Semaine bien contrastée…
Complètement démotivée à la reprise lundi. J’étais mal physiquement, et dans la soirée j’ai senti une brûlure au fond du palais. La membrane entre la luette et l’amygdale semblait déformée. J’ai été littéralement prise de panique (peur d’étouffer) et comme l’hôpital le plus proche est à 25 minutes de voiture, j’ai paniqué Mari Charmant à son tour, puis Lili, réveillée pour l’avertir que nous filions aux urgences et qu’elle devait rassurer sa soeur si elle se réveillait à son tour en notre absence.
Finalement, arrivés à l’autoroute, je me sentais mieux et nous avons fait une pause pour faire le plein d’essence, le temps de décider rationnellement que non, je n’étouffais pas et que nous pouvions rentrer à la maison.
J’ai appliqué religieusement le conseil de Maman pour essayer d’éviter un 3ème traitement antibiotique consécutif: gargarisme au vinaigre de pommes bio (disponible en rayon standard à la Coop pour les Suisses). Je ne sais pas si c’était de nouveau le streptocoque, mais cela s’est avéré efficace! Ouf.
Le reste de la semaine m’a amené son lot de découvertes et d’expériences plus ou moins épiques, qui m’ont renforcé dans la conviction que mon nouveau poste est un défi total à mes capacités d’adaptation, pour la gestion d’équipe (dont je me passerais bien), pour l’amélioration de l’aspect synthèse de mes communications, et pour ma capacité à endosser des responsabilités, en particulier pour prendre des décisions irréversibles.
Mais au moins j’ai pu parler ouvertement à mon chef de ma 2ème colère, qu’il a non seulement reconnue mais même réussi à déjouer avec… humour. Il est clair que je dois travailler sur le mode franc avec lui, même si je dois sortir de mes habitudes de rumination pour cela. Il est de bon conseil et m’a montré, au cours des 2 derniers mois, si clairement comment je pouvais progresser que je finis par me prendre au jeu.
La 1ère colère me paraissait impossible à exprimer facilement, mais le concours de circonstances a fait qu’en réglant ma 2ème colère, j’ai aussi, par ricochet de mon chef, fait entendre aussi celle-ci.
Le plus beau est le plus étrange.
Dans la nuit qui suivait, j’ai rêvé que Mr_1ère_colère me convoquait, avec un groupe de cadres, pour une communication. Et quand j’arrivais à cette réunion, il me souriait en bon manipulateur comme je le perçois, et me demandait de prendre la parole, en premier, pour expliquer mes frustrations, de façon totalement improvisée… et clairement pour mieux les descendre, les démonter. Et là, curieusement, je n’ai pas eu peur. J’avais les bras croisés devant moi, comme une défense, et mes bras sont devenus plus chauds, plus forts et plus lumineux, plein d’énergie, ils irradiaient littéralement, et forte de cette protection, je n’avais soudain plus de crainte. J’étais enfin forte, enfin capable de dire non, enfin capable de tenir tête pour servir MES objectifs et pas les siens, et même capable de lui dire ses quatre vérités.
Bon je n’y suis pas encore dans la réalité, mais vraiment ce rêve m’a fait plaisir.
Enfin, toujours ce même jour où j’ai réglé tous mes problèmes de colère, j’ai reçu un soutien inattendu par email, mais celui-là je ne l’ai vu que ce week-end. Comme apparemment ce soutien est lié à une chaîne d’amitié de lecteurs de ce blog, même si je ne sais pas vraiment le qui-quand-quoi, merci aussi de votre aide.
Donc, si je résume, Maman m’aide, Mari Charmant m’aide, Lili m’aide, mon chef m’aide, mes rêves m’aident, mon blog et ses lecteurs m’aident…
Tout va donc bien (en tout cas, bien mieux)!