout une sorte d'agrandissement, d'expansion de moi, comme si mon corps était dilaté et que ma vue du ciel au-dessus du lac était en fait celle d'une géante les pieds dans le Chablais. Quand nous ouvrons les yeux, j'ai le sentiment presque douloureux de ne pas être à ma place-là, dans cette pièce lumineuse mais artificielle, étroite – besoin d'aller voler, courir dans la pleine nature, d'escalader les montagnes qui sont baignées de soleil de l'autre côté des vitres. Cette fois, tout le monde est en ligne, ils ont tous eu l'impression de partir, même nos deux terriens. Quand à Katell, elle a du mal à reprendre ses esprits, Isa lui fait respirer de l'huile essentielle de vétiver pour l'aider à recentrer et s'enraciner. Les autres détestent l'odeur de cette huile, mais moi je l'apprécie beaucoup - elle m'enfonce dans le sous-bois, l'humus cher à mes fées… 

Ensuite nous apprenons la séquence de positions du grand traitement de 50mn, et l'exerçons une première fois avant la pause déjeuner. C'est Joëlle qui me traite, et Isa passe de l'un à l'autre avec un traitement complémentaire. Les mains de Joëlle me semblent tièdes d'abord, puis de plus en plus chaudes. Celles d'Isa me paraissent brûlantes. Le traitement me relaxe profondément la première demi-heure, mais me paraît ensuite terriblement long le dernier quart d'heure: j'ai faim et la vessie de nouveau pleine, mon mental reprend ses droits… à croire que la dose de 30mn me suffisait.

L'après-midi, c'est moi qui traite Joëlle, et curieusement là cela passe très vite. L'expérience est étonnamment agréable. Je me sens d'une humeur joyeuse et parfaitement équilibrée, de la tête aux pieds. Peu à peu de nouveau des images me viennent, tandis que je regarde les montagnes par les grandes baies vitrées tout en traitant position par position, je vois des rochers et des cascades, des glaciers, du bleu du blanc du gris. Une grande force, la solidité du roc. Un mot: "majestueuse". J'ai l'impression de renforcer au travers de mes mains une reine de communauté, une femme sur qui les autres pourront compter, et à qui elle apportera son assurance tranquille, sa solidité, la force du roc, à l'image des montagnes. Son point le plus faible, dans mon ressenti, est au niveau des cuisses, associées à la volonté, mais je sens la chaleur s'équilibrer très vite. Je babille en même temps, je prends des nouvelles du ressenti de Joëlle, et je croise le regard d'Isa de temps en temps; je me sens à présent très proche d'elle, dans la même mouvance, tandis qu'elle m'assiste un moment dans le traitement. Je me sens pleine de douceur, mais aussi de puissance.

Nous poursuivons par la dernière initiation. Là encore, je passe en premier. L'expérience est très différente cette fois. Je ne visualise rien du tout mais la sensation physique est très forte, une terrible lourdeur, presque des douleurs, des tensions dans tous les muscles. Je ne tenais quasiment plus sur ma chaise quand Isa a fini de faire le tour du groupe, besoin de gigoter et de m'étirer pour dissiper cette sensation étrange de pesanteur. C'est comme si j'étais devenue plus dense, physiquement. Par contre, Joëlle et Jérémy n'ont de nouveau pas ressenti grand-chose et Katell a de nouveau visualisé différentes images, animaux etc.

