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Educations – le message

Ces deux visages sont ceux de Tilly Smith, une écolière d’Angleterre, et d’une petite "gitane de la mer", de la minorité ethnique Moken de Ko Surin, en Thaïlande.

Toutes deux auraient pu faire partie des centaines de milliers de morts emportés par les vagues dévastatrices du 26 décembre 2004.

Moken_1Mais les Mokens ont vu la mer montrer des signes étranges ce matin-là: "Les anciens ont pensé au crabe gigantesque, responsable des marées". La petite fille, ses parents, ses cousins, ses amis, tous ont suivi le patriarche du village dans la montagne, à temps pour que quasiment toute la communauté soit sauvée (181 personnes, 1 disparu). Cette communauté ethnique étant sous le parrainage étroit de l’UNESCO, son histoire a rapidement été médiatisée et a fait le tour de monde avec emphase sur l’importance de préserver le savoir ancestral de ces communautés.

TillyPar ailleurs, d’un peu plus loin, à Phuket, l’histoire de Tilly a également fait le tour des télévisions et des journaux du monde entier. Cette petite fille-là a utilisé le savoir fraîchement transmis par son école pour alerter et sauver une centaine de personnes. En effet, à défaut de savoir ancestral applicable dans cet environnement étranger, elle venait d’étudier le phénomène du tsunami en cours de sciences et elle a su en reconnaître les signes, l’expliquer à son tour et donner l’alerte sur la plage de ses vacances, avec l’aide de ses parents.

Savoir ancestral, savoir des livres, savoir d’école… voilà pour moi le message universel bien réel derrière ces deux histoires qui ont certainement été plus ou moins déformées par la voracité médiatique post-tsunami: nous sommes des êtres vivants doués d’intelligence, de mémoire et de langage, sans griffes, sans poils, sans dents acérées, sans nageoires et sans ailes, et pourtant nous savons voler et nager et nous déplacer plus vite que le plus rapide des animaux…

Le savoir est notre plus grande force, et l’éducation est la plus efficace de nos défenses. La survie de notre espèce en dépend depuis toujours, et on n’a pas fini d’en avoir besoin…

En outre, qu’une petite fille de passage arrive à sauver une centaine d’inconnus, presque autant qu’un patriarche de village, réceptacle des savoirs ancestraux que malheureusement seuls les siens écoutaient encore, c’est quand même fort, et cela motive drôlement à envoyer toutes les petites filles du monde à l’école, non?

Unescodde Un message similaire a été formatté par l’UNESCO dans le programme décennal d’Education au Développement Durable: ici.

Il est urgent d’apprendre, pour nous, pour nos enfants, et pour les enfants qui les suivront.

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Educations

Moken  Tilly_1

2 visages de notre humanité en devenir – 2 visages parmi des milliards, mais je ne publie pas ceux-ci en particulier ici par hasard…

Car derrière ces 2 visages, il y 2 histoires qui se croisent – et nous sommes des milliards à avoir ce carrefour de cette improbable collision désormais gravé dans notre inconscient collectif…

Ainsi, derrière ces 2 histoires, pour moi, émerge 1 message universel – qui m’est venu comme une évidence avec l’inspiration de la prochaine note, et que j’ai eu le plaisir de découvrir documenté de la même façon par l’UNESCO dans ma recherche…

Quel message?

La réponse au prochain épisode!

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Petit progrès, grande joie

Je viens de faire un petit progrès, une vraie petite victoire sur moi-même, qui m’a donné beaucoup de joie et de confiance, alors je viens en partager un peu ici!

Pour Carnaval, je fais depuis 3 ans l’effort de déguiser mes puces en bricolant avec de vieux vêtements tant bien que mal, en comptant seulement sur mon imagination, car le travail manuel et artistique fait partie, avec le sport, de mes points faibles, depuis l’enfance où ces matières étaient toujours celles à problèmes dans mes carnets de note.

