IMG_3556

Prophéties des andes – énergies

Je continue donc, depuis avril, de progresser dans plusieurs lectures en parallèle, à mon rythme: par à -coups.

Duguay_pont Les chapitres suivants de la prophétie des andes sur l’énergie, révélations 3 à 5, n’amenaient pas grand-chose de nouveau par rapport à mes autres lectures, voire mon expérience.

C’est ma mère qui m’a parlé la première du Qi Gong. Elle avait découvert cette activité grâce à une émission radio, et elle s’était procuré un livre sur le sujet pour s’initier par elle-même. Elle m’a expliqué qu’elle était tout étonnée d’avoir senti effectivement l’énergie dans les bras et les mains, très rapidement. Elle m’a offert le même livre, et j’en ai rapidement trouvé un autre plus illustré que je lui ai d’ailleurs prêté depuis.

J’ai alors fait quelques expériences intéressantes de mon côté et surtout commencer à butiner à différentes sources; médecines énergétiques: réflexologie, shiatsu; journées découvertes de qi gong, taï qi et yoga; et différentes lectures (je ne sais pas qui fournit la petite bibliothèque locale, mais j’y croise sans cesse un essai utile à ma réflexion!).

Tout cela m’a rapidement amenée à m’étonner des liens sous-jacents entre toutes ces disciplines qui s’appuient pourtant sur des concepts plus ou moins farfelus pour un bon esprit matérialiste occidental, ce qui correspond à ma formation, à défaut de mon intuition/de mes aspirations. Inversement, cela m’a amenée aussi à observer sous un autre jour les rituels de la religion catholique dans laquelle j’ai grandi. DIversités de cultures, diversités d’approche, mais au fond, il semble rester une histoire étonnamment commune d’énergie, force, ou esprit. Même dans Star Wars – extraordinaire Maître Yoda!

Je dis une "histoire" car je n’ai pour l’instant trouvé aucune preuve qu’il s’agit d’autre chose qu’une illusion de notre imagination, y compris dans ma propre expérience. Mais, si j’ai les pieds bien ancrés sur terre, j’ai aussi une âme de poète (un peu), et je me prends à rêver de ces histoires pour me changer les idées…

Peut-être aussi pour recharger mes batteries.

J’ai retrouvé dans mes notes d’il y a 15 ans une étrange remarque que j’avais capturée sur le papier sans bien en capter le sens alors: une religieuse, amie de ma grand-mère, lui avait confié que je dépensais plus d’énergie que je n’en avais.

Curieux pour moi de relire cette note aujourd’hui avec la perspective de mes nouvelles connaissances, qui sont, pour l’aspect spirituel, résumées dans le livre de James Redfield (révélations 3 à 5):

  1. toutes les choses vivantes ont des champs d’énergie.
  2. les gens essaient de voler l’énergie d’autrui, créant des conflits.
  3. il existe d’autres sources d’énergie auxquelles s’alimenter.

En conclusion: que la Force soit avec vous! (et un peu avec moi, aussi, au passage – allez, y’en aura pour tout le monde – lol!)

IMG_3556

Les 7 tags de Kerleane

Notre généreuse Véro en a tagué une dizaine… scotchée la Kerleane!

Pour commencer la règle du jeu : la personne taguée doit dévoiler sept choses la concernant. Les personnes taguées devront faire la même chose et écrire le règlement. Ensuite, elles devront à leur tour taguer sept personnes et les énumérer dans leur article. Pour finir, il faut laisser un message sur le blog de la personne taguée et l’inviter à visiter votre blog.

1. L’orage me met dans tous mes états. Hier, nous avons eu un spécimen comme je n’avais jamais vu. A mon lever, 6h30, après une nuit de réveils en sursaut sous le tonnerre, je sors sur le balcon pendant le bulletin météo, surprise de voir émerger un grand soleil au coin de la montagne alors qu’on nous annonce grêle et vent. A 7h10, Mari Charmant et Lili me font remarquer avant de partir que le ciel un peu plus gris au-dessus de la maison est en fait le bas d’un nuage, étonnamment plat, mais à l’est le soleil est toujours magnifiquement chaud, les oiseaux chantent, et les vaches continuent de paître dans le paturage à côté, à grand coup de cloches. A 7h20, je prends mon PC pour livrer le document que j’ai fini en catastrophe la veille au soir. A 7h25, je lève un oeil intriguée de ne plus voir le soleil: dehors, c’est soudain le mois de novembre: nous sommes curieusement à présent plongés dans le nuage, dont les brumes s’effilochent à toute vitesse dans le jardin. A 7h30, Ondine allume la lumière: il fait quasiment nuit. A 7h31, il commence à pleuvoir, un peu. A 7h32, je me décide à aller chercher ma voiture dehors à 15m pour la rentrer au garage, à l’abri de la grêle qui va certainement suivre. J’essaie de cacher ma terreur à Ondine, qui doit rester dans la maison tandis que je m’aventure dans ce monde surnaturel: dehors, il fait une nuit surnaturelle et il tombe une pluie trop chaude pour cette altitude, il n’y a plus un bruit, et je sens que la foudre ne va pas tarder. J’ai tellement la trouille de me faire shooter que je mets les clés dans mon soutien-gorge (je sais que le soutien-gorge n’est pas mieux, mais je ne suis pas capable de garder un objet métallique dans ma main dehors par temps d’orage!!!). Et bien entendu, je ne cours pas!!! Les 15m jusqu’à ma voiture ont été les plus longs de ma vie! tout cela pour finalement 3 pauvres grêlons et deux méchants coups de tonnerre tombés pas trop loin, mais voilà, moi, l’orage, çà me fout la trouille comme à un bête animal, cela me hérisse les poils, augmente mon pouls et me serre le ventre. Brrrr….

