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Faut vraiment que je le lise…

Au coeur de cet hiver, j’avais croisé une note de Carole sur le "forum-liberté" qu’elle animait alors (et qui a disparu depuis apparemment) sur le livre et le film "La prophétie des Andes", qu’elle n’avait pas trouvé intéressant, mais qui semblait être une référence connue de tous. Curieuse d’en savoir plus, j’avais cherché sur google plus d’informations, et découvert que ce roman était effectivement un best-seller et souvent utilisé à des fins de développement personnel, bien qu’il s’agisse d’un récit de pure fiction.

CelestineVoyant que certains lecteurs se plaignaient de la piètre qualité de l’écrit dans sa version française, je cherche alors à savoir si la version anglaise était plus intéressante, pour l’acheter en VO le cas échéant. Et là, surprise, le titre anglais "The celestine prophecy" me rappelle un livre trouvé l’an passé à la foire des bouquins d’occasion organisée chaque année dans mon village au profit des paysans de montagne, et stocké dans ma petite bibliothèque en réserve pour le jour incertain où je reprendrai vraiment le temps de lire des romans… je grimpe au galletas, et effectivement, en deux minutes chrono, je le retrouve, c’est bien lui!

Et je le mets de côté pour les vacances.

Et les vacances arrivent, mais j’ai croisé un essai et des magazines en route qui me détournent encore de cette lecture.

Vient enfin ma semaine de formation. A tout hasard, je le mets dans la valise, pour lire à l’hôtel le soir.

Et j’arrive à l’hôtel, mais avec mon ordinateur portable et un document à délivrer pour le lendemain matin pour ne pas bloquer mes collègues sur un projet multi-partite urgent. Malgré mon lever dans la nuit, le voyage et ma journée de cours, je règle les points les plus faciles, puis je me couche et je me lève encore tôt pour attaquer la partie difficile l’esprit clair et livrer la spécification à 8h, avant de retourner en cours. Pas le temps de lire, bien entendu. Ce sera encore pour les calendes grecques.

Sauf que…

J’ai perdu ma veste. Enfin, pas exactement. J’ai égaré ma veste que je retrouverai le lendemain matin après une série de quiproquos improbables. Et dans ma veste il y avait mes clés. Et ces clés me permettaient d’ouvrir ma voiture. Dans laquelle était resté mon ordinateur…

Je me suis ainsi retrouvée à faire le pied de grue, les mains vides, pendant une éternité, à attendre un taxi qu’on m’avait en fait commandé pour une destination erronée, à quelques dizaines de mètres de mes clés que personne ne savait retrouver, en regardant inquiète ma voiture restée toute seule au milieu d’un parking isolé avec l’incongruité de ses plaques suisses dans une région où il n’est pas rare de brûler des véhicules à la moindre saute d’humeur sociale. Pas bon…

… mais j’ai décidé de le prendre avec philosophie: advienne que pourra. Je me suis aussi demandé, dans ce temps mort interminable propice aux pensées vagabondes, si Benoît le cocreateur avait retrouvé ses clés, et je me suis promis de le lui demander dès que je récupèrerai un accès à la blogosphère. En fait, ce ne sera pas nécessaire. Deux heures après que j’aie retrouvé mes propres clés, il publiera sa propre clé de l’énigme! et moi je le découvrirai le lendemain… morte de rire!

Car entre-temps, forcément, privée de mon cordon ombilical informatique au boulot, je n’ai pas d’autre choix pour occuper ma soirée que de prendre ce fameux bouquin.

Dont j’aurai le temps de lire la première révélation (fictive, pour mémoire) ce soir-là:

Devenir éveillé aux coïncidences qui se présentent dans nos vies.

Tout un programme…