Nous finissons la journée par une expérience de groupe. Nous choisissons chacun un proche à aider, et joignons nos mains pour les aider en groupe. Joëlle sort de cette expérience en larmes; son père est malade et c'est lui qu'elle a choisi; elle a ressenti une telle force qu'elle en est bouleversée. Moi je n'ai pas ressenti grand-chose, mon esprit commence à vagabonder, la journée a été longue! nous nous quittons sachant que nous ne nous reverrons sans doute pas, y compris Isa, qui compare ce lâcher-prise du groupe à celui d'une mère qui doit laisser ses enfants voler de ses propres ailes. Et surtout, à nous de poursuivre le chemin à présent, avec au minimum 21 jours d'auto-traitement quotidien, pour intégrer pour cela. Après… on verra. Pour le moment, tout le monde est fatigué par cette journée riche en expériences… de retour à la maison, je vais skier mais j'ai les jambes faibles comme si j'avais couru des heures. Pas difficile de trouver le sommeil ce soir-là…

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Initiation au reiki – 1er jour

Mains_yeux Après l'introduction, nous sommes rapidement passés à la pratique. Nous avons reçu la première initiation, à tour de rôle. Il faut garder les yeux fermés, c'est clairement la partie ésotérique, avec tout un rituel par l'initiant au niveau des mains et de la tête de l'initié – dessin de symbôles, souffle, claquement des mains. Je suis toujours sur mes gardes, pas très à l'aise; je me concentre sur mes sensations, le temps que mon tour arrive - je suis la dernière - je note quelques palpitations, une bouffée d'angoisse, mais quand vient mon tour, je suis détendue, et il ne se passe rien de spécial. Juste l'impression d'une petite relaxation, quand je rouvre les yeux.

Nous apprenons le traitement rapide, et le pratiquons 2 par 2 à tour de rôle après le repas de midi. Je ressens des sensations différentes, mais surtout de la chaleur, dans mes mains quand je traite, sous les mains quand je suis traitée, et étrangement même à l'intérieur de ma boîte cranienne quand Joëlle traite mon occiput.

La séance se termine par la 2ème initiation. Est-ce parce que j'ai lâché prise au fur et à mesure de la journée? ou au contraire l'impatience intellectuelle de vivre quelque-chose de différent? mon imagination s'emballe dès que je ferme les yeux. Je suis la dernière à passer, comme le matin. Je vois une petite fille, qui m'est terriblement familière, comme une ancienne partie de moi. Mais cette petite fille doit faire des choses sérieuses, au lieu de s'amuser. Je sens à ma gauche la présence pesante d'un géant de pierre, de ce granit gris dont on fait les murs, les calvaires et les statues en Bretagne, sa main oppresse mon épaule. Malaise! un peu devant, sur la gauche, apparaît un drôle de petit clown coloré, avec une immense perruque jaune frisée. Et sur la droite, des fées! un monde de couleurs, enchanté, du vert et du jaune, du rose, la couleur des blés l'été, gaieté estivale, insouciance, c'est ce monde-là que regrettela petite fille… 

Etoiles J'en ai les larmes aux yeux, juste de quoi mouiller mes cils, mais de vraies larmes; d'où viennent-elles donc? d'où viennent ces images contrastées, ce sentiment de tristesse? Mon tour arrive. Je me concentre sur mon corps, je me recentre, les images s'évanouissent, reste une lumière un peu jaunâtre-beige, ma tête est comme tirée en arrière, sentiment de légèreté. Je visualise au passage des symbôles d'étoiles, en 3D fil de fer, et l'étoile de David.

Joëlle et Jérémy ne rapportent pas grand-chose. Katell a vu un amour magnifique, des animaux, des couleurs… elle est ravie, elle plane.

Ce premier cours se termine par une séance d'harmonisation des chakras, montrée sur Jérémy, qui s'est plaint de douleur au plexus solaire pendant son traitement. La prof le traite sans le toucher, les mains quelques centimètres au-dessus de lui, et lui, les yeux fermés, décrit une sensation de travail interne. Auto-suggestion? en tout cas, cela lui fait de l'effet. Il est tout bousculé en sortant. Les deux autres pas mal aussi. Moi, je suis en pleine forme. En rentrant, ma fille me demande d'aller sur la piste rouge, avant la fermeture, et nous faisons encore 2 descentes à ski sous un soleil magnifique. Mari Charmant part finir un gros dossier au travail, et je reste seule pour le souper avec les enfants à la maison. En préparant le repas, brutalement, le sentiment de l'après-midi me revient, sans les images, mais terriblement violent. Je suis désemparée, envahie de la tristesse du deuil de cette enfance insouciance qu'il faut abandonner. Je ne comprends pas ce sentiment, il n'est pas à moi, il n'est pas dans mon histoire; certes j'ai très tôt préféré la compagnie des adultes à celle des enfants, que je trouvais frivoles et méchants souvent, alors que j'avais tant à apprendre des grands, mais j'ai toujours eu des espaces de jeu et de rêve, toute ma vie en fait…