2. je ne fume pas, je ne bois pas, je ne me drogue pas, mais je suis onycophage. J’avais presque perdu cette mauvaise habitude dans ma 20ème année, n’ayant plus que mon petit doigt comme soupape de défoulement, mais j’ai commencé à vivre avec Mari Charmant dont les ongles étaient nettement plus dévorés, et je suis retombée dans mon micro-vice. Ce n’est pas beau, mais j’ai toute une stratégie pour cacher mes mains dans ma vie courante… Et je préfère les ongles trop courts aux ongles trop longs, que je vois comme des griffes, symbôle agressif s’il en est, tout le contraire de mon image idéale. En outre, rien de tel que la mise à mort d’un coin d’ongle pour booster mon intellect dans la résolution d’un problème épineux. Mari Charmant utilise la cigarette en plus, mais là par contre je trouve que c’est trop empoisonnant…

3. toujours dans ma ligne anti-agressive, je n’aime pas la couleur rouge. Pas trop le jaune non plus. Ce sont des couleurs quasiment absentes de ma garde-robe et la pire torture pour moi est de devoir conduire le coupé rouge tape-à-l’oeil de Mari Charmant. Cela-dit, je commence à me faire au drapeau suisse!

4. dans mon premier emploi, on m’a surnommée Bécassine. Bon c’était des grenoblois pas habitués à fréquenter une bretonne. Mais il faut dire que je leur en ai fait de belles tout de même. Ainsi un jour où je portais une longue jupe à l’occasion de la visite de partenaires dans un projet européen, elle s’est coincée dans mon collant en sortant des toilettes, et je ne m’en suis pas rendu compte. Je ne sais pas au bout de combien de temps je me suis baladée ainsi défroquée, jusqu’à ce que mon chef me fasse discrètement remarquer que j’avais un petit problème. La honte!!!! enfin je l’ai pris avec humour, résignée à amuser la galerie en bonne Bécassine bien gentille. Tiens maintenant que j’y pense, elle était rouge sombre cette jupe, comme quoi j’ai quand même dû évoluer depuis – lol!

5. mon arrière-grand-père s’était fait excommunier parce qu’il tenait une salle de bal dans les années 20. Mais je ne l’ai appris qu’à son enterrement, puisque c’est le seul de la famille à ne pas avoir vu le curé à cette occasion! c’est fou comme la vertu s’était développée en 3 générations: quasi impossible pour moi de sortir en boîte avant 18 ans… En plus, personne ne m’avait dit qu’il était communiste. Pour moi les communistes, c’étaient les russes! et si ma mémoire est bonne, il a eu la bonne idée de disparaître la même année que… le mur de Berlin.

6. vers 25 ans, j’ai fait un peu de parapente. Je n’oserais plus en faire aujourd’hui, mais j’en ai gardé le souvenir, terriblement grisant, de voler à l’air libre, comme un oiseau. Par la suite, pendant longtemps je suis restée fascinée par le décollage quand je prenais l’avion, mais à force de me balader dans les airs pour le boulot ou les vacances, je suis devenue complètement blasée au point de ne plus lever le nez de mes dossiers à ces occasions…

7. Je roule en 4*4 depuis près de 10 ans, j’en vois déjà aux tendances verdâtres dans le coin froncer le nez, mais d’abord pour moi 6 à 8 mois dans la neige c’est une nécessité, mettre les chaînes avec deux gamines à piailler de faim dans la voiture en rentrant le soir, non merci (Ok, je ferais mieux d’habiter en ville pour laisser la montagne aux vaches, mais là vraiment je ne peux pas…). En outre, je me contente d’un break, à peine surélevé depuis 2003, pas un champion de l’écologie avec ses 10l/100km, mais nettement plus sobre que les grosses berlines ou les monospaces pas 4*4 pour un sou! Franchement, comme vilains canards polluants, on ferait mieux de surtaxer ou interdire les centre-villes aux Ferrari, et surtout aux gros bus enfumeurs, mais évidemment, cela ne renflouera guère les caisses étatiques…