Mais cette année, mon inspiration, c’était les fleurs. Du coup, j’avais une très vague idée du costume et du masque à réaliser jusqu’à 2 semaines avant l’échéance, date à laquelle j’ai commencé à paniquer – comment donc arriver à mes fins dans les temps?

J’avais bien réalisé facilement 2 grandes corolles représentant les pétales avec une base en carton et du cordon élastique pour la fixation. Mais le dessin qui me venait intuitivement sur la feuille de mon "patron" impliquait clairement la réalisation d’une robe verte pour chaque petite. Or je n’avais absolument rien de ce style dans mes fringues de récup et surtout rien d’homogène.

Or, pour Noël, Mari Charmant avait ramené une machine à coudre à la maison: lui avait le vague espoir qu’une main habile de passage nous aiderait à recoudre la moitié des rideaux qui pendouille, et moi j’avais encouragé l’achat avec la conviction que ce serait lui qui s’y collerait… En effet, je suis complètement allergique à toute activité sérieuse de couture, ou pire, de tricot, depuis les décevantes tentatives de m’y initier par ma mère pendant mon enfance. Pas mon truc, je suis une intello moi! En outre, je suis toujours apeurée devant toute machine susceptible de transformer mon inévitable maladresse en carnage (j’ai déjà passé par la clinique de la main à cause d’un simple couteau de cuisine!).

Résultat: la machine était toujours dans son emballage, au grenier, dans l’attente d’une prochaine visite de Sainte-Maman-La-Super-Couturière.

Alors soudain m’est venu l’illumination. Avec cette machine, coudre 2 robes vertes pour mes petites fleurs ne devrait pas être une grande affaire pour Mari Charmant, si je lui préparais le tissu moi-même avec les instructions.

Je suis donc allée acheter le tissu en profitant de mon jour de congé, et le week-end venu, j’ai tracé le patron que j’avais imaginé à la craie, découpé les morceaux à assembler, et descendu la machine dans son emballage pas déballé.

Curieusement, juste à ce moment-là, Mari Charmant s’est trouvé fort occupé à réaliser des roses des sables corn-flakes-chocolat avec les filles, d’après une recette dénichée par Lili (fortuitement?). Pressée par le temps, J-6 dans le calendrier donc J-2 dans mon agenda de maman à double vie travail-maison, je me donc suis vue forcée de déballer la machine moi-même.

Diantre! c’est bigrement compliqué une machine à coudre. Impossible, en regardant la chose à vide, de comprendre par où va passer le fil. Normal: il y a DEUX fils, mais cela, je ne le sais pas encore. Je presse de questions Mari Charmant: c’est une machine, c’est son rayon, il sait tout cela naturellement. Hummmm. Il est vraiment TRES occupé avec les roses des sables. Et il commence à émettre des messages bizarres – "tu fais attention, tu ne vas pas te traverser un doigt avec l’aiguille, n’est-ce pas?". J’ai sorti le mode d’emploi pour comprendre moi-même au moins le vocabulaire (c’est quoi une canette?) en attendant qu’il mette enfin la machine en ordre de marche par lui-même, et voilà que… je le vois mal à l’aise.

Mes petites antennes kerleanesques commencent à m’alarmer: homme-pas-à-l’aise! homme-pas-à-l’aise!

Explication: j’ai étudié et travaillé avec des hommes depuis plus de 15 ans, plus longtemps encore que mon compagnonnage avec Mari Charmant, et à force, j’ai développé ces petites antennes qui me disent quand l’homme sait… ou pas. Parce que visiblement, il n’y a rien de pire pour la vaste majorité des gars que j’ai côtoyés que d’avouer: "je ne sais pas", en tout cas dès qu’il s’agit d’un domaine technique genre la voiture ou le lave-vaisselle en panne, sans parler des projets complexes dans lesquels je rame avec eux au boulot (et quand ce genre d’attitude conduit à découvrir à la dernière minute un problème qui donne un an de retard au projet global parce que pas un gars n’a osé communiquer ses doutes, cela me désespère, mais c’est une autre histoire).Machineacoudre