Alors je commence à me demander, tout en préparant le repas, et si cela venait d'avant, ou d'ailleurs? le sentiment a la même violence que celui que j'ai ressenti, encore enfant, à la lecture de la petite fille aux allumettes, du bébé mort de scarlatine dans "Les 4 filles du Dr March",ou devant certains épisodes de Goldorak, Albator ou "La petite maison dans la prairie". La mort d'un enfant, la maladie grave d'un enfant, m'ont toujours bouleversée. Et je ne parle pas des génocides, de l'holocauste… leur évocation me met toujours dans tous mes états… Je commence à faire l'association: la tristesse est celle d'une enfance inachevée. Maladie, ou même décès? Responsabilités précoces? 

Ensuite, je songe aux différentes façons d'expliquer cette brutale résurgence de l'enfant triste dans mes émotions. Dans une approche spirituelle du monde de l'esprit et des sentiments, on pourrait faire l'hypothèse d'une vie antérieure trop vite achevée. Dans une tentative d'explication rationnelle du fonctionnement de mon cerveau, et d'après mes connaissances actuelles, en faisant cette expérience inhabituelle aujourd'hui, j'ai rafraîchi des neurones oubliés, peut-être tout simplement ceux de ces sentiments de tristesse mal digérés devant la télé ou un livre quand j'avais 7 ou 10 ans. Entre les deux, un petit mix de psy, ce doit être le genre de truc qui sort pendant les analyses. Qui sait, c'est peut-être même le fond de mon tempérament soucieux et angoissé?

Cette réflexion me soulage, et je retrouve ma sérénité. Ce sentiment de tristesse n'est pas le mien, n'est pas la réalité de mon présent, de ma vie. Je peux le classer, le distancier de moi, mais sans pour autant l'oublier: j'ai beaucoup de tendresse pour l'image de cette petite fille que je ne saurai pourtant jamais dessiner, car elle est terriblement abstraite, presque comme la représentation d'un pur sentiment. Et la tristesse s'évanouit. Elle n'est jamais revenue depuis.Regard_inquisiteur

Je passe à table avec les filles, et j'ai encore quelques surprises pour cette soirée. Lili, la grande, me demande soudain si je crois en Dieu. Je manque d'avaler ma bouchée de travers, car nous ne parlons quasiment jamais de ces questions à la maison, je n'ai pas vraiment expliqué à quel cours j'étais allée (j'aborde le reiki sous l'angle d'une technique de relaxation à la japonaise, le temps d'en faire l'intégration moi-même et d'avoir assez de recul pour en parler), et voilà que cette question sur Dieu sort maitenant! Je lui ai retourné la question: c'est quoi Dieu? moi je crois que c'est beau de vivre et d'aimer, d'apprécier le beau par tous nos sens. Peut-être que c'est cela Dieu, et dans ce cas il est universel…

Et ce n'est pas fini! Les filles me dessinent des fées, avant d'aller se coucher… La même soirée, ma collègue de bureau poste un article intéressant sur l'athéisme sur son réseau social internet - et je finis par une discussion sur mes questionnements professionnels et personnels avec Mari Charmant qui se montre encore plus compréhensif et constructif que d'habitude.

Quelle journée!