Maintenant à mon tour de taguer, dur-dur car tout le monde ou presque y est déjà passé dans mon entourage, enfin voilà pour les quelques rescapés:

– Benoit/cocreateur

– Carole/Voyage en Soi/une place pour moi

– Qualiticienne

– Englishgirl

– Guy Regel

et pour les 2 derniers qui font 7, on les trouve chez Vero qui a fait du rab’…

IMG_3556

2004 – Thalasso – Rencontres

Thalassoi J’utilisais ce temps de thalas-solo avant tout pour faire le point sur moi-même, mais je n’étais pas en retraite dans une cellule d’ermite, et avec le recul, un des intérêts de cette semaine était aussi de me plonger dans un milieu complètement inconnu, certes protégé, mais différent du monde dans lequel j’évolue d’habitude.

La clientèle était principalement constituée de couples âgés et beaucoup de femmes, les plus jeunes venues ici avec un bébé accaparant leur attention hors des soins, ou venues de délester de soucis qui curieusement, semblèrent très vite les rapprocher. Nous avions en effet, le lundi soir, une soirée d’accueil où les curistes pouvaient faire connaissance entre eux, et des petits duos de bavardage se formèrent ainsi entre les pensionnaires, quasiment pour toute la semaine.

Pour ma part, je fis la connaissance d’une femme d’une soixantaine d’années avec qui je passai le reste des soupers de la semaine à bavarder de nos vies respectives, ce qui était bien altruiste de sa part, car j’avais l’âge de ses filles et je devais lui paraître bien ennuyeuse! sa vie à elle avait été à la fois riche en réalisations (développement d’un cépage de Bourgogne avec son mari champennois, partis de zéro; et avec 4 enfants comme cerises sur le gâteau), riche en rencontres et, me semble-t-il, riche aussi en bonheurs, même si son veuvage brutal encore assez récent lui avait manifestement pesé.

J’ai un peu bavardé aussi, en fin de semaine, avec une autre jeune femme, à peine plus âgée que moi, qui semblait très nerveuse. En effet: elle était en instance de divorce, alors qu’elle était co-gérante d’une épicerie avec son futur ex-mari, situation évidemment difficile à vivre.

Et enfin avec un couple d’immigrés espagnols très âgés, un vieux monsieur un peu fatigué et une petite dame encore très vive, pleins de dignité et de bonté, le genre de couple que j’aimerais avoir encore dans 40 ans. Ils m’ont parlé de leurs enfants qui ne voulaient plus parler espagnol (une grande souffrance pour eux), de leur petite-fille qui faisait des études universitaires et qui ne voulait pas se marier ni avoir d’enfants (une autre souffrance pour eux), et ils m’interrogeaient comme s’ils voulaient comprendre si moi aussi j’étais à des années lumières de leurs valeurs. En effet, bizarrement, eux aussi me prenaient pour une étudiante, à croire que l’eau de mer m’avait rajeunie de 10 ans… alors je leur ai dit que mes parents aussi avaient rejeté le breton pour mieux asseoir leur réussite sociale, et que j’avais en effet fait des études supérieures, mais aussi deux enfants, et que leur petite-fille aurait bien le temps de changer d’avis en avançant dans sa vie de femme.

Je ne saurai jamais si cela les a un poil consolés. Ils étaient malgré tout lumineux, et le restent dans mon souvenir, c’est pourquoi je souhaitais leur consacrer ces quelques lignes, ainsi qu’à mon amie de tablée. Quand à la jeune femme en souffrance, j’espère que ce n’était qu’une étape vers du renouveau; c’est elle qui m’a expliqué le bien que fait une cure, et surtout comment les effets s’étalent dans le temps, et à quel intervalle, idéalement, le renouveler. Conseils que j’ai suivis d’ailleurs.

Je dois être quand même un peu bizarre: depuis toute petite, j’ai souvent préféré discuter avec des gens plus âgés qu’avec mes pairs. Enfant, j’adorais participer aux tablées d’adultes, et en classe, je me sentais souvent plus proche du prof que des autres gamins (mauvaise idée – j’en ai d’ailleurs bavé…). Cela m’a frappé à nouveau lors de ces rencontres. J’ai surtout réalisé que je recherchais avant tout chez les gens plus âgés soient des gens heureux (modèles à suivre, et source de joie de vivre) ou des gens savants (nécessaires à ma soif d’apprendre, et qui me font avancer à mon tour). Idéalement, ils peuvent aussi combiner les deux… ceux-là, je les appelle "les sages"…

IMG_3556

Yoga & Mandalas – Etrange épilogue

Migraine Après ce dernier mandala, nous sommes revenus au yoga, et c’est là que mes ennuis ont commencé.