Et là petite antenne a dit: Mari Charmant n’a pas plus que toi idée de ce qu’est une canette, et en outre, lire le mode d’emploi est un acte tellement humiliant pour lui qu’il est inimaginable de lui imposer cet affront à son sacro-saint honneur masculin en ce chouette dimanche après-midi passé dans la bonne humeur autour des enfants, entre le projet gourmand des roses des sables et la fièvre des préparatifs carnavalesques…

Alors voilà comment, probablement en sauvant l’honneur de Mari Charmant, j’ai appris MOI-MEME ce qu’est une canette – il suffisait de savoir lire et suivre les instructions – et cousu MOI-MEME les deux robes. Y compris les ourlets des manches, car la machine dispose d’un bras libre. Y compris même un patch circulaire au col de la robe d’Ondine, que dans mon ignorance totale des pratiques de base de la couture j’avais découpé beaucoup trop large initialement.

Le résultat restait certes très amateur à regarder de près, mais a valu aux filles un joli succès d’estime au concours de masques (17èmes) et même une photo dans l’édition spéciale d’un journal local, ce qui les a beaucoup impressionnées. J’ai d’ailleurs eu le droit aux chaleureux remerciements de Lili – "tu sais, il n’y a pas beaucoup de mamans de mes copines qui font quelque-chose pour le carnaval". Yeeepppeee.

Carnaval2 Je ne suis pas toujours très disponible pour jouer avec mes puces, mais elles savent qu’elles peuvent compter sur un gros investissement de mon temps si précieux pour les grandes occasions qui ponctuent les années enfantines – anniversaires, fêtes d’école, etc. D’après ce que je me souviens de ma propre enfance, c’est essentiel.

Mais ce-faisant, j’ai aussi impressionné mes deux gourous de référence, Mari Charmant qui connaît assez ma hantise des travaux manuels et des machines pour savoir l’effort psychologique que j’y ai mis, et Super-Maman, qui mise au courant par le "téléphone arabe" version bretonne (via ma soeur), s’est soudain retrouvée ravie de voir enfin atteint le résultat attendu (patiemment) depuis 30 ans: eh oui, Kerleane se met à la couture! tout arrive!

N’exagérons rien: la machine est repartie au grenier et les rideaux pendouillent encore jusqu’à nouvel ordre (voire calendes grecques).

Mais cela faisait longtemps que je n’avais pas réalisé un tel petit progrès personnel, et cela m’a causé une grande joie, au point même que je suis plus en confiance depuis quelques jours sur différents projets professionnels…

En effet, à l’idée de tout ce que je peux encore apprendre avec un peu d’effort, la vie devant moi me paraît pleine de promesses de petites et grandes joies!

Je vous en souhaite autant: je suis sûre que la vie de chacun est pleine de ces petits pas en avant, mais trop souvent, on ne voit que les obstacles, et pas les avancées…

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2004 – Bousculade

C’est donc franchement épuisée que j’ai fini le printemps 2004.

Au mois d’avril, le plus gros et le plus vieux de mes projets a implosé, suite à une alliance industrielle contraire à nos intérêts au sein du consortium. Bien sûr les ruptures ne sont jamais aussi franches dans la réalité: on m’a donc demandé une étude complémentaire pour clarifier l’impact sur notre stratégie.

Au mois de mai, c’est à peine si j’ai réussi à croiser mon chef pour lui présenter les conclusions de l’étude. Visiblement, il s’affairait à des manoeuvres en haut lieu, repérables à une frénésie de réunionnite aigüe. J’étais à l’écart de l’agitation et ne m’en souciais guère: depuis 5 ans que je bossais avec lui, je savais qu’il écrantait toutes ces histoires politiques pour laisser bosser les gens tranquilles, et qu’il ferait appel à moi seulement quand il le jugerait utile.

