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Nouveaux projets

Alors cette année 2016, j’ai mis de l’ordre dans ma vie.

Je vide et je range peu à peu des pans entiers de ma maison… tout ce que j’avais gardé de l’enfance des filles, mais aussi des dossiers du bureau plus ou moins obsolètes. Besoin de me désencombrer. Aussi de vieux contrats, que j’ai clos ou dénoncés, pour ne garder que ceux qui me portent dans une vraie dynamique d’innovation. Il y a eu des habitudes qui ont disparu cette année. Les vacances à la mer chez Papa-Maman, désormais fatigués par mes ados plus vraiment spontanées avec eux, se font à côté et non plus chez eux, en location. Les vacances de Belle-Maman pas loin de chez nous, maintenant qu’elle me semble trop fragile pour rester seule sans aide ménagére, ce sera la dernière fois cette année, car je ne me sens plus capable d’endosser cette responsabilité, en plein stress de la rentrée d’automne – je préfère m’organiser pour aller la voir à Paris l’un ou l’autre week-end, l’an prochain… Les paniers de légumes bio hebdomadaires et mensuels ne sont plus adaptés à la flexibilité des agendas de mes ados, alors j’ai aussi opté pour une formule plus flexible.

Et il y a les nouveaux projets. Je n’ai pas de rêves, mais j’ai tout le temps des idées, du matin au soir cela bouillonne dans ma tête et parfois même la nuit aussi, et parfois certaines de ces idées saisies au vol se cristallisent peu à peu, elles reviennent, elles s’éclairent au fil de l’une ou l’autre synchronicité, alors je sais, je dois en faire un projet.

Cette année deux projets ont émergé comme des évidences sur mon chemin.

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10 ans après les papyrus

Cette année 2016, j’ai fêté les 10 ans de mon blog des papyrus.

Je suis à peu près, statistiquement, au milieu de ma vie. Relire les premières pages de ce blog il y a 10 ans, et tous mes écrits personnels manuscrits, depuis bien plus longtemps encore, me donne le tournis, tant je vois combien j’ai évolué. Il y a 10 ans j’étais une jeune maman et une salariée consciencieuse. Je vivais de mon mieux au jour le jour avec des rêves très abordables, des vacances en famille, du temps pour moi… Aujourd’hui Lili est quasiment adulte, et Ondine en pleine adolescence. J’ai officiellement terminé cette année tout engagement autre que les accords de confidentialité avec mon ancien employeur, pour qui j’avais encore continué plusieurs mandats quelques années aprés ma démission de 2010. Je me suis recentrée sur les nouvelles technologies du vivant, vers lesquelles j’ai évolué depuis fin 2012 grâce à de jolies opportunités qui se sont présentées à moi si naturellement que cela devait être le bon chemin à suivre… cette évolution inattendue s’est matérialisée dans ma vie par un simple coup de téléphone, 3 jours après mon retour d’un stage très dense avec Christophe Allain sur l'”action juste” qui m’a fait prendre conscience (ou confiance) que ce que je faisais était déjà profondément juste pour moi. Et tout continue comme cela, je m’en rends bien compte: mon chemin de vie est parsemé de synchronicités que je sais assez bien détecter et saisir pour évoluer sans cesse. C’est très amusant, à part dans les périodes où il ne se passe rien du tout et je commence à douter… mais cela finit toujours par se débloquer.

Pour ma part, je n’ai pas d’attentes, pas de rêves, autres que de “faire juste”. çà a l’air très vide, formulé comme cela, mais en fait c’est bien plus compliqué de rêver de “faire juste” que de rêver de grandeur (spirituelle ou autre), de richesse (spirituelle ou autre), d’amour (inconditionnel ou autre). Depuis toute petite je cherche le mode d’emploi de ce monde, de cette réalité, en observant les autres et en explorant mon environnement. J’ai longtemps vu naïvement autour de moi des gens tellement sûrs d’eux que je rêvais de pouvoir, un jour, savoir “faire” comme eux, puisque cela avait l’air si “juste” à leurs yeux! alors je les écoutais, je les observais, je les suivais, et j’apprenais. Et au fur et à mesure de la diversité de mes rencontres, de mes expériences, j’ai complexifié ma vision du monde. Je peux aujourd’hui percevoir les schémas de fonctionnement de la plupart des gens que je croise au quotidien, au moins les schémas les visibles, et je n’ai toujours pas de réponse: c’est quoi “faire juste”? comment puis-je “faire juste” alors que je ne sais même pas le définir? Alors je regarde derrière moi, et je vois bien que j’ai “fait juste”, puisque j’ai progressé. Mais j’essaie de garder le plus possible d’humilité, car rien de ce que j’ai construit ne m’appartient vraiment.