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Initiation au reiki – démarrage

Me rendre à ce cours était un peu une aventure pour moi. J'étais traversée de pensées contradictoires:

1) comment expliquer mon parcours, mon approche rationnelle aux participants? mais qu'est-ce que je vais faire là, au juste?

2) et si cela se passe mal? si je sortais de là la tête à l'envers, prête à quitter mari, gosses et boulot pour suivre mon karma, comme cette maman qui a fait la une de quelques journaux suisses l'an passé? je l'avais croisée quelque-fois avant sa fuite, j'aimais bien son style, sa disparition volontaire pour ce qu'il faut sans doute appeler une secte m'avait d'autant plus frappée…

Montreux-13 3) la ferme! tout va bien, c'est la première journée de douceur depuis 4 mois, le soleil et le paysage au bout du lac sont toujours un émerveillement… sur fond d'Enya, en route vers le cours, les larmes me montent aux yeux. La vie est magnifique et m'a toujours gâtée. Je n'en ai jamais compris le sens, j'ai longtemps vécu dans la peur que cela s'arrête, dans le souci de rendre ce que j'avais reçu.  

Mais peu à peu je réalise que ce ne sont que mes projections mentales. La seule réalité est celle, instantanée et fugitive, mais sans cesse renouvelée tant que je suis vivante, de mes perceptions dans le présent, rien que le présent. L'essentiel est d'expérimenter, de vivre tout simplement…

Enya_18 Et ce cours, c'est un pas dans une nouvelle expérience. C'est mon intuition qui me conduit là. On verra bien comment je le vis, et je réfléchirai après… Avec le recul, un mois et demi après, je réalise combien ces pensées contradictoires, plus ou moins formulées, me perturbaient en arrivant à ce cours et conditionnaient mon comportement au début. Mais c'est aussi exactement pourquoi j'avais choisi ce cours "anonyme", parce que mon mental était incapable de sélectionner un maître reiki par lui-même, il y avait toujours trop de questions ou réticences, et je tournais en rond dans cette recherche depuis près d'un an!

En fait, nous étions tous les 5, les 4 élèves et la prof, autant sur nos gardes, à chercher nos marques, pendant la première heure. J'ai posé plein de questions, intervenant peut-être trop, typique de mon besoin de contrôle, et j'ai commencé à chauffer, j'étais toute rouge! ce qui a au moins permis de déterminer facilement mon tempérament ayurvédique – le feu! Katell en parallèle, nous noyait dans ses expériences fascinantes, son rire, sa dispersion – l'eau! et Jeremy et Joëlle nous écoutaient tranquillement – les terriens! Isa, la prof (NB: tous les prénoms sont modifiés), a réussi, en une heure, à nous donner une introduction, pas mal de théorie et à nous mettre à l'aise en nous interpellant chacun dans ce qu'elle percevait de nos tempéraments. Pas mal! tout au long du cours, elle a réussi à cadrer les envolées de Katell, à créer de l'espace de dialogue rationnel pour mes questions, tout en sortant de leur coquille nos deux terriens, qui sont sortis en verbalisant l'un bousculé, à la première séance, l'autre bouleversée, à la 2ème séance…

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Le flux

J'ai enfin pigé le lâcher-prise. Et tout s'arrange.

J'ai l'étrange impression d'être dans "le flux". Je nage avec le courant, au lieu de lutter contre lui. Et tout est beaucoup plus fluide et naturel.

En relisant mes notes d'il y a quelques mois, je suis frappée du contraste. Tout roule beaucoup mieux, au boulot, à la maison. J'ai vraiment diminué ma charge d'angoisse/de soucis, je relativise tout et j'attends que les solutions se présentent. Je les aide aussi à se présenter, mais non pas en tournant et retournant tous les possibles dans ma tête, simplement en faisant des tests. J'écoute mon intuition, et quand je sens que c'est un bon test, j'agis. J'exprime une idée (au lieu de la ruminer), je prends une décision (au lieu de calculer ses conséquences), et j'avise ensuite. 