Naïve, Kerleane, naïve! si j’avais écoutée mes petites antennes, j’aurais mieux anticipé ce qui se tramait.

Mi-juin, une dizaine de jours avant mon départ en vacances, chef convoque ses troupes, les 6 ou 7 personnes sous sa supervision directe. Et commence une présentation Powerpoint: Nouvelle Organisation. Tout le R&D est chamboulé: unités d’affaires désintégrées, fusion de départements, regroupement d’activités, lancement d’un département dédié expertise principale, on n’y retrouve plus ses petits, ni ses chefs, en tout cas moi: ancien chef a disparu dans l’organigramme (pudiquement, on appelle cela une mise au placard) et mon équipe qui fait partie de ses meubles sans doute plus décoratifs que fonctionnels, puisque je m’occupe de tous les projets exotiques, avant-garde et tordus qui traînent depuis 3-4 ans, donc, visiblement, personne ne se soucie de notre activité. Moi non plus, je ne suis dans aucun organigramme!

L’angoisse! heureusement qu’on ne supprime pas d’emplois. Commence donc alors l’humiliante tournée des chefs…

Chef remplaçant de chef précédent. Très gentil pendant l’entretien, mais visiblement peu inspiré de conserver cette activité atypique vu ses objectifs opérationnels ultra-prioritaires.

Super chef nouveau. Débarqué quelques semaines auparavant, ne connaît encore pas grand-monde, a visiblement placardé chef précédent, et nous accorde un long entretien à moi et mon premier lieutenant que j’ai appelé en renfort, pour nous expliquer sa vision révolutionnaire sur le fond comme sur la forme, tout en nous proposant des postes complètement différents dans une structure peu attractive. Nous sortons épouvantés par l’ampleur de la révolution et l’incompréhension fondamentale de nos assets technologiques que super chef nouveau vient de nous exposer avec une assurance telle qu’elle paraît inébranlable: la panique! je n’ai plus qu’une idée, trouver absolument une alternative pour ne PAS dépendre de lui. (En pratique il changera du tout au tout dans les mois qui suivront, et s’avèrera l’une des personnes les plus intelligentes croisées sur mon parcours professionnel par sa capacité d’adaptation. Mais c’est une autre histoire.)

Tout cela me laisse fort peu de possibilités.

En regardant les missions des nouveaux départements, il me paraît évident que mes activités doivent naturellement passer au département d’expertise principale qui échappe justement à super chef nouveau. J’arrive à négocier un créneau de 10mn téléphoniques dans l’agenda débordant du chef expertise principale fraîchement promu pour vendre mon équipe et mes projets. Hélas, refus poli mais ferme: "tu comprends Kerleane, j’ai déjà beaucoup de monde dans la barque, je ne peux pas prendre tes activités en plus". En pratique, dans les semaines et mois qui suivront, il ouvrira une dizaine de postes, et ne reviendra jamais vers nous… grrr.

La dernière possibilité est très embarrassante. A la restructuration précédente, j’avais hésité entre transférer mon activité dans une unité d’experts ou prendre la responsabilité d’une petite équipe en suivant mon ancien chef. Ma fidélité à ce dernier avait fait pencher la balance, et chef des experts m’en voulait peut-être encore un peu, car il avait besoin de peupler son équipe pour la rendre crédible et ma défection n’avait pas dû lui faciliter les choses. Je laisse donc trainer cette dernière option…

C’est la veille de mes vacances… je n’ai quasi pas dormi depuis une semaine, comme si tout mon décalage horaire pas digéré depuis la grippe de janvier se transformait en insomnie géante. J’ai réussi à organiser la réunion de la dernière chance, avec ancien chef et tous les grands chefs influents, sauf super chef nouveau grâce à une astuce d’agenda de connivence avec les assistantes, pour présenter mes activités et démontrer en une heure top chrono en quoi elles sont essentielles pour l’entreprise.