J’avais toujours un peu mal à la tête. Rien de méchant, un peu comme ces jours d’été où la chaleur écrase le crâne, incitant à aller se terrer à l’ombre avec des rafraichissements. A priori, je ne voyais guère de contre-indication au yoga, au contraire, puisqu’il s’agit d’un sport à visée thérapeutique plus que compétitive. J’ai donc décidé de continuer les exercices.

Etant donné que nous avions pris du retard sur l’horaire, la prof nous a prévenues qu’elle adaptait son programme, et elle nous proposait de passer directement à un exercice très puissant, mais demandant une grande réceptivité. Cet exercice se pratique de préférence le soir, car il est très énergisant et il est essentiel de prendre un temps de relaxation et de repos après sa pratique, temps que nous aurions encore le temps de prendre avant de finir la journée. Elle nous a donc demandé si on se sentait prêts à le faire.

Cela m’a intriguée, forcément, et comme en plus je ne me sentais pas au mieux de ma forme, j’ai naïvement demandé ce qui se passait si on pratiquait mal cet exercice? question inattendue, peut-être, en tout cas, la réponse n’était pas claire. J’ai vaguement compris que cet exercice chamboule les énergies et on peut être à côté de ses pompes toute la journée si on le pratique assidument dès le réveil.

L’exercice consiste en gros à lever les bras pour se remplir d’énergie, puis à se coucher à plat ventre en remerciant, sept fois, chacun à son rythme, les yeux fermés. J’ai commencé l’exercice et environ au milieu, il m’est arrivé un désagréable incident: j’avais reculé sans m’en rendre compte, et en me relevant, je me suis cognée dans la table des mandalas qu’on avait rangée derrière moi. Mon mouvement était doux et je n’ai pas eu mal, mais j’ai ouvert les yeux et vu que j’avais dérangé le groupe, en particulier les animatrices, et je me suis sentie terriblement maladroite.

En parallèle, l’exercice avait non seulement décuplé mon mal de crâne, mais en plus je commençais à être vaguement nauséeuse.

La relaxation en silence qui a suivi n’a rien changé, peut-être parce qu’elle se pratiquait à plat ventre alors que j’aurais plutôt dû me reposer sur le dos.

Les exercices de yoga qui ont suivi n’ont rien arrangé non plus, au contraire. J’ai rapidement dû m’arrêter, car la moindre position basculée en avant augmentait ma migraine au point que je commençais à craindre de devoir aller vomir.

Dans ces conditions, arriver à la fin de la journée était un vrai soulagement. Même si je me sentais terriblement déçue d’avoir ainsi gâché la dernière heure, je restais ravie des expériences précédentes. Nous avons fini par un "debriefing", d’abord en regardant tous les mandalas réalisés par le groupe, puis, comme nous avions commencé le matin par nous présenter avec nos attentes, figurées par le choix d’un caillou déposé dans un grand bol plat rempli de sable, nous devions à présent expliquer pourquoi nous avions choisi ce caillou (dans quel état nous étions en arrivant), et comment nous avions vécu ces découvertes (dans quel état nous étions à présent).

Ce tour de table était vraiment intéressant car chaque expérience était à la fois constructive et très personnelle. Il y avait un caillou choisi avec une aspérité pour symboliser une colère, il y avait des aigreurs d’estomac, du stress, du mal-être à l’arrivée qui s’étaient envolés. Il y avait aussi deux personnes qui avaient trouvé perturbant les mandalas, pour des raisons opposées: la première parce qu’elle s’était sentie bloquée par la structure du dessin construit, alors qu’elle est d’habitude décrite comme quelqu’un de très structuré justement, la seconde parce qu’elle avait l’impression d’être infantilisée par le retour à un exercice aussi simpliste, presque naïf (amusant de noter que c’était, de loin, la plus jeune du groupe!). Et enfin il y avait moi, qui étais arrivée en pleine forme et super motivée, et repartais avec une terrible migraine (mais néanmoins ravie).

Je suis partie, et en quittant la pièce, j’ai réalisé combien j’étais "à côté de mes pompes" et au bord des vomissements, même si le mal de tête s’était atténué. Il fallait quand même que je fasse en voiture les 15km me séparant de chez moi, mais je n’ai pas osé prendre l’autoroute, je suis d’abord sortie de la ville pour aller vomir dans la campagne (vieux réflexe datant de mes grossesses…). En arrivant chez moi, j’étais désolée de me présenter dans un tel état… heureusement tout le monde allait bien, et je suis montée me coucher après une dernière étape la tête dans la cuvette, en me demandant si j’avais attrapé une gastro.