Et cela va beaucoup mieux. Plus de réveils nocturnes pour ruminer ma relation avec X ou Y. L'impression d'être dans le flux avec mes collègues, mon chef, mes proches. J'avance avec eux, je les guide et ils me guident. J'ai fait des rencontres agréables, parfaitement à ma place. Le seul problème reste un fond de timidité qui ressort presque plus maintenant que l'an passé. Quand je présente une opinion, je me jette tout entière dans ma parole, je respire mal et je me suis trouvée plusieurs fois au bord du malaise, le souffle coupé, tout affaiblie soudain.

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Reiki – je m’y mets!

Reiki_head J’ai découvert le reiki sur internet en cherchant des infos sur les thérapies naturelles, sans doute début 2006. Quand j’ai créé mon blog quelques mois plus tard, j’y ai croisé le reiki (je pense notamment à Vero, du blog Sourires fermé fin 2007 après bien des notes et anecdotes ensolleillées, mais aussi chez Lomi ou BonjourChezVous… et Benoît le cocréateur, toujours très rapide dans son évolution, a fait le chemin complet en quelques-mois). En parallèle, j’ai fait suffisamment de petites expériences énergétiques moi-même pour décider de passer à l’étape suivante, en apprenant à mon tour cette approche facile d’accès pour l’auto-traitement et le traitement de mes proches.

Le plus gros problème était de trouver un cours. L’offre est abondante dans un rayon de 50km autour de chez moi, à des prix très similaires, mais la plupart du temps il faut bloquer un week-end, et je n’ai jamais eu le "feeling" avec les propositions que j’ai croisées dans mes recherches, sauf avec Rosette Poletti dont plusieurs livres m’ont beaucoup parlé et aidée à grandir. Mais ses dates ne me convenaient pas. J’ai fini par suivre mon intuition en passant par le même organisme, l’un des plus grands formateurs pour adultes en Suisse, qui m’avait permis de découvrir Qi Gong et Tai Qi il y a 2 ans, en supposant qu’ils sélectionnent leurs enseignants et que je ne serais pas déçue. Et voilà qu’ils proposaient pour fin 2008 un cours reiki 1 sur 2 samedis, idéal à caser dans mon agenda bien rempli. Je me suis donc inscrite, mais déception, le cours a été reporté faute de participants. Je l’ai pris avec ma nouvelle philosophie de vie: c’est que ce n’était pas le bon moment!

Finalement, le cours a pu être rempli pour fin février… et j’ai pu y participer. L’occasion de faire quelques curieuses expériences, de dépasser de vieilles réticences, et en même temps l’impression d’une continuité presque surprenante avec mon développement personnel. Une sorte de consolidation. Je suis encore en plein dedans, puisque je réserve chaque jour au minimum une dizaine de minutes à ce que j’appelle ma "relaxation reiki". C’est à dire mon auto-traitement quotidien sur 21 jours, mais comme je suis en parfaite santé actuellement, je travaille plutôt à calmer mon agitation mentale, mon anxiété chronique et mon stress professionnel en me concentrant sur mon corps, position par position, de la tête aux pieds.

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Réconciliation

Avril 2007: une série de quiproquos et coincidences me font non seulement commencer à lire, mais aussi commencer à vivre le roman de James Redfield "La prophétie des Andes" (1ère révélation).

Au fil de ma lecture ce printemps-là, j’ai commencé à réfléchir à la mise en perspective historique (2ème révélation) et à connecter différentes expériences, lectures et observations sur ces "énergies" utilisées dans les médecines alternatives, arts martiaux et disciplines telles que le yoga, et dans différents rites religieux (3e, 4e, 5e révélations).

Avançant tranquillement dans ma lecture, au début de l’été, j’ai fait une expérience de gestion de dynamique de groupe dans un séminaire d’entreprise en même temps que je lisais la 6ème révélation sur les dynamiques interpersonnelles.

