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Jamais trop tard pour un coup de coeur

Contact Sortie en salles aux USA: Juillet 1997 – j’étais en Europe… sortie en salles en France: Septembre 1997 – j’étais aux USA. Et je n’ai pas la télé…

Voilà donc comment ce film n’a jamais croisé ma route, jusqu’à l’heureuse inspiration d’une location DVD cette semaine pour faire plaisir à Mari Charmant, fan de SF. Mieux vaut tard que jamais: c’est la première fois depuis des années qu’un film me parle à ce point! Les personnages principaux et leur parcours, les thèmes abordés… certains d’ailleurs totalement implicites, comme l’expérience de mort iminente vécue par l’héroïne mais jamais nommée ainsi… je suis tout de suite entrée dedans, et quand j’en suis sortie au bout de 2h30, sans jamais m’être ennuyée malgré cette longueur, j’en avais la tête pleine; c’est un film qui pose des questions fondamentales sans apporter les réponses; je n’ai pas fini de le méditer…

Encore sous influence dans mon humeur du dimanche, j’ai donc fait quelques recherches aujourd’hui pour approfondir; quelle déception! ce film a été un bide. Même pas possible de trouver le roman qui l’inspira traduit en français (peu importe, je vais le commander en VO). Evidemment, si les gens s’attendaient à des invasions de petits hommes verts dans une avalanche d’effets spéciaux… Tout est atypique, même l’histoire d’amour, posée et consommée dans les 10 premières minutes, car enfin, les héros ont d’autres centres d’intérêts nettement moins triviaux à traiter dans le reste du film que juste l’animale satisfaction de leurs hormones libidineuses (même s’ils en reconnaissent aussi, au passage, la nécessité! lol).

Finalement, cela me jette encore à la figure combien mes aspirations sont différentes de celles de la masse de mes pairs: je me sens bien seule… D’ailleurs, cela m’a rappelé que j’avais vécu la même chose avec mon premier coup de coeur film: "Les ailes du désir", de Wim Wenders, en 1997. C’est le lycée qui avait envoyé 2 cars pleins d’élèves au ciné pour le voir en VO… forcément, au bout d’une heure et quelques, tout le monde chahutait… sauf moi: littéralement hypnotisée par la magnifique et subtile histoire d’amour, de spiritualité et d’humanité à l’écran. Bien que je sois restée près de 20 ans sans le revoir, ce film m’a hantée des années, depuis ses discrètes références dans le plus beau rêve de ma vie peu après, jusqu’au travers de la chute du Mur et du communisme alors que je devenais adulte (ouverture du film: "Als das Kind Kind war…"), puis jusqu’à mes premières visites réelles 15 ans plus tard à Postdamer Platz lors de séjours professionnels à Berlin… c’est d’ailleurs là, dans des cirsconstances fort anodines, que j’ai découvert le Kombucha… mais je m’égare…

Heureusement, j’ai aussi trouvé d’ardents défenseurs de "Contact" sur les sites de critiques… il y a quand même un peu de lumière dans cette humanité gavée de films plus débiles les uns que les autres et épuisée au moindre effort de réflexion inhabituel. Et surtout, il doit y avoir cachés au fond des dévédétèques d’autres films subtils que ma route n’a pas encore croisés! et d’espérer encore les découvrir, après tout, c’est réjouissant.