Une semaine a passé, particulièrement difficile parce que mes 2 filles ont fait une grosse grippe intestinale, qui les a clouées au lit pendant 4 jours. Je me suis organisée de mon mieux, avec les gros dossiers du travail que j'ai avancés malgré tout – je revenais juste d'une semaine de vacances, c'était vraiment le mauvais timing! Quand mon chef m'a dit que j'assurais bien, lors de notre entrevue hebdomadaire le vendredi, j'ai eu une grosse bouffée émotionnelle, oui j'assure mais… un peu le même sentiment que celui de l'enfant intérieur… c'est dur d'assurer ainsi. Heureusement, j'avais aussi ce reiki en tête. J'ai pratiqué un peu cette semaine-là, notamment avec ma fille aînée qui me réclamait de l'aide contre ses nausées épouvantables, mais c'était peu concluant, je ne ressentais rien, et elle non plus, même pas de chaleur dans les mains.
Le samedi matin, les enfants allaient mieux et ma grande crainte de toute la semaine ne s'était par chance pas réalisée: je n'avais pas attrapé leur virus. C'est donc toute soulagée que je suis retournée au cours. Nous avons surtout fait de la pratique ce jour-là. Nous avons commencé par travailler l'alignement des chakras, 2 par 2 avec le soutien attentif d'Isa. Je commence par le traitement de Joëlle. Il me semble effectivement ressentir une zone un peu plus chaude à quelques centimètres du corps aux différents emplacements, sauf sur la couronne, où je ne ressens rien du tout malgré tous mes efforts. J'ai aussi de la peine à visualiser le fil doré d'alignement, pour moi le ressenti est beaucoup plus physique, genre liquide et/ou élastique, difficile à mettre en mots. Katell se retient de faire des bonds quand Jérémy la traite, elle est vraiment ultra sensible. Nous échangeons les rôles, c'est Joëlle qui me traite. Je ne ressens pas grand-chose, juste une grande relaxation, et pendant toute cette matinée, des symptômes physiques similaires à ceux que j'ai observé en thalasso: je dois uriner toutes les 30mn, et des plaques rouges apparaissent sur ma peau, notamment sur le buste.
Vient le moment de la 3ème initiation. Cette fois, je passe en premier. Peu de sensations, mais juste après l'initiation, l'impression de m'évader. Je visualise une religieuse, ou une vierge, avec l'enfant dans ses bras, en noir et blanc, de profil (tournée vers la gauche) dans un cercle bleu (mandala?). Au-delà du cercle, qui est plutôt dans le cadran en haut à droite de mon champ visuel, tout est noir. Puis apparaît un nain ou un lutin coloré, en haut à gauche. Puis un oiseau, avec un drôle de bec genre pélican, mais avec le vol lent et majestueux d'un aigle, et la vision s'élève au-dessus du Chablais, remonte vers le lac, je vois le tunnel de Chexbres, vu du ciel, depuis le lac Léman. La sensation globale est étrange, toujours les yeux fermés, j'ai le sentiment de voler/planer, et surtout une sorte d'agrandissement, d'expansion de moi, comme si mon corps était dilaté et que ma vue du ciel au-dessus du lac était en fait celle d'une géante les pieds dans le Chablais. Quand nous ouvrons les yeux, j'ai le sentiment presque douloureux de ne pas être à ma place-là, dans cette pièce lumineuse mais artificielle, étroite – besoin d'aller voler, courir dans la pleine nature, d'escalader les montagnes qui sont baignées de soleil de l'autre côté des vitres. Cette fois, tout le monde est en ligne, ils ont tous eu l'impression de partir, même nos deux terriens. Quand à Katell, elle a du mal à reprendre ses esprits, Isa lui fait respirer de l'huile essentielle de vétiver pour l'aider à recentrer et s'enraciner. Les autres détestent l'odeur de cette huile, mais moi je l'apprécie beaucoup - elle m'enfonce dans le sous-bois, l'humus cher à mes fées…
Ensuite nous apprenons la séquence de positions du grand traitement de 50mn, et l'exerçons une première fois avant la pause déjeuner. C'est Joëlle qui me traite, et Isa passe de l'un à l'autre avec un traitement complémentaire. Les mains de Joëlle me semblent tièdes d'abord, puis de plus en plus chaudes. Celles d'Isa me paraissent brûlantes. Le traitement me relaxe profondément la première demi-heure, mais me paraît ensuite terriblement long le dernier quart d'heure: j'ai faim et la vessie de nouveau pleine, mon mental reprend ses droits… à croire que la dose de 30mn me suffisait.
L'après-midi, c'est moi qui traite Joëlle, et curieusement là cela passe très vite. L'expérience est étonnamment agréable. Je me sens d'une humeur joyeuse et parfaitement équilibrée, de la tête aux pieds. Peu à peu de nouveau des images me viennent, tandis que je regarde les montagnes par les grandes baies vitrées tout en traitant position par position, je vois des rochers et des cascades, des glaciers, du bleu du blanc du gris. Une grande force, la solidité du roc. Un mot: "majestueuse". J'ai l'impression de renforcer au travers de mes mains une reine de communauté, une femme sur qui les autres pourront compter, et à qui elle apportera son assurance tranquille, sa solidité, la force du roc, à l'image des montagnes. Son point le plus faible, dans mon ressenti, est au niveau des cuisses, associées à la volonté, mais je sens la chaleur s'équilibrer très vite. Je babille en même temps, je prends des nouvelles du ressenti de Joëlle, et je croise le regard d'Isa de temps en temps; je me sens à présent très proche d'elle, dans la même mouvance, tandis qu'elle m'assiste un moment dans le traitement. Je me sens pleine de douceur, mais aussi de puissance.
Nous poursuivons par la dernière initiation. Là encore, je passe en premier. L'expérience est très différente cette fois. Je ne visualise rien du tout mais la sensation physique est très forte, une terrible lourdeur, presque des douleurs, des tensions dans tous les muscles. Je ne tenais quasiment plus sur ma chaise quand Isa a fini de faire le tour du groupe, besoin de gigoter et de m'étirer pour dissiper cette sensation étrange de pesanteur. C'est comme si j'étais devenue plus dense, physiquement. Par contre, Joëlle et Jérémy n'ont de nouveau pas ressenti grand-chose et Katell a de nouveau visualisé différentes images, animaux etc.
Nous finissons la journée par une expérience de groupe. Nous choisissons chacun un proche à aider, et joignons nos mains pour les aider en groupe. Joëlle sort de cette expérience en larmes; son père est malade et c'est lui qu'elle a choisi; elle a ressenti une telle force qu'elle en est bouleversée. Moi je n'ai pas ressenti grand-chose, mon esprit commence à vagabonder, la journée a été longue! nous nous quittons sachant que nous ne nous reverrons sans doute pas, y compris Isa, qui compare ce lâcher-prise du groupe à celui d'une mère qui doit laisser ses enfants voler de ses propres ailes. Et surtout, à nous de poursuivre le chemin à présent, avec au minimum 21 jours d'auto-traitement quotidien, pour intégrer pour cela. Après… on verra. Pour le moment, tout le monde est fatigué par cette journée riche en expériences… de retour à la maison, je vais skier mais j'ai les jambes faibles comme si j'avais couru des heures. Pas difficile de trouver le sommeil ce soir-là…