C’est chouette, ce retour flamboyant de l’été. J’ai mal dormi cette nuit – çà doit être la lune combinée à mon surplus d’énergie actuel, impossible de me débrancher le cerveau, et puis après avoir crevé de froid la semaine passée, j’avais remis la couette d’hiver, bonjour la chaleur… Et j’ai passé une journée épuisante à naviguer entre réunions, conférence téléphonique, emails en tout sens et scan visio-intellectuel accéléré de documents techniques avec commentaires en quasi temps réel.
Mais j’ai sauvé l’essentiel: ce matin pour sauter du lit sans trop de brouillard malgré le sommeil en pointillés, constatant que le jour se pointait derrière la montagne, je suis sortie sur le balcon; la température était étonnamment douce et pourtant la balustrade était couverte de rosée. Et pas un nuage, et la lumière qui monte: je me suis tout de suite réveillée, d’attaque et de super humeur!
Et ce soir, j’étais un vrai zombie en rentrant trop tard et le ventre vide, juste à temps pour faire le bisou du soir aux filles, mais inspirée par mon expérience du matin, j’ai eu la bonne idée de la renouveler, sauf que cette fois, la nuit était tombée et c’est la lune qui se levait derrière la colline.
Mais, surprise, je suis partie pieds nus sur le gazon (enfin, aussi sur la mousse, le plantain, les pissenlits mais, chance, pas de chardon) – et il était plein de rosée! j’adore marcher dans la rosée, mais je crois que c’est la première fois que j’expérimentais celle du soir: j’étais tellement ravie que j’ai fini par faire des bonds! heureusement, personne n’a vue ma crise de délire, à part l’avale-moustiques de service avertie au tout dernier moment par son ultrason – faut qu’elle passe à un modèle plus performant! je sais bien qu’elle tourne tous les soirs autour de la maison, mais je l’avais oubliée dans mon enthousiasme, et son crochet à la dernière seconde à hauteur de ma tête était impressionnant.
Une collision nocturne avec la chauve-souris de mon jardin, ce serait quand même un accident bête pour elle comme pour moi…