J’ai fini le livre à cette époque, mais il m’a fallu attendre le plus profond de l’automne pour trouver des mots à mettre sur ma lecture des 7e et 8e révélations, tandis que je commençais, en pratique, à changer mon regard sur mes relations avec les autres: grandir et progresser avec ceux que je croise. Dans la bonne humeur si possible, et de toute façon toujours dans le respect.

Il restait la 9ème. Quand j’ai fini "The celestine prophecy" (je l’ai lu en VO), j’étais en larmes. En 2-3 pages, ce roman médiocrement écrit et (dé)cousu de banalités m’a soudain amenée une proposition de réconciliation entre les pôles divergents de mon évolution personnelle. Whaoh!

Premier pôle: soif de joie, d’amour et de lumière, rêves de magie et de communion, avec les autres et la nature, poésie naïve et enfantine que j’associais à la foi religieuse, guidée par mon intuition, mes rêves, mon imagination.

Deuxième pôle: soif de connaissance, d’intelligence et de réalisation d’une vie terrienne, bien ancrée dans notre monde, soif qui a guidé mon développement en cohérence avec les valeurs de notre société.

La contradiction entre ces 2 pôles m’a sauté à la figure à 20 ans. J’étais dans une impasse. Alors j’ai laissé tomber la religion, qui ne résiste pas à la connaissance et qui n’a même pas le bon goût d’être universelle. Je me suis concentrée sur l’étude des sciences puis j’ai développé de nouvelles technologies, et appris sur ce chemin à porter avant tout sur mon environnement le regard critique, rationnel et analytique de mon cerveau gauche. Je me débattais pourtant dans mon for intérieur entre mes aspirations intuitives, jamais vraiment éteintes, malgré l’évidence intellectuelle des discussions avec les êtres les plus brillants de mon entourage, en particulier Mari Charmant.

Mais dans le monde très californien dans lequel "La prophétie des Andes" est née, ces contradictions s’effacent. Le dernier chapitre réconcilie le développement technologique et le développement spirituel de l’humanité. Trois mots: fusion, superconductivité, intelligence artificielle (technos à la mode en 1993, date de publication). Technologies à mettre au service des besoins de base de l’humain, qui peut ainsi se concentrer sur son propre développement personnel, en relation de communion avec et non plus de lutte contre les autres et la nature.

Bien sûr, le roman ne développe rien de concret dans cette approche "intégrée", car il se focalise plus sur l’aspect spirituel très "new age". Mais pour moi c’était la clé qui me manquait, et qui me permet maintenant de construire jour après jour une vision réconciliée du monde. Je suis encore en chemin, et notamment très curieuse de l’évolution de la crise de la démesure dans laquelle nous venons d’entrer. Il me semble qu’il y a une voie à suivre et qu’il ne tient qu’à chacun de nous d’y poser son pavé. Mon pavé à moi est sans doute technologique, mais je ne l’ai pas encore identifié. Je le vois assez mal dans mon travail actuel toutefois, ce qui me rend impatiente, mais ce travail reste l’occasion d’apprendre et de progresser sur tous les plans. Ce qui a changé, c’est que je donne désormais de nouveau sa place à mon intuition: curiosité, imagination, créativité. On verra bien où tout cela me (nous) mène.

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Confiance

Aujourd’hui, j’ai osé reprendre la piste rouge de ski. Je ne l’avais plus faite depuis mes grossesses, vu mon niveau de ski très très moyen. Peur de la pente, peur de me blesser, pas assez le temps de m’entraîner, manque d’enneigement… toutes sortes de mauvaises excuses.

Je n’étais pas à l’aise à la première descente, entourée de bons skieurs qui descendaient à toute vitesse. J’ai enchaîné avec une deuxième descente pour transformer l’exploit en routine.

Je suis rentrée ravie.

Belle confirmation du capital confiance que je développe depuis l’automne – courage et décision!