Et après? Ce que j’ai construit est déjà là, après tout… Mais après?

 

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La différence

Douance sans violence… douance sans souffrance… je les ai posés ici ces mots, il y a quelques semaines.

Je deviens plus lucide sur la douance et les différences qu’elle engendre, mais çà ne résoud rien.

L’entretien annuel avec les profs d’Ondine ne s’est pas du tout passé comme je le craignais: je n’ai rien appris que je ne savais pas déjà. Mais il ne s’est pas non plus passé comme je l’espèrais: non, ils ne savent pas plus que moi (plutôt moins, en fait) le mode d’emploi d’éducation de ma zébrette…Car le cas Ondine sort complètement de leur expérience, et défie toute logique.

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Douce douance… douance sans violence

Je reprends la plume sur un sujet que je n’ai, je crois, jamais abordé dans ce blog parce que je n’y avais jamais prêté attention jusqu’à ce que différents évènements me l’imposent.

Cela devait être vers 2011, et çà ne m’a plus lâchée.

Cela a sans doute été la cause de la plupart de mes larmes, de mes insomnies, de mes peurs, de mes colères, de mes tristesses au cours de ces quatre dernières années. Et je n’en vois pas le bout, et toutes mes questions ne trouvent pas les réponses que je cherche. Alors comme dans toutes les épreuves, je vais chercher les solutions moi-même.

Cela me demande beaucoup d’énergie.

Ce n’est pas grave, car de l’énergie, j’en ai de plus en plus, au fur et à mesure que je me réaligne sur mes valeurs et les projets qui comptent pour moi. Mais cette énergie je dois la partager, sinon elle n’a pas de sens. Et je ne sais pas avec qui ni comment, donc je vais venir poser çà ici… et viendra bien qui y trouvera une résonance.

Il y a 4-5 ans, j’étais désarmée face aux angoisses de ma petite Ondine. Toujours trop de questions, “est-ce que je peux m’étouffer avec un morceau de viande?”, “est-ce que la citerne de mazout peut exploser?”… Difficulté d’endormissement, tous les soirs la même histoire: “j’ai peur de la mort!”. Et moi, démunie: çà veut dire quoi, la mort, à 7 ans? impossible de lui faire mettre des mots dessus, et encore moins de lui proposer une solution logique pour l’apaiser…ce n’est pas le meilleur sujet, pour une phobie!

Et toujours ce trop plein d’émotions, depuis toute petite, depuis son premier sourire à 3 semaines, ses colères de bébé frustrée de ne pas arriver à interagir avec son environnement, à 5 mois avec sa nounou on avait fini par lui donner un youpala dans lequel elle explorait la pièce avec des cris de joie… elle avait une immense énergie. Elle a parlé très tard, comme sa soeur, malgré tous mes efforts pour lui éviter la logopédiste: elle a dû elle aussi en faire toutes ses années de maternelle – je soupçonne que j’ai communiqué avec mes filles trop intuitivement, de façon non verbale, même si je leur racontais des histoires le soir et que je leur parlais en jouant. Aujourd’hui encore quand je suis concentrée sur quelque-chose, Ondine m’observe et me demande ce qui me tracasse, c’est comme si elle lisait dans mes émotions, voire dans mes pensées…

Et son extrême sens de l’observation n’était pas que passif: elle a dessiné très tôt, avec moultes détails, des animaux notamment, dès 3-4 ans; un jour où j’avais visité un atelier d’artiste avec elle, elle est rentrée à la maison et m’a reproduit le tableau qui l’avait beaucoup impressionnée, à un détail près: elle l’avait inversé gauche-droite! elle l’avait simplement photographié mentalement et reproduit sans aucun effort! et elle devait avoir 5 ou 6 ans à peine… Elle a appris à lire avant le primaire et s’est mise à écrire des petites histoires dès qu’elle a maîtrisé l’écrit. Je ne me suis jamais trop posé de questions sur tout çà, jusqu’à ce que ses angoisses incompréhensibles qui laissaient le pédiatre tout aussi démuni que nous nous amènent à consulter une pédo-psychiatre. Après différents bilans et tests, elle nous a proposé un bilan de QI. Qui a donné un nouvel éclairage – Ondine est ce qu’on appelle un haut potentiel, mais avec de grosses disparités, allant de résultats très moyens dans les exercices répétitifs à des résultats exceptionnels dans certains exercices visuels…

Cela nous a permis de lui faire utiliser son imagination pour contourner ses angoisses, avec visualisation positive, utilisation du récit qu’elle s’est mise à produire spontanément pour sortir ses émotions, etc.