Mais non: au bout d’une heure au calme à écouter ma petite famille préparer le souper joyeusement sans moi, je me suis senti beaucoup mieux et je suis descendue les rejoindre, même si je n’ai pas osé manger grand-chose, et j’ai pu vaquer à mes occupations habituelles dans la soirée. J’ai montré mes mandalas à tout le monde pour la plus grande surprise de tous – tiens, Maman dessine?

Et c’est Mari Charmant qui a eu le mot de la fin en rigolant de mon air piteux pendant qu’il se régalait de ma part: "dis donc, ce ne serait pas ton yoga machin chose qui t’aurait mise dans cet état-là?".

Voilà donc qui m’apprendra à mal bousculer mes énergies (c’est aussi moi qui ai fait de l’urticaire en thalasso, après tout!)… je n’ai jamais fait de migraines de ce type, en tout cas, pas de cette violence et qui plus est, qui viennent et repartent aussi vite sans médication. C’est un peu curieux, mais en quittant l’assemblée dans ce sale état, j’avais comme l’impression d’avoir pompé les problèmes dont les autres s’étaient sentis soulagées. D’où le besoin de vomir. Quelle drôle d’idée.

J’ai attendu toute une semaine pour oser refaire un mandala au calme, ce que j’ai fait dimanche, et c’était parfait. Cela m’a pris une heure, l’heure d’une sieste, mais ma journée m’a semblée dix fois plus remplie ensuite. Et je n’ai pas eu mal à la tête…

IMG_3556

Mandala couronne

Comme je l’ai expliqué dans les notes précédentes, l’expérience du mandala m’a absolument fascinée. J’ai eu l’impression que je me libérais d’un vieux blocage, mon incapacité d’expression graphique, en place depuis mon enfance. Le yoga m’a paru plus familier, car il s’agissait d’une introduction pour débutants qui me rappelait mon cours régulier de stretching. La séance de la matinée a tout de même eu pour effet d’augmenter mon métabolisme, et j’étais donc franchement affamée avec un début de mal de crâne (de mon cerveau glouton!) quand nous avons pris, tardivement, la pause pique-nique au bord du lac.

A notre retour, nous sommes passés sur le thème de l’après-midi, qui, après l’ancrage et le travail d’enracinement du matin, passait sur la prise de conscience de la couronne avec un travail sur un mandala structuré, cette fois, et pour finir une série d’exercices de yoga associés.

Contrairement au mandala d’intuition que nous avions pratiqué le matin, le mandala structuré est tout d’abord construit selon des régles géométriques précises. Je serais d’ailleurs tentée d’utiliser des outils pour le rendre plus rigoureux, mais nous devions le faire à main levée, car l’effort de concentration que cela demande fait partie du processus de concentration, de recentrage qui est essentiel à la portée de l’exercice.

Une fois construit la structure de 2 ou 3 séries de lignes, carrés, losanges et cercles inscrits les uns dans les autres successivement de l’extérieur vers le centre (d’où le recentrage, forcément équilibré dans cet exercice, qui doit se pratiquer sans tourner le papier), nous avions la liberté du remplissage: gommer, remplir, avec des formes ou des couleurs de notre choix, mais pas la liberté du thème: nous devions représenter notre couronne.

Mise en confiance par l’exercice du matin et les règles géométriques parfaitement structurantes, j’ai très vite construit la structure et eu envie d’y mettre 4 couleurs vives et complémentaires, violet et jaune, bleu et vert, dans des formes fortes et simples à l’extérieur, gommant le cercle original d’enveloppe (la protection) pour mieux représenter la couronne. Et j’ai complété l’intérieur en figuratif, en le chargeant un peu trop sur la fin car il me restait du temps – un peu dommage, avec le recul, mais j’étais quand même contente du résultat.

Mandalaserenitesmall

IMG_3556

L’heure du rêve

MontagneJe rêve peu, notamment en semaine, sans doute parce qu’il me faudrait dormir un cycle de plus pour bien rêver… je me réveille parfois autour de minuit avec l’impression d’avoir un rêve à saisir alors que je viens à peine, me semble-t-il, de m’endormir, mais le rêve a disparu. Il reste les pensées: dans ce demi-sommeil, elles sont agitées, essentielles et étranges, comme si toutes les pensées parasites de la journée avaient disparu pour laisser émerger, dans tout leur éclat, seulement les idées les plus essentielles, les concepts les plus significatifs, et aussi, entre les faits d’hier et les questions de demain, les trajectoires de possibles connexions inattendues qui m’apparaissent soudain comme des évidences, au coeur de la nuit, alors que de jour, je n’en verrai plus que l’étrangeté.