Le message est envoyé. Mais je pars en vacances ce soir-là sans savoir quel chef, quelle mission je trouverai au retour, ni si j’aurai encore mon équipe et mes projets.

Heureusement, j’avais cette annèe-là réservé une location tranquille et bien située sur l’Atlantique, et malgré l’affreuse météo de ce début juillet 2004, ces vacances furent les plus reposantes depuis des années.

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Mon esprit se vide – le soir, je vais longuement marcher sur la plage dans le fort vent d’ouest, une fois les enfants couchés, et toutes mes pensées parasites s’envolent ainsi, jour après jour. Un soir, il me revient à l’esprit le terrible cauchemar fait pendant la forte fièvre de janvier. J’y suivais ancien chef dans les bas-fonds de Los Angeles, une vraie cour de miracles dont je ne sortirai pas indemne, tandis que chef fraîchement promu à l’expertise principale (qui en janvier, était au même niveau hiérarchique) suivait un trottoir plus sûr jusque dans les beaux quartiers… sans nous!

Véridique! de quels éléments inconscients (mes petites antennes!) pouvais-je donc disposer en janvier pour prévoir aussi clairement cette situation? mon cerveau à 40.2°C avait-il soudain développé une perspicacité inhabituelle? je ne sais pas. Et le rêve s’arrêtait là me laissant dans l’expectative!

Finalement, je suis rentrée par le train de nuit un lundi matin, arrivée au bureau pas trop fraîche en milieu de matinée et m’attendant au pire, mais non, grand sourire de mes collaborateurs: l’équipe est transférée, telle quelle, au département des experts. La réalité est que ce chef là est le seul à ne pas avoir dit non au transfert (il dit rarement non). Premier lieutenant est dépité par son manque d’enthousiasme, et cherche à se recaser dans le département de l’expertise principale, mais n’y trouve pas son bonheur. Pour ma part j’en fais mon affaire. Il me faudra environ 3 mois pour gagner l’estime de ce nouveau chef, qui m’avouera à l’entretien de fin d’année qu’il avait sous-estimé la valeur de notre travail car il était toujours resté caché dans les cartons d’ancien chef…

Grande et dure leçon pour Kerleane donc: ne pas compter aveuglément sur son chef pour défendre son bifteck. J’ai vraiment passé par de grands doutes sur ma valeur dans toute cette période: puisque personne ne voulait de moi, c’est donc que je ne valais rien? Ce qui m’avait sauvée et permis de partir en vacances l’esprit serein, c’était l’assemblage de ma présentation aux grands chefs – des faits, des chiffres, des objectifs, du concret pour me convaincre moi-même et donc les autres de la valeur de ces activités.

Et j’ai aussi appris à déployer mes antennes et me rendre plus visible. Mieux connectée, mieux informée. Toutes ces grandes manoeuvres sont en train de recommencer apparemment… cela promet pour les prochaines semaines… et c’est le bon moment de tirer des leçons du passé.

A méditer!

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Une autre source d’obésité?

… pour rats, mais tellement meilleurs que les OGM: des livres, des livres, des livres!

BibliothequeEt puisque je veux ce soir partager une note positive avec tous les rats de bibliothèque de mon genre, tant de fois frustrés de ne pas trouver l’ouvrage de leurs rêves au fond des étagères qu’ils connaissaient par coeur à force de les avoir parcourues, voilà ce qui me réjouit aujourd’hui: miracle technologique à la racine d’un nouveau monde virtuel, balbutiant au début de notre 3ème millénaire, le web, qui met à la portée de qui sait bien les chercher plus d’informations qu’une seule bibliothèque n’en contiendra jamais sous forme papier (ce dont, accessoirement, les arbres nous sauront probablement gré).

Rien à faire de Monsanto, le vrai pouvoir, aujourd’hui pour demain, ne serait-il pas dans les mains de… Google?