Et un petit mot de la pédo-psy est rentré dans un coin de ma tête “c’est souvent héréditaire, donc ppur votre fille, ce n’est pas étonnant”. Certes, Mari Charmant et moi avons fait de longues études, de la recherche scientifique et créé nos entreprises, donc vu de l’extérieur, on doit être “doués”. Mais Mari Charmant a ramé pendant des années à se battre pour garder l’orientation de ses rêves d’enfant, devenir ingénieur et si possible astronaute, contre des profs qui ne regardaient que ses notes insuffisantes, du fait de sa “mémoire de poisson rouge” (la formule est de lui, pas des profs, qui ont toujours considéré qu’il ne travaillait pas assez). Quant à moi, j’ai le souvenir d’avoir dû travailler toujours beaucoup, par passion certes, mais rien n’était facile – en particulier au primaire, jusqu’à ce que je pige ce qu’on attendait de moi et que je n’avais pas d’autre choix que d’être bonne élève si je voulais l’estime des adultes, que je trouvais beaucoup plus intéressants que les enfants de mon âge.

Au même moment, une de mes amies juristes de mon boulot précédent a eu une révélation suite à un bilan de compétences professionnel, elle avait complètement explosé les statistiques sur le test des matrices (vision stratégique) et je me suis souvenue que c’est aussi ce test qui m’avait aidée à passer ma promotion en 2009. Et cette amie m’a dit “tu dois sûrement aussi être HP toi!”.

Cela ne m’a pas plu, cela me fait peur… J’ai passé des années à essayer d’être normale, ce n’est pas pour me confronter à de telles étiquettes de “douance” à 40 ans!

Car moi, je n’aime pas le conflit, je n’aime pas la violence, alors depuis l’enfance j’ai fui la différence, parce que c’était trop inconfortable… La seule originalité que je me permettais était d’être bonne élève… parce que c’était la normalité valorisée dans ma famille d’enseignants! père, mère, oncle, tantes, 5 profs de secondaire autour de moi, et ceux de l’école en plus! mes modèles d’adultes n’étaient pas très variés… Toute mon enfance, toute mon adolescence, même jusqu’au bac scientifique, je me suis sentie différente et j’en ai terriblement souffert, car je me suis toujours sentie connectée aux autres, à leurs émotions, à leurs pensées même parfois, et eux ne me le rendaient pas. Et puis je suis arrivée en école d’ingénieurs, et là cela s’est arrangé: ils étaient plus “normaux”, plus lisibles, plus simples aussi émotionnellement. Cà m’a bien plu, et j’ai passé 20 ans à développer mon cerveau, mes expériences, mes ouvertures au monde dans différents postes de recherche, innovation et encadrement, dans ces mondes d’experts et de geeks technologiques où je me sentais comme un poisson dans l’eau bien que souvent la seule ou une des rares femmes, prenant de plus en plus de responsabilités mais toujours à reculons, seulement quand vraiment il n’y avait personne d’autre pour prendre le poste. Je n’aime pas le conflit, je n’aime pas la violence, je n’aime pas le pouvoir… alors les luttes pour le pouvoir, quelle horreur! Mais on ne peut pas cacher qu’on est doué: dans un système économique qui optimise la performance, et c’est le cas en entreprise, on sera naturellement repéré et mis à sa vraie place un jour ou l’autre, soit parce que les chefs vous tirent vers le haut pour les aider à monter eux-mêmes, soit parce que vos collègues et votre équipe vous plébiscitent parce qu’ils vont font confiance pour leur créer de nouvelles opportunités… çà doit encore être une histoire d’énergie.

C’est aussi en observant Ondine depuis 4 ans, en explorant ces mots de ma copine, que j’ai découvert mon propre fonctionnement, ma pensée en arborescence, ma capacité à connecter des idées très vite qui nourrit ma créativité sans effort, ma curiosité et ma mémoire qui se nourrissent sans cesse de nouveaux apprentissages, mais aussi mon ennui devant ce que j’ai déjà fait ou ce qui tourne en rond, mes coups de blues quand mon environnement ne suit pas ou que mes projets n’ont plus de sens “global” pour moi… ce qui m’a amené à démissionner en 2010, au bord du burnout, parce que mes tâches et mes objectifs professionnels divergeaient de tout ce qui me fait rêver, avancer. C’est, apparemment, assez typique des HP…