Je respecte toutefois cet emballement de mon cerveau la nuit, car il est très fructueux: il enrichit ma créativité, mon intuition, ma perception des autres. Je suppose que c’est aussi par ces mécanismes que j’apprends, car beaucoup de ces pensées sont nourries des efforts intellectuels de mon travail ou de mes lectures. Simplement, si je me réveille à demi-consciente au milieu de la nuit, je ne suis pas vraiment dans la réalité, et j’ai une étrange intimité avec ces pensées, comme si les concepts et moi ne faisions plus qu’un…

L’expérience la plus étrange que j’ai faite dans ce domaine date de l’époque du bac. Après une révision trop intense du programme de maths, j’ai rêvé que j’étais une exponentielle (un objet mathématique représentant le fait de grandir sans cesse de façon toujours plus accélérée). Je suis incapable de me souvenir de ce que la perception de ce rêve mais c’est le meilleur exemple que j’ai trouvé à raconter de la folie qui m’habite parfois dans ce monde du sommeil!

J’ai eu le droit à une jolie petite évasion onirique il y a 8 jours (comme promis à Carole la voici enfin!).

J’ai rêvé de la maison de mes voisins. C’est un chalet immense et tarabiscoté dans la réalité, et dans mon rêve, j’ai soudain réalisé que c’était en fait une cathédrale, avec de hauts murs épais comme un château du Moyen-Age, et au Sud, une aile en forme de chapelle, comprenant le laboratoire (mes voisins ont en effet une pièce de ce nom au sous-sol, héritage du propriétaire précédent qui était un étrange Professeur Tournesol à la retraite) au-dessus de laquelle on trouvait les chambres des enfants.

Comme nos enfants s’entendent bien justement, j’ai eu dans ce rêve l’occasion de monter dans une de ces chambres au Sud, dans le toit de la chapelle, et de regarder par la fenêtre ouverte au Sud.

C’était une fenêtre en ogive comme on en trouve dans les églises, et elle révélait, entre les grands arbres, un paysage de toute beauté: au fond, de majestueux sommets parés de neiges éternelles, et allant vers eux, tout en douces sinuosités, un chemin tranquille, dans la verdure des pâturages ensoleillés.

J’étais frappée par la beauté et la sérénité de ce tableau, mais aussi, intriguée… au Sud de la maison de mes voisins, derrière les grands arbres qui leur font de l’ombre, il y a certes un paysage tranquille et ensoleillé, mais beaucoup plus quelconque, et surtout, il y a… ma maison.

Remplacée par ce tableau magnifique.

Etrange perspective…

Au réveil, il m’est resté la logique des connexions: je m’étais couchée l’esprit un peu agité me demandant ce que j’allais chercher et trouver à l’initiation au mandala & yoga quelques-jours plus tard. Or ma future voisine (dont le terrain s’intercale entre le mien et celui de mes voisins actuels, donc aussi dans ce paysage) est également prof de yoga, d’où l’association yoga->voisins. Et le paysage comme un tableau parfaitement encadré dans la géométrie régulière de l’ogive renvoyait certainement mon esprit à la symbolique du mandala, comme les rosaces de vitrail…

Restait la beauté du paysage, image que j’ai stockée précieusement dans ma collection de beaux rêves… je ne sais pas la dessiner avec la perfection qu’elle a dans mon esprit, mais j’en ai repris quelques thèmes dans le premier mandala que j’ai dessiné.

Et tout cela est très lumineux, doux, ressourçant pour moi… je vous en souhaite autant.

IMG_3556

Comment je me suis retrouvée à cette journée de découverte du yoga-mandala…

Il y a quelques semaines, alors que je réfléchissais à ces questions de "synchronicité", j’ai eu l’idée inhabituelle d’aller acheter du bon fromage à la laiterie locale, en prévision du passage de mon beau-frère pour souper. En entrant, j’ai regardé les affichettes sur la vitrine, et l’une d’elles a attiré mon attention: il s’agissait de la pub pour un dimanche découverte sur yoga et mandala. Je suis entrée acheter le fromage, et en sortant, j’ai encore regardé de plus près l’affiche, pour voir si ce cours avait lieu ici. En fait, non, alors je me suis juste dit qu’il faudrait que je me renseigne d’ici la rentrée sur les cours de yoga donnés au fitness local, et j’allais partir quand une dame apparemment sortie de nulle part m’a gentiment interpellée: "vous la trouvez jolie? je viens juste de la mettre…".

Interloquée j’étais, pour le coup! une petite voix intérieure s’est mise à rigoler: tiens tiens, si tu n’arrives pas à te décider à aller au yoga, le yoga vient à toi…

"C’est vous qui donnez ce cours?"