Depuis toute petite, j’adore les livres, les librairies, les bibliothèques… tout ce qui représente le Savoir, tout ce que le cerveau humain a créé, toute cette information, cette érudition, ces histoires, ces réflexions… je ne suis au fond peut-être qu’un rat, un rat de bibliothèque…

Je mange les mots des autres, j’en suis même sans doute boulimique… et d’une gourmandise obsessionnelle, impossible à satisfaire: trop d’encyclopédies universelles ou spécifiques, trop de langues que je ne connais pas, qui ne me seront jamais accessibles! les yeux, les oreilles plus grands que le cerveau!

Mais au fait… que deviennent donc tous ces mots que je mange? suis-je devenue obèse de tout ce que j’ai lu?

Et vous, souffrez-vous des mêmes symptômes – boulimie livresque, boulimie d’infos? Janssens_jl_ratdebiblio

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L’homme, parasite de la plante

L’homme n’est, dans sa plus simple expression, qu’un parasite de la plante, qui lui fournit l’oxygéne (O2) qu’il respire et le carbone (C) qu’il mange, directement ou indirectement (la vache mange la plante et l’homme boit son lait de la vache, et mange sa viande).Photosynthese

Car la plante sait tirer directement du soleil l’énergie nécessaire à la transformation du CO2 (dioxyde de carbone) en ces deux éléments nécessaires au métabolisme de l’homme, ce que l’homme ne sait pas faire, notre organisme n’étant pas capable de photo-synthèse (*).

Depuis que j’ai lu cette analyse dans le livre "Après nous le déluge" emprunté à la bibliothèque courant janvier, elle me fascine et je ne regarde plus ma salade de la même façon!

Malheureusement le reste du livre est sans intérêt, se contentant de geindre sur les différents avenirs possibles de l’humanité sans réflexion en profondeur, mais rien que pour cette image du parasite de la plante, je lui devais une rév(f)érence…

(*) en réalité l’équation est un peu plus compliquée et fait aussi intervenir l’eau et le glucose, à l’inverse de notre respiration.

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Bonnes nouvelles

J’ai reçu aujourd’hui une petite carte de la plus ancienne de mes copines – on était en 6ème ensemble – dont je n’ai plus de nouvelles que sporadiquement, et celle-ci était particulièrement belle puisqu’elle m’annonçait la naissance de sa fille – premier bébé, bienvenue au club!

Il y a quelques semaines, mon autre copine sporadique de lycée et des vacances délirantes qu’on ne peut vivre qu’à 17 ans, reprenait aussi contact avec moi pour m’annoncer sa joie d’attendre aussi un premier petit garçon pour cette nouvelle année 2007.

Cela me touche beaucoup qu’elles reviennent ainsi vers moi pour m’annoncer ces grandes joies au milieu de nos petites vies séparées, l’une galérant en Bretagne, l’autre s’ennuyant à Paris, la troisième courant sans cesse autour de la Suisse…

Cela plus les cartes de voeux de mes amis dispersés en Europe avec leurs petits bouts qui grandissent, la boîte aux lettres est un festival ces jours!

Et il y a aussi le plaisir que j’ai eu à recevoir amis, familles et voisins tout au long de ces vacances: fatigant, un peu stressant parfois comme hier soir quand mon 2ème caquelon de fondue  a commencé à tourner (cela m’apprendra à vouloir prouver aux Suisses que je suis prête pour le passeport!) ou quand mes beaux-parents ont débarqué avant que je ne finisse ma dernière fournée de biscuits florentins décorés yin&yang (petite attention de dernière minute tout spécialement pour ma belle-soeur chinoise qui m’aidait en cuisine)… mais quelle joie de donner ce temps, cet énergie, pour construire et entretenir des relations souriantes avec tous ceux qui m’entourent, que je les aie choisis comme Mari Charmant, construits en mon sein comme mes enfants, ou tout simplement que le hasard les ait mis sur mon chemin un jour ou l’autre pour simplement quelques pas ensemble…

Vive les fêtes!