Aujourd’hui je me connais assez bien pour avancer comme je l’entends. Mais il y a un domaine encore plein de violence et de révolte et d’injustice pour moi, c’est l’éducation. Aider mes filles à grandir et tracer leur voie dans ce monde compliqué à leur tour est un défi de tous les jours. Et tout particulièrement avec Ondine, si douée… si compliquée… si différente…

Alors je rêve que tous les zèbres puissent développer leur douance en douceur… douce douance… douance sans violence… mais je ne sais pas comment faire…

 

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Thalasso ayurveda – le bilan

L’été 2015 était trop beau, trop heureux, trop plein de nouveaux projets enthousiasmants pour que je revienne écrire ici les notes de ma thalasso… alors peu importe, il me reste l’énergie de ce séjour si ressourçant.

Les massages ayurvédiques m’ont profondément relaxée et ré-énergisée à la fois. La diététique me convenait à merveille: saine, avec toutes sortes de légumes, épices et condiments, une avalanche de goûts et de textures inhabituels, un vrai voyage des sens. et quelques plaisirs bretons aussi… caramel au beurre salé, crêpes et far au pruneau, et le buffet de fruits de mers, miam miam! une vraie plongée dans les délices de mon enfance! (bon çà c’était juste 2-3 entorses à la pension diététique 🙂

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J’ai nagé un peu, dans l’océan aussi, déjà bien assez “chaud” pour moi l’habituée de la pointe de Bretagne – j’ai marché et même un peu couru, vers la ville paisible d’un côté, vers les criques et les mégalithes encore bien sauvages de l’autre, quel site idéal!

IMG_2119IMG_2115Je n’ai pas assez écrit, dessiné, fait mes bilans perso, car j’avais aussi mes dossiers à avancer quelques heures tous les jours, et puis 4 jours, c’est bien court.

Mais je reviendrai.IMG_2135

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Je commence demain…

Comme il y a 10 ans, j’ai pris rendez-vous avec moi…

Je pars en thalasso. En solo, pour faire le break, loin de mon quotidien. Face à l’Atlantique, parce que cet océan m’est familier depuis le coeur des étés de mon enfance, mais pas chez mes parents, parce que j’ai besoin d’être seule pour me recentrer. Et comme en 2004, j’ai cherché un moment avant d’arrêter mon choix sur une thalasso atypique, combinant les approches énergétiques orientales à la cure classique de bains et enveloppements d’algues.

J’ai choisi, cette fois, de tester l’ayurveda. Pas vraiment par hasard:

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Les croyances collectives

Après avoir pris conscience de sa structure mentale et appris à travailler avec/sur ses propres croyances, on se rend compte de leur interconnexion avec les croyances des autres. Structures familiales, sociales, régionales, nationales, culture d’entreprise, esprit de groupe dans des organisations comme les scouts: dès que plusieurs humains se rassemblent et échangent à l’aide de rites plus ou moins bien établis, ils intègrent ces structures à leurs propres structures. Nous en trimbalons donc tout un tas dans nos systèmes de croyances.

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Les croyances personnelles

Nos croyances nous stucturent.

Nos croyances forment le modèle, l’architecture, du système mental dans lequel nous modélisons le monde que nous appelons “réalité” dès lors que nous sommes assez à partager le même modèle pour le considérer comme “vrai”, puisque nous partageons la même expérience. Enfin, nous pensons partager la même expérience, à travers nos différents modes de communication, des plus corporels comme les phéromones au plus sophistiqués comme les théories mathématiques.

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Evolution spirituelle

Ma vie s’écoule plus ou moins fluide, au fil des rencontres. Dans quelques semaines, cela fera 7 ans que j’aurai démarré mon blog “Les papyrus de Kerleane” sur psychologies.com. J’avais besoin de renouer avec l’écriture, de développer d’autres réseaux, après 10 années de construction professionnelle et familiale. Fenêtre ouverte sur d’autres chemins de vie, d’autres parcours, d’autres questionnements. Source de rencontres riches et lumineuses, le hasard faisant bien les choses, je me suis réjouie de la profondeur des êtres que je croisais à travers leurs mots  et leurs images. Et peu à peu, nourrie de cette richesse virtuelle, j’ai pris confiance dans le réel aussi; chaque rencontre, chaque épreuve de ma vie quotidienne devenait une découverte, une expérience, un enrichissement, l’occasion de progresser. Comme si tout, soudain, avait du sens!

Le plus étonnant est qu’au fur et à mesure de cette prise de conscience du sens de toutes mes expériences, ma vie s’améliorait. Physiquement, matériellement, émotionnellement, intellectuellement, spirituellement, je n’ai cessé de progresser.

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