Inquiétude

Changement d’humeur. Je me suis cognée dans plusieurs rumeurs en fin de journée vendredi au boulot, et avec les leçons apprises en 2004 et 2007, mes petites antennes m’ont envoyé assez de signaux d’alarme depuis quelques semaines pour me faire paniquer – impossible en plus d’aller faire traîner mes oreilles à la machine à café pendant le week-end, et demain sera encore une journée pleine de réunions convenues où je n’apprendrai rien!

Et si… Chef se faisait mettre au placard?

Maintenant???

Mais qu’est-ce que je vais devenir moi? je commençais juste à me sentir à l’aise dans ma nouvelle mission que nous avons définie ensemble depuis 6 mois! en plus, là, je ne vois vraiment pas qui pourrait le remplacer.

Comme il m’a accordé 30 minutes à son retour vendredi après un mois d’une mission exceptionnelle et particulièrement délicate pour le management loin du siège (et si cette mission avait échoué???), j’étais tout étonnée de le voir si zen. Détaché. Pas son style. Je l’ai noyé sous les mauvaises nouvelles (que je gère) puis les bonnes nouvelles (que je gère) pour qu’il garde la bonne impression (que j’assume), puis j’ai fini par les questions administratives. 2 petits détails curieux. Il s’est approché de son tableau annuel pour noter mes vacances, puis il a reculé, transmets-les à l’assistante. Puis je me suis excusée pour un conflit d’agenda à notre réunion de département semestrielle dans un mois, et il avait l’air de s’en moquer. J’ai mis son manque de mordant, inhabituel chez lui, sur le compte de la fatigue… c’est l’après-midi que les rumeurs m’ont atteinte… trop tard pour l’interroger franchement…

Une autre hypothèse pas plus rassurante serait la préparation d’une charrette de licenciements. La crise économique, pour ne pas dire la récession, nous frappe comme les autres, ainsi que les mauvaises performances boursières qui fragilisent l’entreprise. Mais j’ai déjà vécu cette situation il y a quelques années et on n’a pas licencié en masse sans prévenir avant! (il faut savoir que la loi suisse protège peu les travailleurs, on est tous en CDI mais licenciables sous 1 à 3 mois, donc comme des CDD)

Suis inquiète… en plus je devais bosser ce week-end, sur mes dossiers qui convergent désormais avec la rédaction de mon mémoire, mais tout m’a soudain paru trop gros, trop lourd, sur un agenda trop étroit… Plus des soucis avec les enfants cette semaine, je dois payer mon indisponibilité auprès d’eux, plus un copain et collègue de 15 ans qui se sépare de sa femme, sans douleur, mais un grand besoin de parler, et pour moi, vague à l’âme, c’est dur de vieillir et de voir ces couples diverger alors qu’on a vu la joie de leurs débuts, l’émotion des naissances et des sourires complices y a pas si longtemps encore…

Et le pire, c’est que je n’ai même pas pu retourner à la cascade, parce que le temps était trop orageux depuis hier.

C’est pas drôle… mais bon, j’y verrai sans doute plus clair dans quelques jours.

3 thoughts on “Inquiétude

  1. j’ai connu ça en mon temps, quand je bossais dans un bureau et finalement, j’ai appris un jour à rester tranquille en attendant que les événements se déroulent. ne t’inquiète pas avant, ça ne changera rien à la situation quand elle se produira et tu seras moins fatiguée… bon courage!

  2. Coucou Kerleane,
    Après toute l’énergie positive ressentie, te voilà dans l’inquiétude. Je sens que ton énergie a changé.
    Je t’envoie plein de lumière et mets plein de pensées positives sur ton chemin pour que tu puisses surmonter ces doutes et ces peurs.
    Avec beaucoup de tendresse,
    Benoît.

  3. Merci de vos coms. En fait, je pense que je me suis trompée sur la situation, par contre, Chef veut visiblement rattraper tout le retard pris pendant son absence en termes de visibilité interne etc. Je n’ai même pas réussi à décrocher au yoga ce soir tellement la surcharge de mon agenda sur ces prochaines semaines m’angoissait…

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