Elle n’avait pas du tout l’air de l’idée que je me faisais d’une prof de yoga, mais plutôt l’air familier, gentille, et pas très différente de moi (je ne pense pas franchement ressembler à une yogi – lol). Nous avons échangé quelques phrases: c’est aussi elle qui donne les cours auquels j’envisageais de m’inscrire à la rentrée, et elle habite ici. Mais j’avais besoin de réfléchir, je ne prends jamais de décisions à chaud; et je n’ai pas répondu clairement à sa question sur mon intérêt.

Le lendemain, toutefois, je suis revenue noter le numéro de téléphone, puis après quelques échanges et incertitudes sur un nombre de participants suffisant, je me suis donc retrouvée parmi 6 autres curieuses dimanche matin, avec la prof de yoga et l’animatrice en mandala qui avaient sympathisé à une formation il y a quelques mois et qui avaient décidé suite à cette expérience de proposer ensemble cette journée découverte.

Kripalumandala … un petit mandala pour la route… (pas de moi celui-là: il manque les couleurs – lol!)

IMG_3556

Mon deuxième mandala

Comme il me restait une dizaine de minutes après avoir fini mon premier mandala, j’en ai profité pour en faire un rapide, correspondant plus à l’idée que je m’en faisais au départ. Nous n’avions pas de compas ni de règle, mais j’ai quand même bricolé une rosace avec les disques à disposition, et posé sur le papier une ébauche de réflexion en cours.

Bien plus conforme à mon esprit ultra-cartésien, donc 😉

Mandalafluxsmall

IMG_3556

Mon premier mandala!

Dire qu’il y a quelques-jours en cours, j’expliquais dans un com à Vero que j’étais incapable de dessiner. Je n’ai pas menti: je dessine très mal, comme un enfant de 8 ou 10 ans, et j’ai été traumatisée par ma nullité aux cours de dessins du collège où j’étais largement dans les pires cancres irrécupérables, incapable de rendre autre chose qu’un dessin naïf ou une feuille gondolée de tâches trop diluées. Me rendre au cours de maths après cette épreuve était un soulagement indicible, et même en école d’ingénieurs, le dessin industriel est resté ma bête noire, la seule matière où j’ai osé, ma moyenne me le permettant, rendre une copie quasi-blanche (j’ai juste assuré 1/20 le 0 étant éliminatoire!)…

Mais… "seuls les imbéciles ne changent pas d’avis".

Il se trouve que j’avais l’occasion de participer ce week-end à une journée découverte du yoga et du mandala, connu aussi sous le nom de dessin centré (comme l’a expliqué la prof, cette terminologie passe mieux en France et en Belgique car elle sonne moins "secte"!).

C’est une histoire un peu trop longue et curieusement riche en découvertes pour être résumée en une seule note, mais pour commencer ce soir, pour moi l’essentiel est dans ce que j’ai, à mon étonnement le plus total, sorti de ce premier exercice, en une trentaine de minutes, simplement mise en condition par un groupe accueillant et exclusivement féminin, l’absence d’esprit de compétition, et 1h30 d’exercices inhabituels pour moi allant d’un posé de caillou collectif dans un vase ensablé à la position du lotus avec le pouce enroulé (oublié le nom technique!) en passant par une danse de la fertilité (sic!) ou le dos rond du chat…

J’avais présenté mes objectifs en début de séance:

  1. le relaxation/ressourcement/recentrage au milieu de ma vie très -trop- active: il s’agissait ici pour moi de découvrir un cours de yoga – enfin, surtout voir si le courant passe avec la prof – qui reprendra à la rentrée dans mon village, cours vers lequel je pense me tourner à défaut d’y trouver un cours de qi gong ou tai qi qui me paraissaient pourtant plus accessibles.
  2. le développement de ma créativité en approchant le mandala comme une forme d’art plus accessible pour moi, qui suis complexée du dessin figuratif mais tout-à-fait à l’aise avec la géométrie plane et même spatiale, allergique à la peinture mouillée et au malaxage, mais attirée par les formes et les couleurs simples.

Bref, sur l’objectif 2, bingo. Je me suis complètement décomplexée sur ce coup-là – j’ai enfin osé dessiner quelque-chose de simple mais qui sortait de ma tête et qui représente quand même quelque-chose. Le but de l’exercice ici était simplement de réaliser un mandala intuitif sur notre ancrage autour de notre centre, après une relaxation guidée sur le thème d’une petite graine à planter dans la nature.

Voilà ma représentation. J’aimerais la mettre en mots, expliquer comment je l’ai construit, mais je crois que c’est contraire à l’exercice… Seul le titre l’accompagne, et on ne le choisit qu’une fois le mandala terminé, pour moi c’était clairement "où je suis" comme réponse au thème de l’ancrage.

