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je manage, tu manages, nous manageons… il rame

Une petite histoire marrante de Vero m’a rappelé une métaphore sur les grosses boîtes que me confiait récemment un gars au même poste que moi mais dans une boîte concurrente… la voici:

c’est l’histoire d’un bateau qui n’avance pas. Il y a 10 personnes à bord; 2 rameurs et 8 managers, qui passent leur temps à se disputer pour le poste au gouvernail, les décisions sur la cadence idéale des rameurs, un éventuel changement de rames (la forme, le matériau, la couleur) ou de conditions de travail des rameurs (un parasol et un siège ergonomique, le café gratuit, de la musique, ou… le fouet).

Le bateau est revendu à une compagnie étrangère, qui se penche sur ses performances et propose après moultes réflexions, analyses, synthèses et discussions (en réunion, en individuel, par écrit, par email, par téléphone, par fax, lors de souper ou voyages d’affaires, etc.), la solution suivante:

Rameurso

L’un des 8 managers est nommé super-manager et l’un des rameurs est nommé manager. Ainsi responsabilisés, ils vont forcément mieux contribuer à l’amélioration des performances.

Ainsi le bateau avance désormais chargé de 10 personnes dont… un rameur.

Le plus terrible dans cette histoire, c’est que ce n’est pas réversible. A mon entretien de fin d’année l’an passé, je me suis inquiétée ouvertement de la pérennité de mon poste (parce que je me doute bien qu’ils vont finir par alléger la barque en jetant à l’eau les managers du milieu!) et j’ai même demandé à Super Boss si je ne devrais pas retourner pagayer dans l’équipe des Super Rameurs pour donner un coup de main…

… il a éclaté de rire: ils n’utilisent plus de pagaie depuis longtemps, ils sont passés à l’aviron (*)… ben quoi, de mon temps, on pratiquait la pagaie!

Heureusement, Super Boss ne m’a encore jetée à l’eau…

(*) dans mon cas il s’agissait de langages informatiques, mais j’en resterai à la métaphore, j’étais déjà assez mortifiée comme cela! lol