… et puis la dernière bonne nouvelle, je suis moins stressée, car si tout va bien, je devrais trouver une "assistante parentale" de remplacement la semaine prochaine – il faut juste lui laisser le temps de rentrer tranquillement de vacances puis de faire connaissance… vivement lundi que tout cela s’éclaircisse.

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Stressssssséééééeeee….

Vendredi, mon Natel qui sonne… c’est la nounou… je m’y attendais, j’en avais même rêvé la nuit précédente, car j’avais ce souci en arrière-plan depuis le début des vacances… mais là le verdict est tombé: congé maladie, durée indéterminée.

C’était J-10 – juste eu le temps de passer 2 coups de fil et quelques emails pour commencer à organiser le plan B – caser les filles à midi et inscrire Ondine en journée continue à l’école…

Maintenant J-7 et je ne sais pas si avant mercredi J-5 j’arriverai à contacter l’association des nounous dans le mince espoir d’un hypothétique remplacement à la volée – elles n’ont même pas branché le répondeur pendant les vacances, je soupçonne que super nounou n’a même pas encore réussi à les informer de son congé maladie elle-même…

Tout cela au beau milieu des fêtes familiales, une tablée de 10 personnes hier, et quand les derniers seront partis demain matin, on va se retrouver dans la première grosse neige de l’hiver si la météo se confirme. Moi qui voulais faire les soldes tranquillement pour une fois (la première depuis 4 ans)que je ne m’envole pas pour la Californie à la rentrée de janvier pour une combinaison stressante de conférences et réunions… voilà que je me trouve une autre source de stress de dernière minute!

J’espère que cela ne préfigure pas les tendances de 2007… alors… bonne année quand même!!!

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Mondialisation… dans mon salon

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Quand j’étais petite, au catéchisme on me faisait découper des bonshommes dans du papier plié qui, une fois déroulé, donnait une jolie farandole que je devais colorier en jaune (pour les Chinois), rouge (pour les Indiens d’Amérique), en noir (pour les Africains), ou laisser en blanc (pour les gens comme moi, nettement moins intéressants). Curieusement, on n’en coloriait pas en vert (pour les martiens), mais je m’égare…

Tous ces petits bonshommes de couleurs différentes se tenaient par la main, et je trouvais cela très beau.

Malheureusement, j’habitais dans une région tellement à l’écart de tout en dehors de quelques migrations touristiques estivales que je n’avais absolument aucune occasion de mettre en pratique ces jolies théories de fraternité et amitié entre les différents peuples de notre monde…

Mais depuis mon enfance, la mondialisation a fait son oeuvre!

Aujourd’hui, autour d’une bûche de Noël dans mon salon, nous parlions anglais, français, allemand, et chinois, il y avait ma belle-soeur (petit bonhomme jaune d’Asie) et la mari de ma copine Karin (petit bonhomme noir d’Amérique) et deux petits bonhommes hauts comme 3 pommes déjà l’un trilingue mélangeant l’héritage de 2 continents, l’autre "seulement" bilingue, mais mélangeant l’héritage de 3 continents…

Eh bien, tous ces petits bonshommes de couleurs différentes maintenant autour de moi, comme dirait ma petite Ondine, "c’est super fffffouette"!Farandole

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Les premières fois de Noël 2006

Première fois que je fais une bûche maison (et en plus elle est bonne)

Première fois que les filles veillent jusqu’au dessert… et malgré tout, mettent debout toute la maisonnée à 5h50 pour aller chercher les cadeaux sous le sapin…

Première fois que je participe à une méditation universelle (sur le conseil de Vero).

C’est cool de redécouvrir Noël tous les ans, et que pourtant, il y ait encore quelque-chose de nouveau, autour du plaisir de voir mes filles grandir tranquillement et du plaisir de donner de mon temps et de mon énergie (que j’arrive à grapiller encore je ne sais où après ces semaines effrénées!) aux miens et au-delà…

Joyeux Noël!