Je crois que je commence à comprendre pourquoi LadyR fait tant d’éloges de l’art-thérapie (la prof de mandala suit justement une formation dans ce domaine) et pourquoi le développement de l’estime de soi exploré par Vero s’accompagne de dessins

Mandalaoujesuissmall

IMG_3556

C’est compliqué les gens…

Gf_barbecue300_2 Alors voilà, c’est tombé sur moi: faut que j’organise le menu du repas pour 120 personnes, moitié adultes moitié enfants, pour la fête de l’école d’Ondine. Ecole Montessori auto-gérée par les parents – qui doivent donc prendre un charge l’une ou l’autre tâche à un moment ou un autre.

Vu mon emploi du temps chroniquement surchargé, mes voyages et cie, je me suis portée volontaire pour des tâches plus ponctuelles mais pas moins compliquées, comme ici aider le comité à organiser cette fête de fin d’année.

Cette fois, il a été décidé de rationnaliser ce repas, qui était sous forme de buffet canadien "chacun-apporte-sa-spécialité" les années précédentes. Cela allait très bien quand l’école était plus petite, mais avec la croissance des effectifs, l’an passé il y avait 10 fois trop de nourriture et quasi tout le monde est parti sans s’en soucier à l’arrivée d’un gros orage, laissant un cauchemar logistique aux quelques courageux GO restés par mégarde… et en plus, apparemment des parents se sont plaints que le repas n’était pas équilibré, que des familles avaient juste amené des chips et que leurs enfants n’avaient mangé que cela. En réalité, il y avait un bol de chips… et 20 bols de toutes sortes de super plats, salades en tous genres, fruits, fromages, ce qui me laisse vraiment, mais alors vraiment songeuse!

Bon, je suppose que ce sont les mêmes parents à qui le traiteur qui fournit les repas de midi à l’école s’évertue à expliquer que non, cela ne sert à rien qu’il double les quantités de légumes, vu qu’il en jette déjà la moitié qui lui revient tous les soirs (ce qui prouve bien que si les enfants en question ont envie de plus de légumes, ils ont tout-à-fait la possibilité de se resservir, mais quand Maman-mange-tes-légumes-c’est-bon-pour-toi n’est pas là, que croyez-vous qu’ils font? pfff, comme dirait Vero…).

Bref, l’organisatrice en chef n’étant pas plus que moi une experte en organisation de repas de masse bio dynamique végétarien sans gluten sans lactose, nous avons spécifié un menu très simple avec buffets de salades crudités-pâtes-patates-taboulé, des glaces en cornet et bâtons et des biscuits/gâteaux secs, maison ou pas, pour le dessert, sachant que l’école offre le rôti pour le BBQ.

Rôti? mais on fait quoi pour les végétariens? j’ai pensé à un plateau de fromages, mais s’ils sont versés dans la diététique, ils ne mangent sans doute pas de fromage non plus? Le problème que je ne les connais pas… au fait, le rôti, c’est du porc? cela pose un problème? bon, bref, pour l’instant, on a laissé ces questions de côté… et j’ai fait un super tableau excel pour calculer et répartir les portions à amener par chaque famille comme demandé par super organisatrice qui n’avait pas du tout envie de téléphoner à 30 familles pour optimiser leur apport culinaire (puisqu’un sondage a montré qu’elles préféraient amener plutôt que payer la nourriture, toujours selon le principe de chacun-met-la-main-à-la-tâche).

Maintenant, j’angoisse, est-ce que cette attribution autoritaire de "Kerleane et Super Organisatrice ont choisi le menu unilatéralement… FAmille X fait 8 portions de tomates-mozarella et achète 8 glaces… Famille Y amène 8 portions de salade verte, avec la sauce, 4 baguettes et un assortiment de biscuits…" ne va pas faire des histoires? Mais comment faire autrement? un menu fixe centralisé (refusé par le sondage) ou chacun-amène-sa-bouffe-rien-que-pour-lui (et bye-bye le partage)?

C’est quand même là que je trouve c’est bien compliqué de rendre les gens heureux dans une société pleine d’individualités… Pfffffff!

Un peu angoissée aussi, et s’il n’y a pas assez à manger? j’avais affreusement mal géré la logistique d’un voyage de groupes quand j’étais ado en comptant sur mon appétit, oubliant celui des mecs de 18 ans et 30 kilos plus lourds de muscles… j’avais sacrifié ma part, jeûnant en pénitence, mais cela n’avait pas suffi… j’ai pas osé dire à Super Organisatrice que j’avais un tel précédent, elle va sûrement adorer mon tableau Excel, mais je me sens d’avance un peu bureaucrate incompétente sur ce coup-là.

Je suis curieuse de vivre la suite…